La compagnie des ailes, de Patricia Duflot

1ère de couverture, La compagnie des ailes, Patricia DuflotLa compagnie des ailes, roman, éditions L’HARMATTAN, novembre 2014

Luna, trente ans, n’a qu’un rêve : voler. S’extraire de la lourdeur terrestre. Au chômage, elle se sent inutile dans sa cité de la banlieue Est de Paris. Son surpoids la gêne et la rend honteuse. Elle s’inscrit au club de ping-pong de son quartier et y rencontre un drôle de personnage « monté sur roulettes », Little Mambo, vieil homme sur un fauteuil roulant qui va l’aider à s’«alléger ». Rencontre initiatique. Clin d’œil au « Petit Prince » de Saint Exupéry, humour et rêverie citadine.

Un roman, comme un conte urbain, qui nous rappelle l’importance de ne jamais abandonner ses rêves, si fous, ou si petits soient-ils.

Les Éléphants de Copenhague, de Caroline Fabre-Rousseau

1ère de couverture, Les éléphants de Copenhague, de Caroline Fabre-RousseauLes Éléphants de Copenhague, nouvelles, Les Éditions du Net, octobre 2014

Parfois, on traîne derrière soi des éléphants dans des endroits peu adaptés. Une prise de conscience est alors nécessaire. C’est le sujet de ces nouvelles.
Animaux des pays chauds dans un climat froid ou vice versa, c’est ainsi que nous sommes, souvent.

Le secret de madame Poulepoupidou, de Marie-Hélène Lafond

1ère de couverture, Marie-Hélène LAFONDLe secret de madame Poulepoupidou, illustrations d’Estelle Nectoux, éditeur Miroir aux Troubles, 29 septembre 2014

 

Madame Poulepoupidou est une poulette un peu revêche, pas très souriante ni très causante, qui aime aller écouter l’orchestre dans le square le dimanche matin. Mais dans le quartier, personne ne la connaît, les enfants ont même peur d’elle. Pourtant, une fois la porte de sa maison franchie, madame Poulepoupidou est une toute autre personne. Si ses voisins connaissaient son secret, alors ils l’aimeraient, c’est certain.
Pour les enfants de 6-9 ans. Un album adapté aux lecteurs dyslexique (police utilisée OpenDyslexic, espacements entre les mots et les lignes doublés).

Comme un parfum d’épices dans les odeurs de menthe, de Louise Caron

1ère de couverture, Louise CARON Comme un parfum d’épices dans les odeurs de menthe, théâtre, collection Écritures d’aujourd’hui, éditions La Librairie théâtrale, septembre 2014

Cette comédie dramatique est un triptyque dans lequel s’entrecroisent les destins de trois jeunes gens.
Comment les gens ordinaires subissent la pression d’un conflit qui bouleverse le monde.

Un hiver en enfer, de Jo Witek

couverture de Un hiver en enfer, de Jo Witek1Un hiver en enfer, thriller, Actes Sud junior, septembre 2014

Edward a grandi avec une mère fragile psychologiquement et très distante. A la mort accidentelle de son père, il se retrouve seul avec elle. Un enfer… Lequel des deux est le plus fou ?

« Entre Joyce Carol Oates et Lionel Shriver, Jo Witek dissèque avec un talent fou les liens maternels et leurs débordements. Mené sur un rythme d’enfer, ce thriller est une fracassante symphonie paranoïaque syncopée de retournements. Perturbants et prenant. » Le Figaro magazine. Marie Rogatien

Ma boîte à petits bonheurs, de Jo Witek

couverture de Ma boîte à petits bonheurs, de Jo Witek Ma boîte à petits bonheurs, album, La Martinière jeunesse, illustrations Christine Roussey, septembre 2014

On retrouve la petite fille du ‘Ventre de ma maman’ ou ‘Dans mon petit cœur’. Cette fois, sa grand-mère lui offre une belle boîte en porcelaine. Que va-t-elle ranger dans cette jolie boîte ? Peut-être ses émotions de tous les jours, ses petites joies de jeux, de sieste en famille, de randonnée avec grand-père…
Un album pour savourer les petits bonheurs en famille. Dès 3 ans.

Lydie Salvayre : "J'ai ce ridicule, j'aime les histoires"

Bravo à Lydie Salvayre, prix Goncourt 2014 

1ère de couverture, Pas pleurer

Un magnifique roman sur la guerre d’Espagne hanté par la figure de l’écrivain Georges Bernanos et la voix de sa propre mère.
Françoise Renaud l’avait interviewée en avril 2010 pour notre magazine.

