La soupe de Potofeu, de Marie-Hélène Lafond

La soupe de Potofeu, album jeunesse, éditions CuiCui jeunesse, juillet 2024
illustrations Louki Soprano

 

 

À minuit, Potofeu, une sorcière farfelue, s´introduit dans les chambres des enfants pour voler leurs doudous. Son plan est d´en collecter cent pour en faire une soupe délicieuse. Mais ce soir-là, alors qu’elle vient chaparder le centième doudou, elle est surprise par un petit garçon bien éveillé.

 

 

EXTRAIT

– T’es une voleuse ?
– Bien sûr que non !
– Alors pourquoi ?
– Pourquoi quoi ?
– Pourquoi tu veux voler mon doudou ?
– D’abord je ne le vole pas. Je te l’emprunte.
– Parce que tu vas me le rendre ?
– Évidemment !
Comme le petit garçon fait la grimace, Potofeu ajoute :
– Il m’en faut 100.
– 100 quoi ?
– 100 doudous !
– Et pourquoi il en faut 100, des doudous ?

Les Amoutous, de Pierre Ech-Ardour

Les Amoutous, recueil de poésie, L’An Demain éditions, juillet 2024
illustrations Christine Puech

Ce recueil est une allégorie de l’Étang de Thau aux féminines et spatiales transmutations. Il témoigne de mon amour pour ce site localisé au lieu-dit les Amoutous sur la commune de Mèze et est dédié à mes lagunaires amours.

 

EXTRAITS

S’épanouit ton visage
à l’orée du ciel,
me porte ton sourire
sur le nœud coulant
d’une amarre à tes lèvres,
pour apaiser la soif du baiser
secrète irrigue l’eau le feu
du sable au pied de mon exil

Me ramèneras-tu
depuis les apothèmes
de tables à la berge
balayée de passion
où loué le Vivant
abreuve tes paroles ?

————-

Sur la ronde de lumière
s’estompent mes mots
nourris de Magistrau *,
dans la langue du silence
inexprimable le temps
féconde une parole

Contre le vent un peu plus
chaque jour point du nadir
ivre l’obscur œil d’exode

Qui parle ainsi à ton visage entiché ?

* Magistrau : Vent de terre, soufflant de Nord-Ouest.

Ramenez-les à la maison, de Pierre Ech-Ardour

Ramenez-les à la maison, poèmes, collection Étincelles du Levant, éditions Levant, juin 2024 (illustration Ruban Jaune)

 

Après l’ignominie terroriste du 7 octobre 2023, Pierre Ech-Ardour a participé du 25 février au 8 mars 2024 à une mission volontaire organisée par l’Association Générations Gamzon. Cette mission s’est déroulée au centre éducatif de Nitzana, tout près de l’ancienne cité nabatéenne, située dans le sud-ouest du désert israélien du Néguev près de la frontière égyptienne.

Il est présent à Tel Aviv sur la Place des Otages avec familles et sympathisants. C’est pour se rapprocher des vivants, car les otages sont bien de ce monde, qu’il a pris l’initiative du présent recueil pour témoigner que les otages sont toujours vivants. Ce recueil leurs est dédié. Il exprime une expérience inoubliable d’un présent tragique qui ne peut être oublié : Am Israël Haïm ! עַם יִשְׂרָאֵל חַי. « Le peuple d’Israël vit ». Le jour arrivera, parce que nous avons foi en la vie et l’espoir, et nous pourrons apprendre à dialoguer.

 

EXTRAITS

Ne plus connaître le monde
du trésor maintenant morcelé,
intime ronge le désastre
matinales vos ombres arrachées

Vers l’ailleurs des poussières
aux regards malfaisants
tendues sans obole implorent
vos mains un retour,
se nouent souffrances et destins
en la spirale d’espérance
et soufflent sur le malheur
la cruauté et vos blessures

Enfants de la Terre promise,
dans le suspens du dénouement
brûle l’effroi vos innocences

———————————–

Comme un poème écrit au mur
chaque aube prononce une syllabe,
étire le temps de tous les instants,
comme si rien ne se passait
en l’infinie déchirure des jours

Seule mutique la musique
clôt son cercueil de lumière
Renaîtront à Reïm[1] et en Israël
multiples des Tribe of Nova
quand tous nous danserons !

