Michel Henry (1922-2002), philosophe de la vie
Nous commémorons cette année le centenaire de la naissance et les vingt ans de la mort de Michel Henry, un des philosophes majeurs du XXème siècle qui avait choisi de vivre et enseigner à Montpellier, à l’Université Paul Valéry de 1960 à 1982, loin des contraintes et de l’agitation parisiennes, au plus près de la lumière et des paysages méditerranéens qui le touchaient particulièrement.
L’intuition fondatrice de toute son œuvre repose sur une définition de la vie comme faculté de s’éprouver soi-même, qui fait de l’affectivité individuelle le phénomène central de la compréhension des vivants que nous sommes d’abord. Appuyé sur cette découverte qui ne semble simple qu’en apparence, Michel Henry a cherché à repenser et souvent déconstruire tous les aspects de l’existence qu’il nous importe de connaitre.
S’ensuivra une œuvre immense (près de 20 volumes, des traductions en une quinzaine de langues) qui s’attachera à donner une compréhension nouvelle à des domaines aussi variés que l’histoire de la philosophie, la technique et l’économie, la psychanalyse, l’art, la religion, en les reconduisant à cette origine vivante qui est aussi leur principe explicatif.
Michel Henry était aussi romancier. L’amour les yeux fermés, publié chez Gallimard obtint le prix Renaudot en 1976.


Les crises actuelles nous amènent à ne plus rien savoir, plus rien comprendre, plus rien espérer. Comment et quoi penser dans un climat aussi turbulent qu’anxiogène ? Comment ne pas sombrer dans la peur et la tristesse et réactiver l’envie de vivre ? Cet essai propose de remonter aux sources, auprès de Socrate, qui quatre siècles avant notre ère, dans une Athènes en plein désastre, invitait ses concitoyens au soin à travers le questionnement philosophique. D’une actualité saisissante, les remèdes que Socrate proposait à l’individu et au citoyen sont plus que jamais indispensables.