Un commentaire éclairant et plein d’humour de Bérangère Viennot, 10 mars 2023

une communication de Joëlle Wintrebert
Un commentaire éclairant et plein d’humour de Bérangère Viennot, 10 mars 2023
une communication de Joëlle Wintrebert
un article de Louella Boulland, 01/07/2025, sur ActuaLitté
Le Centre national du livre (CNL) annonce, ce mardi 1er juillet, une revalorisation du tarif minimum de rémunération des traducteurs littéraires. Une mesure visant à mieux reconnaître le travail des traducteurs et à renforcer les conditions d’éligibilité aux aides publiques.
Un article d’Antoine Oury, publié le 13/06/2025 sur le site ActuaLitté
Sur arte.tv du 28/06 au 04/09/2025
« Danton, Robespierre, Marat, Mirabeau… La Révolution a ses héros, et tous sont des hommes. Des femmes de tous horizons ont pourtant pris part aux événements, en première ligne des insurrections comme des débats politiques qui ont jalonné cette période de basculement », rappelle Arte pour présenter ce documentaire inédit.
Réalisé par Mathieu Schwartz et Émilie Valentin, il détaille les origines, le rôle et les actions de plusieurs femmes qui se sont engagées au cours de cette période de basculement. Parmi elles, la populaire marchande de la Halle Reine Audu, la dramaturge humaniste Olympe de Gouges, l’amazone belge Théroigne de Méricourt, la journaliste républicaine Louise-Félicité de Keralio, la soldate émérite Catherine Pochetat, la comédienne Claire Lacombe ou encore la chocolatière militante Pauline Léon.
De l’Assemblée au champ de bataille, des marchés aux clubs et salons, cette fresque met en lumière le rôle essentiel de ces femmes dans ce moment fondateur de l’histoire de France, mais aussi le processus d’effacement dont elles ont été victimes.
une communication de Joëlle Wintrebert
L’imprédictible livre (trilogie), recueil de poésie, éditions Phloème, juillet 2025
Illustration : Jean-Marc Barrier
4ème de couverture par Lara Dopff et Yves Ouallet.
En Polyphonique offrande un chant plénier muant l’espace où sourd le berceau de l’histoire humaine. Emportement du Cantique des cantiques est L’imprédictible livre pour que germe la lettre, où la disparition est renversée, où le seul vivant qui demeure est Livre. Sommes des songes du Livre, des écritures et des âges, ainsi est l’apothéose de la Monade Originelle.
EXTRAITS (un poème par livret)
« Polyphonique offrande »
Berechit (*) בראשית (au commencement de) :
Médians mirages des diaprées pergolas,
longitude marine de respirations,
luisant berceau de vagues soutachées,
bordent mes arbres serpentine une rive.
(*) Pentateuque, Genèse 1,1
Pé el-pé
אל-פה פה (bouche à bouche)
À l’apôtre de mer
en les vagues aérées
l’immortelle chimère
est soleil acéré
Nitsots ניצוץ (étincelle) :
Inentamé silence à combler
impossible fragment d’abîme
voyage la béante faille
à l’instar de l’inimaginable absence
Bethokhah בתוכה (en elle) :
Migrante nuit des cieux altérés
fermente le frisson
de mon pétrifié rivage
à l’aulne d’un limon somnolent.
Tabur טבור (nombril) :
Intime la pensée
dénudée prend nouvelle
une lumière d’avenir
Sod סוד (secret) :
Tel le grain de sable
tout au plus innommable
préexiste inaccessible
le cri d’analogie
« Je m’interroge sur l’infini écho des rives du matin tout proche de la vie des pierres et la cohorte des insectes. Mes mots s’enroulent dans les champs de papier : feuille à feuille construisant mon identité par petits morceaux de vérité. Parfois la houle des mots fait surgir les poèmes de la soif de vivre, du désir et du doute vers les hautes terres dans l’éclaboussure des images et des forces élémentaires. Elle devient poésie des métaphores et des plaintes du monde. Elle rappelle les mythes immémoriaux dans les profondeurs et l’épaisseur du temps. »
EXTRAIT
Dans les fleuves sauvages je tente de bâtir des tours de langage
Dans les fleuves sauvages je tente de bâtir des tours de langage
Pour freiner des torrents de mots, une écriture en fusion.