[1] Lieu où se déroula le festival de musique Tribe of Nova, où 364 personnes furent le 7 octobre 2023, assassinées par les terroristes du Hamas. Sur les champs où les victimes ont été massacrées, sont depuis plantés des arbres avec la photo d’un défunt posée au pied de chaque arbre.

 

La découverte de Xénon, de Raymond Alcovère

La découverte de Xénon, nouvelle, éditions Gros Textes, juin 2024
Couverture : Laure Scheffel

 

Dans des temps très anciens, le village de Guayaquil vit heureux, à l’écart du monde, entouré d’une zone marécageuse apparemment infinie et infranchissable. Un jeune homme du village rêve d’aller voir derrière, d’aller explorer le monde. En cachette, il fabrique une aile pour tenter l’aventure. Il ne sait pas que son désir correspond à une prophétie du village ; il obtiendra l’autorisation de partir, découvrira d’autres mondes mais devra aussi affronter de terribles épreuves…

 

 

EXTRAIT

Soudain, le vent semble avoir forci ; tout à l’effarement devant cet univers nouveau, il en a oublié sa direction, et poussé par l’alizée, toujours suivant le fleuve, sous lui, maintenant, gronde une rumeur sourde, un mugissement terrible dont il ne comprend pas la cause. D’où monte le vacarme, un nuage flotte, en suspension. Le rythme des flots s’accélère en même temps que le bruit. Les ailes gorgées d’eau pèsent sur ses muscles, elles offrent moins de résistance au vent. Le voilà noyé dans un nuage. Et puis, horreur, à la sortie, à ses pieds, soudain, le vide : une gigantesque cataracte.

Les Olympiades truquées, de Joëlle Wintrebert

Les Olympiades truquées, roman, collection Les Poches du Diable, Au diable Vauvert (réédition), mai 2024

 

Dans un avenir proche où le clonage humain et les manipulations biogénétiques sont désormais courants, les Jeux Olympiques sont à la fois vitrine et métaphore de la puissance humaine : champions et championnes doivent vaincre à tout prix, quelles qu’en soient les conséquences…

Deux jeunes femmes, Sphyrène, championne de natation, et Maël, clone d’une compositrice virtuose, affirment pourtant, envers et contre tous, leur droit à la liberté et au respect de leur corps et de leur vie de femme. Rien ne les arrêtera.

 

 

EXTRAIT

Il y a cette rotonde incroyable, pierres apparentes et tentures de velours écarlate chamarré d’or. Sur et devant les murs est alignée comme pour une parade une collection d’instruments et d’appareillages destinés à des plaisirs sadiques.
Et puis, vautrés dans leurs sofas noirs, tous ces hommes, vêtus de toges rouges, qui me regardent. Pas de femme. Si, une, au fond de la rangée, là-bas. Mais est-ce bien une femme ?
J’ai le trac. Je sais ce que je dois faire. Comme d’habitude. Facile à dire. Je ne connais pas cette Loge et mes mains tremblent. De peur. De faim aussi. Cela fait une semaine que je lutte pour échapper à l’engrenage, et sans représentation, pas d’argent.
Pourtant, ce n’est pas la faim qui m’a conduit en ces lieux. Non. C’est cette soif éperdue d’une dépense physique exaltée par la souffrance. Et je ne peux plus la trouver ailleurs, désormais.
Malgré moi, je frissonne. L’espace d’un instant, saisi d’une incoercible envie de fuir, je crois que je vais me ruer vers la sortie ; évidemment, je me domine. La peur fait partie du jeu.
On ne fait pas attendre les Sadmas. C’est une règle absolue. Un contrat accepté doit être honoré, sans temps mort, sans retard.
Lentement, comme on me l’a appris, je me coule hors de mon peignoir, exhibant l’un après l’autre chacun des muscles qui transforment mon corps amaigri en un arbre noueux. Puis je m’approche de l’estrade où m’attend ma « victime ». Un hors-d’œuvre, l’homme est incroyablement efflanqué.
Le silence se fait dans la salle tandis qu’un roulement de tambour annonce ma prouesse.
Les organes génitaux de l’homme sont déjà très étirés. Je n’ai aucun mal à m’assurer une prise solide sous les testicules et à hisser le malheureux à bout de bras, d’une seule main.
Des applaudissements me saluent. Mais le spectacle ne fait que commencer. Je sais que les corps à soulever seront de plus en plus lourds. Je sais que je devrai bientôt mobiliser tout mon apprentissage d’haltérophile. Voilà pourquoi je continue à hanter les loges des Sadmas. Je veux me prouver, contre l’Institution qui m’a rejeté, que je suis capable d’améliorer encore mes performances.
Quand arrive le clou de la soirée, un homme énorme, obèse, qui doit bien peser deux cents kilos, j’hésite. Un voile rouge aveugle mes yeux, ma tête est en feu, mes muscles si contractés qu’ils sont agités de spasmes incontrôlables. Les huées de mon public me remettent en selle.
Pinçant au hasard dans la masse de chair de mes mains transformées en tenaille, j’arrache mon partenaire qui couine son plaisir douloureux. Je le maintiens en l’air une seconde, au-dessus de moi.
Brusquement, c’est comme si le dernier ressort qui me tenait tendu lâchait. Je m’effondre. L’haltère vivant m’écrase.

