Être en Poésie, c’est aussi rester curieux, ne jamais cesser d’apprendre, savoir s’émerveiller de ce qui se doit. C’est décliner la vie et la littérature dans sa diversité et ses nuances, c’est beaucoup de finesse et d’empathie, c’est une tendresse totale, offerte au monde.
Pratiquer la Poésie c’est aussi d’abord lire constamment, ne pas craindre l’altérité, trouver la réalité parfois cachée, c’est aussi un idéal affirmé.
Ce qu’il y a de vrai en Poésie c’est que cela demeure l’ultime objectivité, cette réalité surgie de la blessure du réel, une vraie trajectoire inéluctable où s’est forgé le vers.
Ne jamais remettre à demain, cette injonction à vivre et à agir, ces deux verbes qui ont tout leur sens dans le courant de l’existence.
Là où la parole jamais ne s’achève, tel est le lieu du poème, incandescent et ne cessant jamais de vibrer.
Vie et Poésie sont deux visages de l’existence, qui ne se tournent pas le dos, qui sont intrinsèquement liés à jamais dans l’absolu du temps, dans un même élan, dans une même acceptation, une seule issue tendue vers l’avenir.
C’est également un amour infini, inextinguible, c’est être en mouvement inlassablement, un être dirigé vers cet absolu, qui est la plus belle réalité qui soit.
Seul un anneau d’or peut couronner ce propos.
Illustration : Monique Ariello Laugier, couverture de l’ouvrage « Là où rien ne s’achève »