États généraux du livre, 14 mai 2018

Avant-hier se tenaient à Paris les États généraux du livre. On en lira un compte-rendu de Nicolas Gary (22/05/2018 sur ActuaLitté) :

États généraux du livre : les auteurs entre consternation et mépris


Guère enthousiasmant, donc, mais des membres du CPE (Conseil permanent des écrivains) avaient quand même pu rencontrer auparavant la ministre de la Culture.

Il en résulte une mission pour étudier les modalités de la compensation de la hausse de la CSG pour tous les auteurs, mais surtout, le courrier (que vous trouverez ici  Lettre de mission CSG artistes auteurs) indique clairement que la suppression de la distinction entre assujettis et affiliés, qui sera effective en janvier 2019, conduira de facto à élargir le dispositif réservé jusqu’ici aux seuls affiliés : la possibilité de faire des animations, débats, etc. déclarés en revenus accessoires aux droits d’auteur. Ce qui simplifiera évidemment le règlement des prestations des auteurs qui devaient jusqu’ici être déclarés en salaires.

On remarquera que c’est quand même la moindre des choses puisque dès le 1er janvier 2019, **tous** les auteurs, quel que soit leur statut, se verront prélever la cotisation retraite sur leurs droits d’auteur. Une augmentation de 6,90 % pour les assujettis, dès le premier euro perçu. Et rien ne permet d’assurer, actuellement, que cette cotisation supplémentaire permettra l’ouverture de droits.
Si vous ne touchez pas assez de droits d’auteur pour valider un trimestre, vous devriez cotiser en pure perte.
Cela dit, c’est le cas de tous les très petits boulots qui n’aboutissent pas à l’ouverture de droits.

une communication de Joëlle Wintrebert
Illustration : Salle comble pour les États généraux du livre, site ActuaLitté

Pas d’auteurs, pas de livres

Statut social des auteurs : soutenez la pétition « Pas d’auteurs, pas de livres »

Les réformes sociales et fiscales envisagées par le gouvernement vont placer les auteurs du livre dans une situation d’extrême fragilité.
Face à l’urgence de ces questions sociales, le Conseil Permanent des Écrivains, dont la SGDL est membre, organise des États généraux du livre le 22 mai 2018 : « Tome 1 – Le statut social des auteurs ».
Contrairement à l’engagement pris par le gouvernement et dans un contexte devenu particulièrement difficile pour les auteurs ces dernières années (41% des auteurs considérés comme professionnels gagnent aujourd’hui moins que le SMIC), un bouleversement complet de votre régime social et fiscal se prépare sans que les auteurs et leurs représentants soient consultés.
Le sentiment qui prévaut est que le gouvernement ne sait pas comment appréhender le cas spécifique des auteurs du livre. S’agissant du ministère des Affaires sociales et de celui des comptes publics, qui ignorent totalement nos réalités et nos spécificités, on peut même affirmer qu’ils s’y refusent.

Les associations d’auteurs se sont mobilisées pour demander une concertation et une réflexion profonde et commune autour de notre régime social, qu’il est vital d’enfin renforcer et non de détruire réforme après réforme.
Une pétition « PAS D’AUTEURS PAS DE LIVRES » commune à toutes les organisations d’auteur a été publiée. On peut la signer ici

Illustration empruntée au site des Etats généraux du livre auteursencolere.fr

Reddition des comptes, un modèle de référence

Vendredi 16 mars 2018, SGDL
Reddition des comptes : enfin un modèle de référence élaboré par les auteurs et les éditeurs !

Depuis de nombreuses années, les auteurs se plaignent du manque de clarté et de transparence des redditions de comptes envoyées par leurs éditeurs.
Le 7e baromètre des relations auteurs/éditeurs, publié le 12 mars par la SGDL et la SCAM, en est un récent exemple (le consulter ici).

Après des mois de concertation, la SGDL peut aujourd’hui se féliciter du travail commun élaboré au sein du Conseil Permanent des Ecrivains (CPE) avec le Syndicat National de l’Édition (SNE) qui a conduit à la réalisation d’un modèle-type de reddition des comptes.
Le CPE et le SNE mettent dorénavant à disposition des auteurs et des éditeurs un document pédagogique rappelant les principes généraux qui régissent la reddition des comptes.
Un tableau récapitulatif et un indispensable glossaire, définissant les principaux termes utilisés dans une reddition des comptes, viennent compléter ce dispositif (à consulter ici).

Espérons que ce modèle de reddition sera amplement conseillé par le SNE pour encourager de bonnes pratiques de l’édition, appelées de l eurs vœux par tous les auteurs. N’hésitez pas à en faire la promotion active auprès de vos éditeurs !Ce document devrait faciliter, pour les éditeurs qui s’en inspireront, la production d’une reddition des comptes explicite et complète.
Et pour les auteurs, ce sera enfin l’occasion de mieux appréhender la réalité de l’exploitation de leurs œuvres.
L’avenir nous le dira.