Lorsque les Sadmas eurent retourné le corps du sportif déchu, ils constatèrent, dépités, que l’expression pacifiée de la mort suppléait la grimace de souffrance qu’ils s’attendaient à déchiffrer sur les traits de l’homme.

 

C’est curieux j’ai le trac, de Danielle Helme

C’est curieux j’ai le trac, suivi de, ça, c’est permis, poésie jeunesse, éditions Via Domitia, avril 2024.
Préface de Paul Fournel, président de l’Oulipo.
Illustrations de Mick Elli.

 

C’est curieux j’ai le trac : Dès que je suis à l’oral, j’ai un trac panique, je bafouille, je cherche, je me fouille le cerveau, je sèche c’est automatique… automatique. Je n’ai qu’une hâte m’enfuir c’est logique. Jusqu’à l’évasion dans l’écriture pour à nouveau goûter les mots. Ce soir, j’écris, je m’isole, m’envole, mon langage est mon porte-parole. En fait, je sais, comment l’écriture m’emporte, emporte, emporte, avec tout ce qui m’importe.  

La différence de l’enfant lui permet finalement de passer à l’action. Un livre qui met du baume au cœur de tous les hypers sensibles, traqueurs.

Ça, c’est permis ou plaisir du double sens, plaisir sonore. S’amuser dans l’insouciance de l’innocence avec les jeux de l’enfance, ses joies, ses peurs, du cauchemar louche, au chat narquois, et du feutre indélébile, la réussite aux échecs et du cerf-volant.

Les illustrations de Mick Elli par son flair et son inventivité s’associent à merveille, à chaque double-page. Ce sont des micro-évènements dans lesquels le fantastique naturel du quotidien existe. L’ouvrage est lisible, dès 9 ans et sans limite d’âge. Lire la suite…

Ô Karim, de Janine Teisson

Ô Karim, roman noir, éditions Chèvre feuille étoilée, mai 2024

 

Karim a 18 ans. Sensible, sportif, il prépare son bac quand soudain son destin bascule. Racisme ordinaire, injustice, prison infestée de drogues, intégrisme musulman vont se liguer pour le détruire. L’amour de sa sœur Halima, interne aux hôpitaux de Montpellier, de sa mère, de Céline la bibliothécaire, de Ted Leouf son ami graffeur n’y pourront rien.

Tout au long de ce roman qui commence par une tentative de meurtre, Halima, prise en tenailles entre intégristes moyenâgeux et nervis d’extrême-droite, exprime la douleur, la colère, le courage et la résistance d’une jeune femme qui croit dans les valeurs de la République et mène sa vie comme elle le décide.

