Lapin ! Memento Mori !, de Nicolas Gouzy

Lapins clapier
J’étais un « cuniculicide » et je suis toujours un « cuniculiphage ». Je dois me confesser de ces centaines de lâches assassinats que j’ai pu perpétrer sur ces petits animaux innocents aux longues oreilles et au museau en alerte communément appelés « lapins ». Ceux que je mange aujourd’hui sont élevés en batterie, engraissés aux granulés, bourrés d’antibiotiques, étourdis par électronarcose avant d’être tués, pelés et vidés à la chaîne, découpés et enfin emballés sous vide. Mais nous, nous en élevions des vrais, des vivants, dans des coffres en bois ajourés et branlants sans cesse retapés. Cela aurait pu s’appeler des clapiers, presque. Lire la suite…

Pot au feu, de Nicolas Gouzy

Bouillonfeu

Je ne sais pas vous mais moi, quand il ne fait pas beau comme ça, j’ai envie d’un bon pot-au-feu. Le Pot’au’f. ou Potof pour les intimes, c’est d’abord une histoire d’eau bouillie ou plutôt d’ébullition. Au départ une recette anglaise (je vous jure !) du bœuf, du sel, de l’eau froide, un bouquet garni, une « bouillaison » lente et contrôlée, puis, au bout de quelques heures, après avoir vérifié la tendreté de la viande et écumé deux ou trois fois ce qui ne commence qu’à peine à devenir du « bouillon », on ajoute des légumes, dans l’ordre inverse de leur fragilité, le temps qu’il faut. Si l’on commence déjà à douter de sa viande à ce stade, on forcera sur l’oignon brûlé et le girofle, ou sur le bouillon Kub. On peut aussi choisir de tout mettre d’un coup dans un autocuiseur et de tout faire cuire de manière impatiente et un rien aléatoire, c’est vous qui voyez. À l’époque où la viande, les légumes et ma vie avaient encore du goût (la même époque que celle où les enfants savaient se tenir à table, étaient bien polis, où le franc c’était mieux que l’euro et où Roger Gicquel nous faisait encore frémir à la télévision), c’était suffisant. Lire la suite…

Vous reprendrez bien du cassoulet ? Ivy et Boris en Pays cathare, de Nicolas Gouzy

Vous reprendrez bien du cassoulet ? Ivy et Boris en Pays cathare, éditions CreateSpace (papier et numérique), avril 2016

 1ère de couv, Nicolas Gouzy, 2016Un roman policier gourmand avec une pointe d’hérésie que les initiés apprécieront à sa juste valeur

Lorsque Dan décide de rejoindre les adeptes d’une secte en Pays Cathare, Ivy s’arme de son chat Boris et part la sauver. Il devient l’instrument puis le principal acteur d’une enquête policière peu banale dans laquelle il devra subir de nombreuses épreuves initiatiques avant de triompher de ses ennemis. De souterrains en découvertes macabres, de banquets rituels en passages à tabac, malgré des passages à vide, il finira par retrouver Dan et par démanteler un réseau d’adeptes de l’ascèse extrême. Mais rien n’aurait été possible sans Boris le chat.
La suite des aventures du trio découvert dans Merci pour les fruits de mer.