L’ultime cantic, de Gérard Zuchetto et Sandra Hurtado-Ròs

L’ultime cantic, Le dernier cantique, poésie, éditions Tròba Vox, février 2024
Ouvrage bilingue occitan / français, traductions de l’auteur.
Photographies de Sandra Hurtado-Ròs

Prendre un dernier bateau pour un dernier voyage. Odyssée intérieure, au cœur d’un monde qu’il faut abandonner, Le dernier cantique est un poème occitan, en vers, qui s’étire sur une centaine de pages. C’est le grand chant d’adieu au monde d’un poète qui connut les valeurs humanistes dans une société où l’amour et l’amitié étaient au centre des relations humaines.
Non sans humour et optimisme, l’auteur déroule au fil des mots qui s’entrelacent, tels les vents dans la voile de son bateau en partance, ses espoirs et ses doutes mêlés à la critique qu’il fait des artifices de la société d’aujourd’hui. Réflexion introspective appuyée au fil des pages par un langage photographique des plus subtils.

 

Avis critiques

« Dans ses œuvres poétiques, Gérard Zuchetto explore les chemins de la vie et scrute à l’intérieur des chemins de l’âme humaine. Les deux chemins s’y bousculent, s’y cognent, s’y séparent, s’y joignent et s’y entrelacent, suivant l’aller des mots qui ont leur propre sagesse, reflétant l’anti-hasard dont René Nelli chantait l’évidence discrète. L’auteur marche dans les pas de Raimbaut d’Orange se jouant même des mots qui se jouent de nous, avec clarté dans ce qui est le plus obscur et mystère dans ce qui est le plus clair, suivant un trobar franc et limpide. Poèmes de maturité et de jeunesse tenace s’y enchaînent harmonieusement, pour le plus grand plaisir du lecteur. »
Franc BARDOU (Lo Gai Saber 2022)

« Sandra est une musicienne et femme remarquable qui vit dans le Narbonnais et chante dans le monde entier. Née en 1977, elle commença à chanter en public à 15 ans. En elle, il n’y a rien de surestimé, aucune posture ni imposture. Son art est le fruit d’une immense passion et d’un travail de chaque jour. Si son talent est grand, la personne est, elle, l’authenticité même. Loin du show-biz mais, peu importe, au cœur de la vérité de la création. »
Eric FRAJ  (Lo Gai Saber 2023)

En suspens d’un entrelacs de minuits, de Pierre Ech-Ardour

En suspens d’un entrelacs de minuits, recueil de poésie, éditions Tròba Vox, mars 2024
Illustrations : dessin, collage et rehauts de crayon de Robert Lobet
Traduction en occitan par Joan Frédéric Brun (président du PEN Club Occitan)

 

 

Où se poursuit le chemin en la profondeur de l’âme, témoigne par-delà les frontières du temps, suspendu à l’espoir l’appel de la vie avant le premier mot d’amour. Ce recueil échappe à la seule « imagerie » cosmologique de la langue, de l’écriture. Les poèmes sont autant de pierres sur lesquelles s’inscrit l’âpreté de l’ombre quand porte l’obscurité, mais aussi l’instant du livre ouvert que surprend le pressentiment d’éternité.

 

 

 

 

EXTRAIT

Du limon éclot l’arbre de l’incréé néant
Lourde est l’absence en
les treize voies de miséricorde
Clouée s’empêtre
l’enténébrée transparence

Aux noirs yeux amandés
ambiguë l’ombre
aux pieds en la poussière du vide
enracinés ancre les corolles d’exil
en l’humus du gouffre

Fleurit de la bouche la parole
de la terre ceinte à l’éther
Contournant le nuage de la contre-nuit
dans les déchirures de l’obscurité
j’ai vu le bruit

 

Dau lim s’espelís l’arbre de l’increat neient
Grèva es l’abséncia en
las trètze vias de misericòrdia
Clavelada s’embailenca
la transparéncia entenebrida

Als uòlhs negras ametlas
l’ombra ni tus ni vos
dels pès en la polsa dau void
ancora en sas raiç las coròlas exilhencas
dintre lo terranhàs dau degolòu

Enflorís de la boca la paraula
de la tèrra cencha amb l’etèr
Contornant la nívol de la contra-nuòch
dins las estrafiduras de l’escuresina
ai vist lo bruch

Je m’appelle Olympe / M’apèli Olímpia, d’Hélène Marche

Je m’appelle Olympe / M’apèli Olímpia, conte animalier, collection bilingue occitan – français, éditions Hors Limite, juillet 2020
Illustrations : Angèle Andrieu
Traduction : Maurici Bóni

Un conte où une chienne appelée « Olympe » prend la parole à partir de sa naissance et jusqu’à son départ vers le paradis des chiens. Une histoire émouvante, drôle, sentimentale, de cette boule de poils aux multiples aventures avec ses congénères mais aussi avec sa maîtresse…
La particularité de ce conte classé jeunesse est en fait un livre destiné à tous en raison de son côté éducatif. Après avoir été traduit en anglais-français, le voici en occitan-français.

 

 

Lo secrèt de Les, d’Hélène Ourties

Lo secrèt de Les, légende, éditions Sansouire (Nîmes), janvier 2020

Illustrations : Christian Panis (peintre montpelliérain)
Traduction en occitan est de Jean-Claude Forêt (agrégé de lettres, enseigne l’occitan à l’Université Paul Valéry de Montpellier)

 

Le Lez, plus petit fleuve côtier de France, se situe dans l’Hérault. Il abrite une espèce de poisson endémique, unique au monde : le Chabot du Lez.  Découvert officiellement en 1964, cet habitant des fonds caillouteux du Lez est classé parmi les 15 espèces menacées d’extinction en France. Il est donc inscrit dans la Convention Internationale « Natura 2000 » qui œuvre pour la protection des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire, et des zones qui les abritent.
À quelques mètres de la source du Lez, vous pourrez peut-être apercevoir le petit Chabot. Mais qui aujourd’hui connait sa véritable origine ? Pagès, le berger des Cévennes, lui, a une petite idée sur le sujet, voici ce qu’il m’a raconté…

Lo secrèt de Les est la version bilingue Occitan/Français de l’ouvrage paru en 2016  « le secret du Lez » (épuisé).

Extrait

Au matin il partit tôt, d’un pas décidé vers le Lez. Il y découvrit une myriade d’autres petits Chabots ; les poissons ne nageaient pas, tapis sur le fond sablonneux, la tête dans le sens du courant descendant, sans doute pour se nourrir à moindre effort. À son ombre, ils filèrent sous les galets ou dans les chevelures aquatiques. Il plongea ses mains dans l’eau et attrapa sans grande difficulté l’un d’entre eux. Il observa minutieusement le petit animal qui frétillait doucement. Hier soir quelque chose l’avait intrigué à propos de ce poisson, il ne savait pas quoi ; il était venu ici pour trouver une réponse. Soudain le voile se leva… il se souvint de cette nuit extraordinaire à son retour de transhumance… Il sourit…