Je retiens des avalées de phrases dans mes rimes intérieures
Pour ne pas être un voleur de feu.
Je prends le limon du silence pour adoucir mon exil
Et pour recueillir le sel de l’eau écumante
Sous la fine étoffe de l’alphabet au reflet profond.
Je tente de maîtriser les éléments survoltés dans la nuit.
Je ne sais quelle couleur donner aux voix assoiffées d’amour
Qui viennent de l’obscurité troubler le vent fou de la vie.
La sève impatiente essaie de recouvrir le chagrin secret du passé.
Les augures du temps ralentissent des messages bafouillés.
Montpellier, 04 janvier 2024
Lire la suite…Quand il apprend que son ex- femme Marion a été victime d’un AVC, cela agit sur Michel, le narrateur, comme un déclencheur de souvenirs enfouis. A travers une mosaïque de réminiscences, l’auteur peint le portrait d’un amour et d’un mariage nés dans la fragilité économique, portés par l’impatience plus que par la passion, et bientôt miné par les tensions, les désirs insatisfaits et les contradictions. Le couple, profondément marqué par les événements de Mai-68, expérimente la vie communautaire, la sincérité des échanges amoureux et des engagements idéologiques, sans jamais parvenir à réellement combler son vide intime. Si les trajectoires amoureuses de Michel et Marion se croisent et se défont, entre jalousie, désir de possession et quête d’authenticité, chacun va, à sa manière, essayer de trouver sa voie.
Ce roman est aussi la mémoire collective d’une génération traversée par les Trente Glorieuses, tiraillée entre idéal et réalité, jusqu’à l’apaisement final, quand le passé est enfin devenu serein.
EXTRAIT
Il faisait encore nuit ce matin, quand le téléphone a sonné. Mélanie, ma petite-fille. Si tôt ? Il est vrai qu’il y a cinq heures de décalage avec le Portugal et que pour elle c’est le milieu de la matinée. Elle était en pleurs. Sa grand-mère, sa « mamie » comme elle l’appelle, mon « ex », a été transportée en urgence à l’hôpital. Un AVC. Les médecins ne se prononcent pas. C’est l’infirmière qui l’a trouvée inconsciente dans sa chambre qu’elle ne quittait plus depuis quelques semaines, quand elle est venue pour les premiers soins de la journée. Elle a alerté aussitôt les services de secours et prévenu Mélanie qui m’a informé. Trois ans que mon « ex », Marion, est partie vivre au Portugal, à Aveiro, auprès de sa petite-fille émigrée là-bas après son mariage avec un œnologue de la région. Depuis notre divorce et mon installation au Québec, nous ne nous sommes jamais revus. Plus de trente ans. Mélanie me donnait des nouvelles de temps à autre.
Ce doit être grave si les médecins n’émettent aucun pronostic. A soixante et dix-neuf ans, le corps est si fragile. Si elle s’en sort j’espère qu’elle n’aura pas de séquelles. L’infirmière n’a pu préciser depuis combien de temps elle était inconsciente. Si j’étais croyant je prierais pour elle
Assis sur ma chaise berçante devant la grande baie vitrée, un plaid sur les genoux, tandis que monte la clarté du jour et que s’affaiblissent les lumières de la ville, je suis, rêveur, les flocons qui virevoltent encore après la forte neige de la nuit, moins denses, aériens. Une couche fraîche d’une trentaine de centimètres recouvre le jardin, s’est amoncelée sur les chaises métalliques, fait ployer les branches des trois épinettes, coiffe les toits voisins. Le ciel est bas. Tout est calme, le calme annonciateur des journées de fin d’hiver. Seuls quelques oiseaux s’activent. A tour de rôle, moineaux, merles et mésanges à tête noire prennent d’assaut les deux mangeoires accrochées sous l’avancée du toit.