« J’ai ce ridicule, j’aime les histoires »

Comment définir votre langue à qui ne vous a jamais lue ?
Jusqu’à BW, j’avais à cœur d’écrire dans une langue qui embrasserait à la fois le populaire et le précieux, le grossier et le sublime, le comique et le tragique (c’est je crois ce qu’on appelle le baroque). J’avais à cœur de faire que se rencontrent, se cognent, s’agglutinent ou interfèrent plusieurs registres de discours, façon pour moi de faire un sort aux hiérarchies langagières qui mettent au sommet la langue des lettrés et en bas la langue populaire.
Avec BW – mon dernier livre –, pour des raisons qui seraient longues à expliquer ici, j’ai renoncé à ce baroque qui m’était, qui m’est toujours si cher, pour une langue plus classique.

Comment s’annonce chaque livre ? Comme un frémissement à la surface d’une eau calme ou comme un torrent de lave ?
Chaque livre a une histoire singulière, naît d’une urgence différente. Chacun entretient des liens plus ou moins étroits avec les événements de ma vie. Mais ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que, de tous les livres que j’ai écrits, celui qui s’est imposé à moi avec le plus de force, celui auquel j’ai été en quelque sorte contrainte, celui qui m’a littéralement envahie sans que je puisse ni veuille lui résister, c’est BW.

BW, votre dernier livre. Ficelé à votre vie personnelle ?
J’ai longtemps cru que prendre mes distances avec l’intime était pourvoyeur de fictions, accélérateur d’imaginaire, générateur d’histoires. Car j’ai ce ridicule : j’aime les histoires. Or avec BW je me suis approchée au plus près de l’intime. J’en ai fait ma matière. Et j’en ai conçu un extrême plaisir d’écrire. Si bien qu’aujourd’hui, je ne sais plus quoi penser.

Votre approche sur le terrain de l’âme humaine influence vos sujets. Est-ce à cause du besoin de dire, de la violence de la souffrance, de l’importance de l’histoire familiale ?
L’histoire de ma famille est violente (mes deux parents ont abandonné leur pays, leur langue, leurs biens en quittant l’Espagne franquiste en 1939 pour vivre en France dans un grand dénuement). Les histoires familiales que j’entends dans le Centre où je travaille comme psychiatre sont violentes, parfois même très violentes. La banlieue où se trouve ce centre est violente. Écrire pour moi est violent. J’ai relevé pour vous quelques citations qui toutes viennent dire ce lien de la littérature à la violence.
Mallarmé : Il n’est d’autre bombe qu’un livre.
Debord : L’art d’écrire est un art de la guerre.
Nietzsche : Écris avec du sang et tu apprendras que le sang est esprit.
Dostoïevski : Il faut écrire le fouet à la main.
Michaux : Écrire: tuer, quoi.
Enfin, Kafka : La littérature est une hache qui brise en nous la mer gelée.

L’écriture, lieu de liberté, de résistance ?
L’écriture : pour briser en moi, en nous, la mer gelée.
Si elle n’est pas ça, pour moi, elle n’est rien.

Est-ce que laisser trace vous occupe en tant que femme écrivant ?
Je n’y pense jamais. Sans doute parce qu’y penser c’est penser à ma mort. Et pour l’instant, je n’en veux rien savoir. À tort, sans doute.

Isabelle Marsala (montage 2)

Lydie Salvayre est née de parents espagnols réfugiés en France en 1939. Jusqu’aux années 50, ces derniers ne vivent que dans l’espoir d’un retour au pays. Ils habitent une Espagne mélancolique appareillée par le hasard dans un village du Sud de la France. Lydie Salvayre vit entre deux histoires, entre deux langues, entre deux styles. Très vite, elle est saisie par « le vice » de la lecture. Elle y apprend le bien-dire des livres, mais garde un goût joyeux pour le mal-dire pratiqué bruyamment à la maison et dans la rue. Elle remporte à seize ans le premier prix d’un concours de twist qu’elle considère comme son premier prix littéraire. Plus tard, elle fait des études de Lettres. Puis se tourne vers la médecine et la psychiatrie. Elle dit que son expérience de psychiatre en hôpital psychiatrique fut inoubliable et qu’elle changea radicalement sa vie. Aujourd’hui, elle mène de front son travail de psychiatre auprès des enfants et son travail d’écrivain.

Le tract des auteurs

Papiers volants

Le Syndicat des écrivains de langue française, en accord avec d’autres associations d’auteurs du Conseil permanent des écrivains a décidé d’appeler à une mobilisation générale.
Les dossiers à traiter sont évoqués dans ce tract. Les auteurs sont invités à le distribuer lors des salons et festivals aux auteurs qui n’en auraient pas connaissance et à tous les intervenants de la culture.