L’inquisitrice, de Joëlle Wintrebert

L’inquisitrice, science-fiction, Ours Éditions, avril 2023

Sur la Terre dévastée par la sécheresse, des préceptes stricts ont été édictés pour la sauvegarde de tous.
Une nouvelle forme d’Inquisition contrôle le respect de la loi.
Quand une dénonciation semble accabler un village perdu dans une lointaine campagne, l’Inquisition envoie une enquêtrice.
Reste à découvrir si l’accusation est fondée…

 

 

 

 

 

 

Roald Dahl | pour ou contre les modifications de ses textes ?

La polémique récente au sujet de la réécriture des livres de Roald Dahl ne vous a sans doute pas échappé.
Une conversation de l’auteur avec le peintre Francis Bacon (article sur le site ActuaLitté du 2/03/2023) montre parfaitement qu’il ne voulait sous aucun prétexte que l’on retouche ses textes.
Adaptation que l’éditeur français, Gallimard, refuse quant à lui.

Hélas, l’ère des sensitivity readers (relecteurs en sensibilité !) importés des US n’a pas fini de sévir… tout comme la censure qu’ils impliquent sous couvert de politiquement correct.
Je ne parle évidemment pas ici de l’aide que peuvent vous apporter des spécialistes sur des sujets très précis.

Joëlle Wintrebert

Illustration empruntée au site ActuaLitté

Portail européen des œuvres indisponibles, 11 juin 2021

ActuaLitté

Œuvres indisponibles, le retour. Cette fois-ci, en Europe. Mais évidemment, vous avez le choix de vous opposer à l’édition sauvage de vos livres.
Un nouveau portail européen a été créé dans ce but. Il est conseillé de se connecter ici pour voir si l’un de vos titres (ou plusieurs) sont dans le collimateur, et si l’on souhaite s’opposer à la réédition.

Comme l’indique le site ActuaLitté  :

L’article 8 de la directive européenne sur le droit d’auteur et les droits voisins dans le marché unique numérique portait sur « l’utilisation d’œuvres et autres objets protégés indisponibles dans le commerce par les institutions du patrimoine culturel ».
Cet article visait à un accès facilité au patrimoine européen, du XXe siècle notamment, et plus particulièrement aux œuvres indisponibles, qui ont été publiées, mais qui ne sont plus proposées commercialement aux lecteurs. Selon cet article, les États membres devaient prévoir « qu’un organisme de gestion collective, conformément aux mandats donnés par les titulaires de droits, peut conclure un contrat de licence non exclusive à des fins non commerciales avec une institution du patrimoine culturel, en vue de la reproduction, la distribution, la communication au public ou la mise à disposition du public d’œuvres ou d’autres objets protégés indisponibles dans le commerce ».
Condition indispensable à cette exception au droit d’auteur, une publicité autour de ce contrat de licence non exclusive à des fins non commerciales, par l’intermédiaire d’un portail en ligne, « au moins six mois avant que ces œuvres ou autres objets protégés soient distribués, communiqués au public ou mis à la disposition du public ».

Ce fameux portail est donc en ligne, à cette adresse. Les auteurs et autres ayants droit sont ainsi vivement invités à l’utiliser, dans le cas où ils souhaiteraient « exclure leurs œuvres ou autres objets protégés du mécanisme d’octroi de licences », comme le prévoit l’article 8 de la directive.

Une communication de Joëlle Wintrebert
Photographie Nenad Stojkovic, CC BY 2.0 (empruntée au site ActuaLitté)

Pollen, de Joëlle Wintrebert

Pollen, anticipation, collection Les Poches du Diable, éditions Au diable vauvert, mars 2021
Illustration de couverture : Olivier Fontvieille


Sur Pollen, une civilisation matriarcale, utopiste et pacifiste maîtrise la reproduction par manipulation génétique et gestation in vitro.
Pour éradiquer la violence, elle a fait naître un garçon pour deux filles et relégué ses guerriers sur un satellite. Mais toute société de contrôle porte en elle les germes de la rébellion…

 