Une communication de Joëlle Wintrebert

Accord interprofessionnel, 29 juin 2017

Un nouvel accord entre CPE et SNEa été signé le 29 juin en présence de Madame Françoise Nyssen, ministre de la Culture. Il statue sur deux points importants du contrat d’édition : provision pour retours et compensation intertitres en matière d’édition d’un livre.

On peut lire sur le site du SNE le texte de l’accord.

 Information transmise par Joëlle Wintrebert

Préserver le droit d’auteur

Europe : protégez les auteurs, préservez le droit d’auteur !

Europe

Inquiets des projets actuels de réforme du droit d’auteur en Europe, des auteurs européens de livres ont rédigé une lettre ouverte aux instances européennes pour les appeler à préserver le droit d’auteur, garant de la liberté des créateurs et de la vitalité de la littérature européenne.
Tous les écrivains, essayistes, nouvellistes, poètes, auteurs jeunesse, traducteurs, auteurs de BD de tous les pays d’Europe sont invités à signer la lettre ouverte en ligne et toutes les organisations européennes d’auteurs du livre à se joindre à cette initiative pour la relayer.

Pour lire et signer la pétition, cliquer ci-dessous
LETTRE OUVERTE DES AUTEURS EUROPÉENS DU LIVRE

Le Conseil Permanent des Écrivains, qui en a pris l’initiative, signale que la lettre ouverte est traduite en plusieurs langues (vous les trouverez sur le site de la pétition) et demande de relayer aux organisations et auteurs européens.

Nouveau contrat d'édition à l'ère numérique

Informations transmises par Joëlle Wintrebert

Comme je vous l’écrivais le 14 novembre, l’accord historique entre les auteurs et les éditeurs sur le nouveau contrat d’édition à l’ère numérique vient d’être transposé dans la loi par la publication de l’ordonnance du 12 novembre.
Les auteurs craignaient un baroud final du SNE pour l’accord qui devait être signé aujourd’hui (10 décembre 2014) entre le syndicat de l’édition et le CPE (Conseil permanent des écrivains). Il fallait en effet compléter la mise en œuvre pratique des nouvelles dispositions et il était à craindre des manœuvres dilatoires et que l’accord soit repoussé. Or cet accord a été acté, et la ministre de la Culture a signé l’arrêté étendant cet accord CPE/SNE à tous les éditeurs, même s’ils ne sont pas adhérents du SNE.

Comme l’écrit la SGDL à ses adhérents :
« Le dispositif est désormais complet et applicable à tous les auteurs et à tous les éditeurs pour leurs nouveaux contrats d’édition ou pour tout avenant numérique à un ancien contrat. Ces contrats et avenants devront donc respecter l’ensemble de ces nouvelles dispositions, qui concernent tant la version imprimée que numérique de vos livres et qui s’appliqueront également, en large partie, aux contrats d’édition signés antérieurement. »

Ainsi que nous l’avons déjà souligné en amont, ce nouveau contrat, même s’il n’y a pas lieu de crier victoire, apporte quelques avancées importantes pour les auteurs dont je vous rappelle les principales :

— distinction claire dans le contrat entre la version imprimée de l’ouvrage et sa version numérique et les droits afférents
— résiliation possible du contrat pour l’auteur en cas de non-respect de la reddition des comptes deux années de suite
— renforcement de la définition de l’exploitation permanente et suivie pour l’imprimé comme pour le numérique
— résiliation possible du contrat en cas d’absence totale de droits versés
— clause de réexamen par les parties des conditions de la cession numérique.

On peut se procurer le contrat d’édition (commenté) préconisé par le CPE. Dûment divisé en deux parties, comme il doit l’être désormais. Il faudra peut-être se bagarrer avec des éditeurs qui ne respecteraient pas cette clause… (entre autres) et faire valoir l’article 8 de la loi :

Article 8
Il est ajouté une sous-section 2 ainsi rédigée :
« Sous-section 2
Dispositions particulières applicables à l’édition d’un livre

‘Paragraphe 1
‘Dispositions communes à l’édition d’un livre sous une forme imprimée et sous une forme numérique
‘Art. L. 132-17-1. Lorsque le contrat d’édition a pour objet l’édition d’un livre à la fois sous une forme imprimée et sous une forme numérique, les conditions relatives à la cession des droits d’exploitation sous une forme numérique sont déterminées dans une partie distincte du contrat, à peine de nullité de la cession de ces droits. »

Consultez ici le texte complet de l’ordonnance

Trouvez ici le nouveau contrat d’édition (commenté) préconisé par le CPE (site de la SGDL)

Pour ceux qui se déplacent à Paris, la SGDL organise le 13 janvier 2015 une réunion d’information à l’hôtel de Massa pour expliquer les nouvelles règles. On peut s’inscrire là : communication@sgdl.org