Pierre Ech-Ardour, Danielle Helme, Christian Malaplate
et François Szabó
interviendront dans le cadre de ce festival.
Programme ci-dessous
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épiStellaires, poésie, Editions Phloème, mai 2023
illustration de couverture : encre de Jean-Marc Barrier
« épiStellaires » est ce battement, cette trame discrète où s’orfèvre le poème ; chaque mot porte le dépli d’une pensée poussée à l’orbe du confin. L’écriture, jouant de sa lumière et de sa contre lumière, laisse doucement à l’entente la palpitation du froissement et du défroissement des mots, maintenant perpétuels leur vastité et leur respir. Ce sont dans ces amples et discrètes variations que la parole trouve son surgissement de visage, cette force particulière d’être elle-même l’envol de ce qui d’un coup se dévoile à la vue et à la pensée et aussitôt se dérobe, insoluble. Et si se laisse saisir par la peau que donne la traverse des langues, des souffles terrestres, des sensualités et des mémoires d’une certaine intimité, « épiStellaires, » est une voix portée, une entière adresse à l’humain et à son tremblement d’infinité.
EXTRAITS
Depuis l’ombre qui accompagne l’apparent mutisme des arbres, abondent avec la semblance de ta voix cristallines les nuits apaisées. Palpable et visible émane buccale et lumineuse la musicalité de nos silences. Ici nommer les sens éveille leur résilience.
Déceler par la lumière de tes yeux l’envol du cœur
serein dévisager de tes apparaissances la couleur
en le don du regard farde le khôl miroité le ciel
À pleine bouche avec partage d’allègre élégance
épousent fusionnels nos souffles les mots
abstraites fissures en écho de nos utopies
Au capiteux vent bleu fleurant ta chevelure
odorante oint l’aurore graciles tes épaules
d’aromales étoiles comme parfum d’existence
Court joueur le rêve sur les ridules de ton teint
harmonique effleurement d’innés linéaments
amadoue nos frémissements la succulence
De l’emmiellé suc du fruit de songeurs déserts
inéclose appétence à te boire en plénitude
goûte nu mon inavoué baiser levantines tes lèvres,
Entrelacs, poème à deux mains, co-autrice Iazel Vallorca, Jean-Claude Taïeb éditions, octobre 2022
première de couverture : « Deaming » (2021, 43×83) de Hadassa Wollman
« Un prestigieux jeu poétique à deux voix réussi. Deux auteurs qui par ricochets livrent leur parole. Chaque strophe écrite par l’un donne l’impulsion créatrice à l’autre. Ainsi surgit un entrelacs d’images et de pensées dont le sens se déploie à l’unisson. Tout le travail ludique consiste à ne jamais dévoiler au lecteur qui à écrit quoi. Chaque strophe déteint sémantiquement sur la suivante si bien que le critique littéraire, fin détective, ne pourra déceler quelle face du ruban de Moebius appartient à Iazel Vallorca ou à Pierre Ech Ardour. »
EXTRAIT
Depuis l’éphémère défigure l’ignorance
toute réalité. Du jeu des corrections,
irréel le vide est folâtre beauté.
L’éventail des possibles
dévoile à contre-ratures,
brise à l’ébauche du sens
les mots non advenus.
Hautes s’éteignent secrètes nos flammes.
Noir providentiel ouvre
claire-voie astrale,
blanche nacelle
où s’aimantent
les arpèges régentés
des cosmos.
Enceinte d’infinitude délivre la lumière le silence, recueil de poésie, Éditions les Poètes français, mars 2022
Illustration de couverture : œuvre d’Iris Terdjiman
Ce sont des poèmes respectueux de leur destinataire, qui accordent une place importante à la pluralité de sens et à la liberté de compréhension. Le fait qu’ils n’aient pas de titres évite notamment d’en figer l’interprétation. Ils donnent accès à ce que Jean-Bertrand Pontalis désignait pour évoquer un texte en prose (dans son livre Le dormeur éveillé) la « mémoire rêveuse », qu’il définissait comme « traversée d’images, de souvenirs, d’instants ».