EXTRAIT

Mon arbre, avait-elle murmuré plus tard, tout son être réunifié, caressant de ses lèvres le néoderme sous lequel coulait la vie. Quand il y avait trop de questions, la sève donnait des réponses.
La nuit était très avancée quand elle avait appelé Kindia. La marraine n’était pas couchée. Elle avait attendu, patiente, non des excuses mais la preuve que Sahrâ n’allait pas se détruire. Oui, les guides croyaient bien faire en obligeant les jumelles de Sandre à reprendre une vie normale. Toute sollicitation paraissait préférable à l’enfermement du chagrin.
Et Sahrâ marchait, les doigts crispés sur la main de Salem, entre les cuves où se développaient les triades, écœurée de s’apercevoir que le processus n’était pas si différent de celui des cuves à viande dont on leur avait appris le fonctionnement six mois plus tôt.
Autour d’elles, des filles poussaient des trilles d’oiseaux excités. Sahrâ remarqua que beaucoup de garçons s’étaient séparés de leurs sœurs et, rassemblés, chuchotaient en regardant le système vasculaire des endomètres où circulait un sang artificiel mû par des pompes électriques.
La forte voix de Grimsel expliquait les mécanismes du développement depuis la formation du blastoderme. Une lumière rétroprojetée éclairait les matrices tour à tour, appuyant ses propos. Derrière les muqueuses villeuses aux veines rouges, on discernait des formes de moins en moins petites. Sahrâ tressaillit en découvrant dans plusieurs cuves des triades presque matures et qui se tenaient enlacées.
Elle ne doutait pas d’avoir étreint elle aussi son frère et sa sœur dans la matrice. La nostalgie la frappa si fort qu’un vertige la prit. Elle dut se cramponner à Salem pour ne pas tomber. Grimsel les surveillait sans doute, conscient de ce qu’on l’avait obligé à exiger d’elles, ce jour-là. En un instant, il fut là, soutenant Sahrâ, disant qu’il les dispensait de la partie théorique du cours, qu’il les autorisait à regagner leur nid.

Simplification du statut fiscal des auteurs

une communication de Joëlle Wintrebert, 27 mars 2021

ActuaLitté

Il semblerait que l’on s’oriente vers une simplification du statut fiscal des auteurs.
Le ministère aurait confirmé que les auteurs pourront conserver la possibilité de déclarer l’intégralité de leurs revenus artistiques soit en BNC, soit en traitements et salaires.
Si cela s’avère, les auteurs qui n’en ont pas ne seront pas obligés d’avoir un numéro de Siret pour leurs revenus accessoires, contrairement à ce qu’indiquaient en décembre dernier plusieurs associations.

Cela correspondrait à la 4e mesure de l’aide prévue par Roselyne Bachelot, aide, rappelons-le, dont la tiédeur (en rupture avec le rapport Racine) n’a pas fait l’unanimité parmi les auteurs.

Mais ladite mesure vise simplement à la prise en compte de la diversité des revenus principaux et accessoires des auteurs, comme déjà validé dans le décret du 28 août 2020, relatif à ces mêmes revenus.

Illustration site ActuaLitté, 12/03/2021

Le Don des chimères, de Joëlle Wintrebert

Le Don des chimères, récit d’anticipation, Armada, octobre 2020
Illustration : Jean Mathias

Qui ne rêverait de rencontrer la créatrice des chimères, ces créatures fabuleuses dont la mue permet de récolter la fourrure ?
Idunn n’en éprouverait que du plaisir si on ne l’y avait contrainte. Quand vous devez élever seule votre enfant et que c’est une autiste, les propositions les plus détestables ne peuvent se refuser.
Vous ne manquez ni de talent ni d’énergie. Cela suffira-t-il pour triompher de l’adversité ?

 

EXTRAIT

Dès qu’elle retrouve le Fairmont Narbonne, Idunn perd l’assurance affichée plus tôt devant Karen Elysium. Son sentiment de culpabilité la tenaille. Qu’est-ce qui lui prend, de s’apprêter à livrer sa fille, un être sans défense, à ces folles égoïstes ? Et tu prétends plier pour la protéger ? Tu aurais dû envoyer la damnée présidente au charbon.

Elle gare la voiture et tire sa progéniture de l’habitacle, exaspérée de mesurer une nouvelle fois le poids qu’elle représente. Poids dans ma vie, poids au bout de mes bras, pense-t-elle en secouant doucement le corps inerte. L’enfant voit-elle seulement ce qui l’entoure ? Les étangs et la mer miroitant au soleil maintenant que la tempête a cédé ? Les tours du Palais des Archevêques, au loin, qui se dessinent, graphiques au-dessus du damier des tuiles de la vieille ville ? Entend-elle les mouettes inlassables crier dans le bleu cru du ciel ? Et les chauds arômes de résine, d’écorces et d’aiguilles qui proviennent du bois de pins d’Alep, les sent-elle ? Au moins, le changement radical de ses habitudes ne paraît pas l’angoisser. Les thérapeutes prédisaient une réaction majeure, elle ne s’est pas produite. Ou pas encore ?

Tatouages, chez Ours éditions

Tatouages, recueil de nouvelles, collection 22 222, Ours éditions, 2020 (2€)

 

Six auteurs ont tenu la gageure de composer une anthologie sur le thème du tatouage. :

Janine Teisson : C’était écrit !
Philippe Caza : Adagio Tatoo
Henri Lehalle : Changements dialectiques
Joëlle Wintrebert : La faim justifie les moyens
Pierre Hébrard : Quatre kanjis
Claude Ecken : Palimpseste de la douleur

 

22 222 c’est une collection de textes de littérature (noire, blanche, multicolore…) et d’essais en sciences humaines et sociales, chaque ouvrage tient sur une page A3 pliée en un cahier de 16 pages.
22 222 c’est le nombre de caractères que l’éditeur s’était fixé l’à l’origine pour la taille des textes de la collection mais un plan de bataille ne résistant pas aux premières secondes du combat, l’éditeur adapte en permanence la mise en page pour honorer les beaux textes qui lui sont confiés.

