Être en Poésie (5), de François Szabó

Passiflore avec feuilles et colonne dans l’œuvre d’art (The New York Public Library) – sur Unplash

Être en Poésie c’est la quintessence de l’existence, c’est être au-delà du concept, c’est formuler la cible de toute espérance, c’est œuvrer à l’Humanité, c’est acte de réconciliation au monde, c’est l’effervescence de l’imagination, c’est la valeur du dit et de l’évoqué.

La Poésie est une expérience toujours inédite et irréductible, c’est cette vie transcendée dans une valeur inégalée, c’est le choix de la tendre et nuancée couleur.

Avant tout, la Poésie est une pratique, c’est un questionnement au mitan des mots, voies empierrées qui ne mènent qu’à la connaissance de soi et de l’univers : Toutes les routes mènent à l’amour.

L’Égarement, ce serait ne pas s’y fier, douter même de l’amour, n’y pas accorder assez d’importance alors que seul importe pourtant cela.

Enfin, la Poésie, c’est un renouvellement permanent, c’est l’invention réitérée, c’est être passiflore à tout jamais.

Et même un jardin clos recèle toujours bien des surprises, c’est le lieu de la révélation et de l’accomplissement. Aussi, la délicate tendresse seule est couronnée de succès.

Être en Poésie (4), par François Szabó

Être en Poésie, c’est aussi rester curieux, ne jamais cesser d’apprendre, savoir s’émerveiller de ce qui se doit. C’est décliner la vie et la littérature dans sa diversité et ses nuances, c’est beaucoup de finesse et d’empathie, c’est une tendresse totale, offerte au monde.

Pratiquer la Poésie c’est aussi d’abord lire constamment, ne pas craindre l’altérité, trouver la réalité parfois cachée, c’est aussi un idéal affirmé.

Ce qu’il y a de vrai en Poésie c’est que cela demeure l’ultime objectivité, cette réalité surgie de la blessure du réel, une vraie trajectoire inéluctable où s’est forgé le vers.

Ne jamais remettre à demain, cette injonction à vivre et à agir, ces deux verbes qui ont tout leur sens dans le courant de l’existence.

Là où la parole jamais ne s’achève, tel est le lieu du poème, incandescent et ne cessant jamais de vibrer.

Vie et Poésie sont deux visages de l’existence, qui ne se tournent pas le dos, qui sont intrinsèquement liés à jamais dans l’absolu du temps, dans un même élan, dans une même acceptation, une seule issue tendue vers l’avenir.

C’est également un amour infini, inextinguible, c’est être en mouvement inlassablement, un être dirigé vers cet absolu, qui est la plus belle réalité qui soit.

Seul un anneau d’or peut couronner ce propos.

Illustration : Monique Ariello Laugier, couverture de l’ouvrage « Là où rien ne s’achève »

Ruée vers l’Or, de François Szabo

Ruée vers l’or, poésie Format de Poche, Cap de l’Étang éditions, 10 mai 2025

Ruée vers l’Or est une quête hâtive vers le sublime, c’est une urgence à combler, c’est l’indispensable réponse à l’étonnement, c’est la parole de l’éveil, c’est la poésie qui ouvre la porte du merveilleux, c’est l’autel de la sérénité. C’est l’évidence du mutisme sur la surrection du monde, c’est cette musique silencieuse qui par harmonique transmet toutes les vibrations de l’être dans sa connaissance la plus totale, la plus exacte et exigeante. C’est la réappropriation du sacré, c’est une mise à l’épreuve du feu.

Là où rien ne s’achève, de François Szabó

Là où rien ne s’achève, poésie Format Poche, Cap de l’Étang Éditions, 23 avril 2025
Illustration de couverture : Monique Ariello Laugier 

Là où rien ne s’achève est la persistance de l’amour, c’est l’ardeur quotidienne qui insiste, têtue, aveugle, obstinée. Que dire sinon ce qu’exprime le vers inlassablement avec foi et détermination. Tout ici est conçu autour de l’aimée. Un été en plein hiver, un soleil omniprésent dont l’amour est le fruit. Le mot s’arrime à la quête amoureuse et célèbre l’évidence : ultime sagesse que d’aimer 

Poèmes à l’Orée du Temps, de François Szabó

Poèmes à l’Orée du Temps, poésie, Cap de l’Étang Éditions, 14 février 2025

Dans ce recueil poétique Poèmes à l’Orée du Temps, l’auteur trouve le ton nécessaire et indispensable pour s’adresser à Carole. Clé multiple du sens offrant des horizons au-delà du désir, au-delà de la sublimation, ici tout importe, chaque mot son sens, chaque vers sa cadence, chaque poème sa teneur d’éternité. Ainsi le recueil conserve sa cohérence et sa portée au-delà de l’éphémère, au-delà du Temps dans un amour total et sans concession.
Aussi lire et relire c’est toujours relier cet amour à travers les pages émotionnelles et tendres dans la permanence. C’est acquiescer à cet élan vital qui jamais ne cesse.

Hommage à Pierre Torreilles | lecture de poésie par François Szabó | librairie Sauramps, Montpellier, 21 février 2025

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Pierre Torreilles né à Aimargues le 21 mai 1921 et mort à Montpellier le 22 février 2005, est un écrivain, libraire et poète français. Il est le fondateur, en 1946, des librairies Sauramps à Montpellier. 

Une amitié avec le monde, récital poétique de François Szabó | Montpellier, 17 décembre 2024


Rencontre proposée par l’Association Les Collecteurs Montpellier dans le cadre des Rencontres Poésie Gazette Café
Lectures de François Szabó

La Poésie est du domaine du don, c’est l’éclat persistant du mot, c’est l’épreuve du feu de l’être, c’est la tendresse nichée dans l’être tout entier, c’est l’évidence même : l’amour et la poésie sont irréductibles et toujours réunis.

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Être en poésie (3) par François Szabó

article paru dans l’Étrave n°284, novembre-décembre 2024, une publication bimestrielle de Poètes Sans Frontières (revue papier)

Être en poésie c’est également se soucier de contrainte et de liberté engendrée. C’est avoir une conduite réelle telle que celle de toute une vie de Louis Zukofsky acteur de l’Objectivisme américain ainsi que celle discrète de Lorine Niedecker avec son principe de « condenserie » qui lie toute son œuvre de poèmes issus d’objets documentaires, de la réalité bien concrète, de l’épuisement de lieux.

Partition musicale et présentation de la nature se mêlent afin d’affronter le réel. Cette exigence complète se fait en faveur du poème, le lecteur est convié à une connaissance transmise avec rigueur et totale dévotion. Rien n’est à moitié, tout est offrande;

La Poésie à l’épreuve du monde demeure ce qu’il y a de plus précieux et n’est pas toujours si courante et pourtant si indispensable.

Que dire, que faire ? Déjà être à l’écoute, préalable à toute création puis restituer artistiquement cette expérience vécue. Rien de plus nécessaire que d’éjecter toute vulgarité, ensuite accéder à la tendresse que seule une vie tendue vers cela peut transmettre.
Enfin être en harmonie reste le cœur du lieu en Poésie et ne jamais transiger afin de créer une œuvre aimante et tolérante, vive ardeur toujours réitérée.

Rencontre et lecture poétique de Danielle Helme, invitée des Collecteurs | 19 novembre à Montpellier

À la découverte de la poésie discrète et nuancée de Danielle Helme

une rencontre proposée par l’Association Les Collecteurs dans le cadre des Rencontres Poésie du Gazette Café (Montpellier)

entretien mené par François Szabó

lecture de Danielle Helme