Lire la suite…Marie-Josée ALENDA & Élisabeth ROZIER… Une histoire de copines palavasiennes… Qui de plaisanteries en ironie se sont « étalées » en sketchs… Avant de persifler sur scène… La Gazette des Tricoteuses, le duo « Germaine & Léontine » re-visite la société, tout en tricotant. Leur secret ? « Une dose d’humour, un soupçon de dérision » et des aiguilles bien affutées… Et c’est rien de le dire !
Jeudi 12 juin à 19 h
au centre Ascaso-Durutti, Athénée Libertaire – 6 Rue Henri René 34 000 Montpellier
Rafael Ángel Jorge Julián Barrett y Álvarez de Toledo, Torrevalevega (Espagne) 1876 – Arcachon (France) 1910, est un écrivain et journaliste espagnol dont la carrière se déroula principalement au Paraguay. Il est une figure importante de la littérature paraguayenne du XXe siècle. Il est principalement connu pour ses nouvelles et ses essais philosophiques empreints d’un vitalisme qui anticipe l’existentialisme. Barrett est également connu pour ses plaidoyers philosophico-politiques en faveur de l’anarchisme.
La rencontre sera suivie d’un « Fallait-pas » chacun, chacune apportant un truc à boire ou/et à grignoter ensemble.
Des îles, chroniques a-chronologiques, éditions Domens, mai 2025
Dites, qu’avez-vous vu ? s’enquerrait avec insistance Charles Baudelaire dans son poème Le Voyage, qui a tant nourri l’imaginaire de mon adolescence quasi claustrée, que j’en sais encore par cœur la rêveuse ouverture et l’injonction imparable de sa conclusion.
À quoi je me suis efforcée de répondre par cette collection de brefs récits, concernant quelques escales dans des îles — dont la définition, les singularités de fait sont si chères à mon cœur –, traquant dans ma mémoire des scènes entraperçues, d’infimes impressions, des bulles d’anecdotes, impalpables (..), que je me suis employé à traduire, plutôt que transcrire, me gardant résolument hors sujet de leurs appâts indiscutables et reconnus de, parfois, hauts lieux touristiques, si souvent célébrés, commentés, qu’ils en paraissent galvaudés, voire un brin faisandés, et plutôt vains à ressasser. M.B
EXTRAIT
Un dimanche matin à Mytilène
Un taxi nous avait conduits à Mytilène. Nous avions découvert, enfin retrouvé, toujours avec le même plaisir parce qu’elles se ressemblent toutes, la cité portuaire. La rue longeant le quai – et les deux gros, gris, bateaux de l’armée rangés l’un à la suite de l’autre : la Turquie n’est qu’à un jet de pierre, gardés par de jeunes militaires manifestement accablés d’ennui, et d’envie en cette soirée festive. Un trafic dense, bruyant, toutes sortes de deux roues, certaines pétaradantes, de camionnettes, d’automobiles, plus ou moins délabrées, quelques rares décapotables, plus familières qu’incongrues semble-t-il au regard du peu d’intérêt suscité, et aucune voiture, du moins visible, de location. Le samedi soir, les villes sont rendues aux autochtones, comme le dimanche les plages.
Lire la suite…Ruée vers l’Or est une quête hâtive vers le sublime, c’est une urgence à combler, c’est l’indispensable réponse à l’étonnement, c’est la parole de l’éveil, c’est la poésie qui ouvre la porte du merveilleux, c’est l’autel de la sérénité. C’est l’évidence du mutisme sur la surrection du monde, c’est cette musique silencieuse qui par harmonique transmet toutes les vibrations de l’être dans sa connaissance la plus totale, la plus exacte et exigeante. C’est la réappropriation du sacré, c’est une mise à l’épreuve du feu.