Partage des savoirs, atelier « Un corps pour porter un texte », 18 septembre 2019

Journée-bonheur chez Joëlle Wintrebert et Henri Lehalle qui ont accueilli chez eux ce partage des savoirs UN CORPS POUR PORTER UN TEXTE proposé et animé par Sylvie Léonard. On a tous joué le jeu, on s’est engagés sans réserve. On s’est mis en scène, on a bougé le corps, utilisé des objets insolites (sabre en bois, lanterne en osier, cadre de miroir, tissu, chapeau…), fabriqué un masque, ri, parfois souffert. En bref on a expérimenté. Des portes se sont ouvertes pour chacun et des espaces se sont libérés. La voix est venue, le texte a pris davantage de sens. Et puis on a parlé, échangé. En résumé on a beaucoup aimé ce jour de septembre hors du temps sous les grands pins dans l’antre tapissé de livres… (on a juste un regret, que d’autres n’en aient pas profité…) Lire la suite…

Souvenir, par Line Fromental

Beaucoup s’interrogent régulièrement sur l’utilité de notre association d’auteurs.
C’est quoi ADA (Autour des Auteurs) ? ça sert à quoi ADA ? Êtes-vous sûrs que notre association ne fait pas double emploi ? Est-ce bien utile de la maintenir, sans crédits d’aucune part, sans activité propre, sans idées nouvelles ? Personnellement, je réponds invariablement : ADA m’a permis de rencontrer des gens que je n’avais aucune chance de rencontrer ailleurs. Et, ma foi, c’est bête à dire, mais il n’y a pas que des idiots dans cette association…

Vos messages suite à la disparition subite de Jacques, qu’ils soient « perso » ou « sur la liste », montent que ADA est une vraie famille d’auteurs.
Jacques, un peu en manque de famille et tellement adorateur de mots, y a tout de suite trouvé sa place. Il lisait les interventions sur la liste, il consultait le blog et intervenait quelquefois, il aimait plus que tout nos repas mensuels.

J’ai travaillé près de 30 ans avec ce fidèle en amitié.
Vous l’avez bien décrit. Réservé et attentif, bourru et souriant, intelligent et doux. Il restera, pour tous ceux qui l’ont approché, l’ami Jacques.
Il était aussi celui qui aime partager ce qu’il sait.
Il a longtemps « fait le journaliste ». De ses pages Nature & Patrimoine, dans Midi Libre du dimanche, il disait : « elles doivent, en racontant par l’anecdote, toujours apprendre quelque chose au lecteur ».
Grand admirateur de Brassens, poète à ses heures, riche de ses innombrables lectures, il se souvenait toujours au bon moment du détail biographique d’un auteur dont vous ne connaissiez même pas l’existence, de la citation exacte lorsqu’elle a été tronquée dans un article, de la phrase musicale de tel jazzman des années vingt qui n’a enregistré que trois morceaux à Philadelphie…
Et lorsque l’on s’extasiait sur sa mémoire du détail, Jacques rigolait : « c’est ce que j’appelle ma culture poil-du-cul » !
Jacques le modeste avait une autre qualité, si rare elle aussi, il n’avait jamais que du bien à dire lorsqu’il parlait de quelqu’un.

Voilà, c’était juste pour compléter ce que vous avez si justement écrit.
Il sera inhumé à Mazamet, ce jeudi 19 à 14 h. J’y emmènerai pour vous tous le meilleur souvenir des Adaïstes !

Line

Portrait de Jacques Bruyère, par Line Fromental