 

Présentation de l’ouvrage par Janine Teisson :

« Mon texte est le plus court, le plus gentil, et le plus rigolo. Les autres textes sont très forts. La nouvelle de Philippe Caza m’a émue comme chaque fois que la musique et le plaisir s’incarnent. Celle d’Henri Lehalle lui va très bien : une réflexion amusée sur les goûts qui changent, de génération en génération. Celle de Joëlle Wintrebert est magnifiquement horrible et féministe. Le texte de Pierre Hébrard est un douloureux paradoxe et Claude Ecken fait du tatoué un tableau vivant puis une nature morte, chatoyant des émotions d’une vie entière. Je vous assure que ces tatouages vont en profondeur! »

chez l’éditeur

 

L’enfant du lignage, de Joëlle Wintrebert

L’enfant du lignage, fiction, Ours éditions, septembre 2020

Quel ado serait prêt à se laisser confisquer son avenir ? Après la pandémie qui a décimé l’humanité, les survivants se sont rassemblés dans une enclave. La génétique s’est muée en arme aux mains de quelques-uns. Mais pour ceux qui résistent en secret, elle est une ressource. Combler les trous béants dans votre histoire vous permet de comprendre l’Histoire dont vous êtes issu.

 

EXTRAIT
Le principe du grand amour, c’est qu’il te conduit à suivre l’autre n’importe où, fût-ce en enfer.
Les jours ont passé. Dix fois, vingt fois, j’ai quitté l’immeuble que nous avions restauré puis colonisé sur les quais, et je me disais : cette fois, c’est la bonne, je trouve le courage de te dénoncer, pas question de rentrer.
Dix fois, vingt fois, je suis rentrée. Je ne t’avais pas dénoncé. Je m’enfermais entre mes quatre murs et je pleurais de rage. Te livrer m’amputerait d’une trop grande part de moi, il ne me resterait qu’à mourir. Et la vie m’est devenue précieuse depuis que je la sens frémir au plus profond de ce corps qui voudrait disparaître.
Par ailleurs, voir jour après jour le monde se dégrader autour de moi me désespère. Combien de temps leurs enclaves protègeront-elles les privilégiés ? Quand le sol qui vous fait vivre s’asphyxie, quand l’eau que vous buvez s’assèche, quand l’air que vous respirez s’empoisonne, la mort se profile.
À présent, Christo, je peine à ne pas te donner raison quand tu assènes : « Faut-il attendre pour agir que les guerres de l’eau deviennent en plus des guerres de l’air ? »

site Ours éditions

 

Partage des savoirs, atelier « Un corps pour porter un texte », 18 septembre 2019

Journée-bonheur chez Joëlle Wintrebert et Henri Lehalle qui ont accueilli chez eux ce partage des savoirs UN CORPS POUR PORTER UN TEXTE proposé et animé par Sylvie Léonard. On a tous joué le jeu, on s’est engagés sans réserve. On s’est mis en scène, on a bougé le corps, utilisé des objets insolites (sabre en bois, lanterne en osier, cadre de miroir, tissu, chapeau…), fabriqué un masque, ri, parfois souffert. En bref on a expérimenté. Des portes se sont ouvertes pour chacun et des espaces se sont libérés. La voix est venue, le texte a pris davantage de sens. Et puis on a parlé, échangé. En résumé on a beaucoup aimé ce jour de septembre hors du temps sous les grands pins dans l’antre tapissé de livres… (on a juste un regret, que d’autres n’en aient pas profité…) Lire la suite…

Auteurs en lecture en partance pour la Suisse

dimanche 19 mai 2019, de 11h30 à 13h
auditorium du musée Fabre, Montpellier

Auteurs présents : Raymond Alcovère / Jean Azarel / Marie Bronsard / Françoise Renaud / Antonio Rodriguez-Yuste  / Katharina Stalder /  Joëlle Wintrebert
(en savoir plus sur les auteurs ici )

Coordination et animation : Sylvie Léonard pour Autour des Auteurs

Musique : Guido Volpe, accordéon diatonique

L’opération Auteurs en lecture est coordonnée par Occitanie Livre & Lecture et l’association ADA. Elle est soutenue par la DRAC Occitanie et la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, en partenariat avec la Maison de la poésie Jean Joubert, l’association Cépages d’encre, la Métropole Montpellier Méditerranée, la Comédie du livre et le Musée Fabre. Elle a également pour partenaire la librairie La Cavale.

Site Comédie du livre
Site Occitanie Livre & Lecture
Site Cépages d’Encres

visuel : Vincent Desplanches