 

EXTRAIT

Ô Karim, tu es parti en emportant un énorme morceau de ma vie, est-ce que tu le sais ? Quant à maman, j’ai peur que ce soit son âme…

Les policiers ont pris la boite à chaussures bleue qui contient tes souvenirs. Quand le plus âgé a plongé sa main dedans, j’ai eu envie de crier : « Vous n’avez pas le droit ! » Mais oui, ils l’ont. Des photos de classe, des Pokémon, un scoubidou, quelques cartes postales, le cahier rouge que Céline t’avait offert pour que tu y notes des poèmes et ton petit carnet de proverbes que tu avais commencé en CM2. Il l’a feuilleté. L’espoir fait vivre. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Au collège tu as continué avec des citations : Gardez-moi de mes amis, quant à mes ennemis je m’en charge. (Voltaire). Mais toi, tu n’as su te garder de personne. Tu as grandi avec des garçons qui, à partir de douze ans, ont commencé à se prendre pour des caïds, qui méprisaient les filles, qui n’apprenaient plus en classe sous prétexte qu’ils ne voulaient pas obéir à des femmes, et les profs sont presque toutes des femmes.

/…./ Je voulais que tu sois moderne. Républicain. Féministe même. Je voulais que tu sois « L’Arabe idéal du vingt et unième siècle ». Beau, sportif, intelligent, pas sexiste, en marche vers de belles études, un beau métier. Ô Karim !

 

 

Le Saut dans le vide, de Raymond Alcovère

Le Saut dans le vide, livre d’artiste, avril 2024
à partir d’œuvres originales de Claude-Henri Bartoli

Ce livre est né de la rencontre de l’écrivain avec le peintre Claude-Henri Bartoli autour de la revue L’Instant du monde en 2003. A commencé  un compagnonnage qui s’est traduit par l’illustration par l’artiste des nouvelles La Bête (2010), En avoir ou pas (2014) et Rua da Saudade (2015), aussi une création commune  L’esprit de la vallée ne meurt pas (2014).

Ici, Raymond Alcovère s’est inspiré de peintures spécialement réalisées pour cet ouvrage pour élaborer une narration : « Visite l’intérieur de la terre, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. » L’ancestrale formule alchimique est le sujet, la quête, du Saut dans le vide : un voyage à travers les spiritualités, de la Chine à la Grèce antique, sur les traces du Philosophe inconnu…

 

Il s’agit d’une nouvelle édition présentée en grand format et imprimée par un éditeur professionnel sur un papier de qualité supérieure Munken (28 pages format 29×42).
Chaque ouvrage est accompagné d’une œuvre originale de Claude-Henri Bartoli (format 21×32, technique mixte : acrylique, encre et pastel)

 

EXTRAIT
(d’après et avec des œuvres originales de Claude-Henri Bartoli)

Le feu du ciel jaillit de cette île. La lumière a besoin de l’ombre. En plein jour, on ne voit rien. La nuit, c’est une explosion, le plus beau spectacle du monde. La terre en fusion propulsée dans l’espace, au milieu de la Méditerranée. L’eau et le feu mêlés. Lire la suite…

Chansons et comptines revisitées au théâtre, de Brigitte Saussard

Chansons et comptines revisitées au théâtre, théâtre pour enfants, (réédition) éditions Retz, mars 2024

 

Ce recueil propose une vingtaine de pièces fines, percutantes et truffées d’humour, écrites pour des enfants de 5 à 8 ans. Elles mettent joyeusement en scène de célèbres personnages issus de chansons et comptines intemporelles dans des univers imaginaires plus loufoques les uns que les autres.
On y fait d’étonnantes rencontres : des Sapins imbus d’eux-mêmes, des amateurs de bal sur le pont d’Avignon, une Poule révolutionnaire, un grand Cerf philanthrope, des Choux prêts à tout pour ne pas se faire manger, un Chat aux prises avec une Bergère fâchée, des Souris vertes fantaisistes, un roi Dagobert mélomane mais tyrannique…

Toutes ces pièces sont à géométrie variable, permettant d’adapter le nombre des acteurs en fonction des besoins d’un groupe où chacun peut trouver sa place. Elles sont aussi l’occasion d’un travail tant de la voix parlée que de la voix chantée.