(commentaire d’Annie Pibarot)
EXTRAIT
S’épanche imperceptiblement
lustrale l’élégie de ta langue
Par-delà pénombre et apparence
depuis l’orbe fugaces déversent
tes mots spacieuses moult exhalaisons
Comment ne pas étreindre tes accents
impétueux aux atemporels messages ?
Dans la soif de nos apartés
à satiété se contient ta voix
tel un chant qui me déleste
Ténue tatoue assouvie ton écriture
le sépulcre où reposent nos insomnies
Effeuillés et mordus
témoignent ces os desséchés
Confluence de nos vies
Il fut soir il fut matin, poésie bilingue français/occitan, Institut d’Estudis Occitan Erau, mai 2021
Traduction en occitan par Florian Vernet
Encres de Chantal Giraud Cauchy
Plus encore que dans ses précédents recueils Pierre Ech-Ardour poursuit dans Il fut soir il fut matin une aventure personnelle très singulière, à travers les labyrinthes du langage et de la mémoire. Une aventure poétique – en l’instant suspendue – incarnée dans les lieux familiers ou lointains, dans l’histoire proche ou ancienne des cultures et des sensibilités de la Méditerranée.
EXTRAIT
À la lisière des arbres
aux fruits de la terre
des célestes demeures
du jardin d’Eden
du rocher à la vie
de la pitié aux
suprêmes hauteurs
irrévocable serment
veilleur de vie
sous la langue
d’un nuptial lieu au
goût lacté de miel
apparaît l’informe au
crépuscule des mots Lire la suite…
Migre déraciné un temps, poésie, éditions Levant, avril 2021
illustration de 1ère de couverture : Vague à l’âme. Lueur de vie, 2018, Étienne Schwarcz (peinture sur papier d’art 100 x 100 cm)
Le recueil contient cinquante-cinq poèmes écrits au jour le jour d’une période privée de liberté durant laquelle l’espoir n’a jamais cessé de motiver le calame, d’inscrire en la temporalité de l’expérience la nécessité de clamer son souffle et d’affranchir sa poésie.
Gisaient des ombres en le repli des libertés. M’interpellait le joug de déshumanisation. Chaque mot sur le chemin de la langue discernait en le temps et un lieu le dépassement de mon enfermement. Sédentarisée courait en conscience l’inspiration jusqu’à m’ouvrir salvateurs des horizons, nouvelles des pistes d’errance. Jour après jour, prégnante pointait en le souffle de mes mots, expressive l’écoute d’un monde en déviance. L’apparence diaphane masquait le visage. Imprévisibles les distances creusaient les écarts. Messagères des possibles et contraires sapèrent les influences espérance et confiance. (Note de l’auteur)
L’édition originale comporte 300 exemplaires dont 50 numérotés signés de l’auteur et du peintre.
Cantique, recueil de poésie, Ségust Editions, mars 2021
Illustrations : encres de Chantal Giraud Cauchy
Sollicité par l’éditeur en quête d’un recueil « solaire », le projet d’écriture devait défier la morosité générée par la difficile période sanitaire traversée et offrir en lecture un petit ouvrage de poèmes d’amour, enluminé d’œuvres lumineuses, propice à remonter le moral.
Si le « Cantique des Cantiques » a inspiré l’écriture de la poésie du recueil, Abishag la Sulamite chemine ici par de cosmologiques poèmes jusqu’à l’acmé de sa féminité.
Chantal Giraud Cauchy a créé pour ce recueil de flamboyantes enluminures encrées.
Pierre Ech-Ardour sera présent sur le festival :
– Le dimanche 19 de 18 à 19 heures, dans la cour du Temple protestant, 32 rue Maurice Clavel (Plan 7). « Poète en voisin », présenté par Kristell Loquet.
– Le lundi 20 de 15 à 17 heures, Place du Livre (Plan 1). « De voix en voix », présenté par Josyane de Jesus-Bergey.
– Le samedi 25 de 16 à 17 heures, Cour du Seamen’s Club, 24 quai du Maroc (Plan 8). « Poètes, Pêcheurs, Jouteurs et Gens de la Mer », avec Jean-Louis Lambert (pêcheur), présenté par Georges Drano.
Son ouvrage Au bras du Ciel sera présenté au stand des Éditions de l’Aigrette, Place du Livre (Plan 1)