François, portrait d’un absent, de Michaël Ferrier
(Gallimard, 2018)

C’est lorsqu’il apprend la mort de son ami d’enfance François et de sa 
fille Bahia, tous les deux emportés par une vague sur l’île de La 
Graciosia un 26 décembre, que Michaël Ferrier entreprend d’écrire ce 
récit dans lequel il retrace leur histoire commune, qui est celle d’une 
magnifique amitié.
Les souvenirs ressurgissent au fil des pages : une
 jeunesse heureuse, la camaraderie des années d’internat, les premiers 
pétards et les filles, jusqu’à la découverte de la littérature, du jazz,
 de la radio, du cinéma italien et de la Nouvelle Vague… Si le livre est
 empreint de mélancolie, il n’est jamais triste. En dépit de l’évènement
 tragique qui a conduit à son écriture, ce livre est d’abord un hymne à 
la vie !
Michaël Ferrier évoque aussi de manière poétique le Japon 
et, entre l’Asie et la France, trace le portrait au plus juste de son 
ami absent, loin de toute idéalisation. Enfin, il montre que si l’amitié
 ne tient parfois qu’à un fil, ce fil, quoi qu’il arrive, ne rompt 
jamais.