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Sonate pour un massacre, de Serguei Dounovetz

Sonate pour un massacre, roman noir, Avallon & co, avril 2024

« Sonate pour un massacre », réédition du polar le plus Rock’n roll de Serguei Dounovetz, publié initialement sous le titre : « Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas », chez French Pulp.

Dans le tumulte des années 70, Abel, guitariste d’un groupe garage, voit son monde s’effondrer lorsque le leader de son groupe succombe à une overdose. Dans un sursaut de désespoir, il vole le corbillard qui contient le cadavre de son ami et s’enfuit à travers le Texas. Commence alors une plongée hallucinante, mêlant amour, violence, humour et angoisse… dans un monde sans scrupules où ce n’est pas toujours le plus fort qui l’emporte, mais celui qui sait se jouer des règles.

Un roman tragique aux frontières du Western contemporain, du fantastique et du polar rural, une vision personnelle de l’enfer sur terre…

 

Cantic, livre CD, de Gérard Zuchetto et Sandra Hurtado-Ròs

Cantic, livre CD, éditions Tròba Vox, avril 2024

Poèmes de Gerard Zuchetto, Max Rouquette, Miguel Hernández.
Compositions, chant et piano Sandra Hurtado-Ròs.
Création pour chant, piano et orchestre de chambre, présentée pour la première fois à Narbonne Salle des Synodes du Palais des Archevêques le 30 avril 2022 au profit de l’association Narbonne-Ukraine à Narbonne, et d’Aude Solidarité à l’initiative de l’association Trob’Art Productions Gerard Zuchetto et Sandra Hurtado Ròs.

Écouter un extrait ici :

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L’ultime cantic, de Gérard Zuchetto et Sandra Hurtado-Ròs

L’ultime cantic, Le dernier cantique, poésie, éditions Tròba Vox, février 2024
Ouvrage bilingue occitan / français, traductions de l’auteur.
Photographies de Sandra Hurtado-Ròs

Prendre un dernier bateau pour un dernier voyage. Odyssée intérieure, au cœur d’un monde qu’il faut abandonner, Le dernier cantique est un poème occitan, en vers, qui s’étire sur une centaine de pages. C’est le grand chant d’adieu au monde d’un poète qui connut les valeurs humanistes dans une société où l’amour et l’amitié étaient au centre des relations humaines.
Non sans humour et optimisme, l’auteur déroule au fil des mots qui s’entrelacent, tels les vents dans la voile de son bateau en partance, ses espoirs et ses doutes mêlés à la critique qu’il fait des artifices de la société d’aujourd’hui. Réflexion introspective appuyée au fil des pages par un langage photographique des plus subtils.

 

Avis critiques

« Dans ses œuvres poétiques, Gérard Zuchetto explore les chemins de la vie et scrute à l’intérieur des chemins de l’âme humaine. Les deux chemins s’y bousculent, s’y cognent, s’y séparent, s’y joignent et s’y entrelacent, suivant l’aller des mots qui ont leur propre sagesse, reflétant l’anti-hasard dont René Nelli chantait l’évidence discrète. L’auteur marche dans les pas de Raimbaut d’Orange se jouant même des mots qui se jouent de nous, avec clarté dans ce qui est le plus obscur et mystère dans ce qui est le plus clair, suivant un trobar franc et limpide. Poèmes de maturité et de jeunesse tenace s’y enchaînent harmonieusement, pour le plus grand plaisir du lecteur. »
Franc BARDOU (Lo Gai Saber 2022)

« Sandra est une musicienne et femme remarquable qui vit dans le Narbonnais et chante dans le monde entier. Née en 1977, elle commença à chanter en public à 15 ans. En elle, il n’y a rien de surestimé, aucune posture ni imposture. Son art est le fruit d’une immense passion et d’un travail de chaque jour. Si son talent est grand, la personne est, elle, l’authenticité même. Loin du show-biz mais, peu importe, au cœur de la vérité de la création. »
Eric FRAJ  (Lo Gai Saber 2023)