Vous direz que je suis tombé, de Jean Azarel

Vous direz que  je suis tombé, (Vies et morts de Jack-Alain Léger), biographie, éditions Séguier, avril 2023

fait partie des quatre ouvrages finalistes du Goncourt de la biographie Edmonde Charles Roux 2023 dont les résultats seront proclamés le 11 mai au restaurant Chez Drouant

L’histoire à tiroirs d’un homme qui fut tour poète et chanteur avec l’album pop et culte « Obsolète » sous le nom de Dashiell Hedayat, romancier à succès (« Monsignore », 350 000 exemplaires vendus en France, traduit dans 27 pays, adapté à Hollywood), pamphlétaire visionnaire (« A contre Coran »), poète ( « Jeux d’intérieur au bord de l’océan »), femme  de lettres signant Eve Saint Roch (« Prima Donna »), écrivain beur sous le pseudo de Paul Smaïl (« Vivre me tue »), précurseur de l’autobiographie trash (« Autoportrait au loup »), chroniqueur d’opéras sous la plume d’Aziz Al Kateb, mais encore gauchiste traité plus tard de taupe d’extrême droite, bipolaire amoureux fou de sa mère, personnalité à scandales et honnie par une bonne part de la critique  …
Un grand écrivain contemporain s’est suicidé par défenestration le 17 juillet 2013.

Avec les témoignages, contributions, apparitions de Dominique Noguez, Philippe Sollers, Bob Dylan, Jérôme Garcin, Francis Bacon, Blandine De Caunes, Bertrand Burgalat, Marcel Proust, Mohamed Ali, Cécile Guilbert, Marc Cholodenko, Claire Taittinger, Yukio Mishima, Philippe Muray, Mozart, Maren Sell, Jacques Henric, Le Caravage, Michel Leiris, Oedipe et Narcisse,..

Une bio pas comme les autres, entre sociologie, psychanalyse, sexe, drogues et pop music, avec les arts et la littérature pour crédo.

 

EXTRAIT

« En 1976, Robert Laffont publie Monsignore que Léger a écrit par un heureux concours de circonstances. Flash-back. Lors d’une première rencontre, le producteur américain David Niven Jr recule devant l’adaptation au grand écran de Mon premier amour, et demande à son interlocuteur s’il n’a pas autre chose de plus jubilatoire à lui proposer. Il existe une glorieuse incertitude de la littéarature comme du sport. Dans l’avion retour, léger trois lignes dans Le Monde sur une affaire trouble dans laquelle se trouve impliqué un prélat du Vatican. Il torche une esquisse du futur Monsignore. Cette fois, Niven est enthousiasmé, persuadé qu’un auteur à succès français parlant du pape va faire un carton aux Etats-Unis.

Best-seller inattendu, le livre va bouleverser la vie de Léger. Parodie de polar américain, roman à la Dumas, avec prêtre play-boy, escort-girls et mafiosi, malgré ses cinqcents pa ges bien tassées, il rencontre l’adhésion de trois cent cinquante mille lecteurs, puis est traduit en vingt-trois langues….

Voilà Léger riche, génial, adulé. Ce succès surpise lui permet de mener grand train. Il dilapide son argent en agapes, organise moult bombances, achète sculptures, tableaux, savoure des jours radieux, « habité par cette sorte d’allégresse insolente qui fut naguère le sceau d’un certain XVIIIè siècle » soulignera avec justesse l’écrivain Marc Villemain. »

 

Elles venaient d’Orenbourg, de Caroline Fabre-Rousseau

Elles venaient d’Orenbourg, biographie, collection D’une fiction, l’autre, éditions Chèvre-Feuille étoilée, février 2020

Montpellier, 1894 : deux jeunes filles russes s’inscrivent à la faculté de médecine. Exactes contemporaines de Marie Curie, elles connaîtront elles aussi un destin exceptionnel. L’auteur rend hommage à ces deux pionnières, à qui aucun livre n’avait encore été consacré : Raïssa Lesk, la mère de Joseph Kessel, qui suit son mari dans la première colonie juive d’Argentine. Et Glafira Ziegelmann, première femme admissible à l’agrégation de médecine, interdite d’oral, car c’était une femme. Leur point commun ? Elles venaient d’Orenbourg. Deux parcours, contrastés et révélateurs de la condition féminine au tournant du 19e siècle, racontés avec sensibilité et érudition. Une biographie qui se lit comme un roman. « Aujourd’hui, 16 avril 1894, c’est simple, le nom est court. Lesk. Une syllabe. Plus simple que Ziegelmann avec un e. Le prénom lui est totalement inconnu : Raïsa, un s, deux s ? Trop tard, ce sera un s. Il ne va pas raturer une nouvelle fois. Glafira Ziegelmann était née à Orenbourg, ça c’était facile, Raïsa ou Raïssa Lesk va devoir lui épeler lentement cette ville russe dont il n’a jamais entendu parler : Po no ma rev ka. Heureusement, elle parle assez bien français, comme Glafira Ziegelmann d’ailleurs. Se connaissent-elles ? Il jurerait que oui. » Préfacé par le Professeur Michel Mondain, Doyen de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, qui inaugurera l’amphithéâtre Glafira Ziegelmann pour les 800 ans de la faculté.

Une biographie qui se lit comme un roman.

Brassens, Les jolies fleurs et les peaux de vache, de Bernard Lonjon

Brassens, Les jolies fleurs et les peaux de vache, de Bernard Lonjon, biographie, cahier photos, Éditions de l’Archipel, 20 septembre 2017

Qui était Brassens ?
Coureur de jupons ou fidèle absolu  ?
Tendre canaille ou amoureux transi ?
En fin connaisseur du beau sexe, il a chanté la femme à tous les âges de la vie, et dans tous ses états, qu’elle soit épouse modèle ou veuve éplorée, adolescente naïve ou fille publique et nous a dressé un bel inventaire de leurs vices et vertus.

Ce livre invite à rencontrer le troubadour sétois au « petit air frondeur » à travers ses amours déçues, ses conquêtes difficiles, à découvrir ses expériences féminines avec « les jolies fleurs et les peaux de vache » qui ont souvent inspiré son œuvre.