La Baraque du Cheval noir, d’André Gardies

La Baraque du Cheval noir, roman, éditions de la Différence, octobre 2016

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Jacques Torrant a loué pour quelques mois une maison isolée sur les hauteurs du Massif Central, appelée « la Baraque du Cheval noir » et sur laquelle circulent quantité d’histoires, de rumeurs et d’intérêts dissimulés. Il vient là pour terminer un ouvrage qu’il a en cours mais aussi pour partir sur la trace de son oncle Paul, retrouvé mort voici plus de dix ans dans une tourbière des environs. La présence  de ce locataire n’est pas du goût de tout  le monde dans le pays.

La réforme européenne du droit d’auteur “ne permet pas de légitimer” ReLIRE

Un article de Nicolas Gary – 04.10.2016 – sur ActuaLitté

En dépit de l’enthousiasme que la Fédération européenne des éditeurs pouvait manifester, les propositions de la Commission européenne sur les œuvres indisponibles ne seraient pas si probantes. La réforme du droit d’auteur doit passer en revue ce point, sensible en France.

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Le traitement des œuvres indisponibles en France passe par la législation du 1er mars 2012, relative à l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle. Or, la loi a été remise en cause par un groupement d’auteurs et d’agents, au point que le Conseil d’État a dû solliciter la Cour de Justice de l’Union européenne.

Les conclusions de l’avocat général semblent défavorables à la France, considérant que sans l’accord préalable des auteurs et ayants droit, la numérisation ne peut pas être mise en place. « […] La directive sur le droit d’auteur s’oppose au régime français des livres indisponibles, si bien que seuls l’auteur et ses ayants droit peuvent autoriser la reproduction de tels livres », assurait l’avocat.

ReLIRE : “L’auteur et l’auteur seul décide de ce qui va être fait de son œuvre”

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Illustration : ActuaLitté, CC BY SA 2.0

Le secret du Lez, d’Hélène Ourties

Le secret du Lez, légende, Ecri’Service édition, illustrations de Lakoo, septembre 2016

2016_couv_ourtiesDans notre univers, parmi les mille milliards de mondes, tout semble possible. Un voyage à la frontière du rêve et de la réalité avec le profond désir de percer le secret caché dans la source du Lez.

« Le Lez est le plus petit fleuve côtier de France (Hérault) et il a la particularité d’abriter une espèce de poisson endémique, unique au monde : Le Chabot du Lez. Découvert officiellement en 1964, cet habitant des fonds caillouteux du Lez est classé parmi les 15 espèces menacées d’extinction en France. (inscrit dans la Convention Internationale « Natura 2000 »). À quelques mètres de la source du Lez, sous les arches du vieux pont, on peut l’apercevoir. Mais qui connait sa véritable origine ? Pagès, berger des Cévennes, a une petite idée sur le sujet, voici ce qu’il m’a raconté…»

(tirage limité pour cette version française, soutenue par la Ville de Lattes / version en occitan attendue pour 2017)

 

Le ciel du dessous, de Jean Azarel

Le ciel du dessous, poésie, La Boucherie Littéraire, octobre 2016

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Comme tant d’autres, il croyait qu’il n’y avait qu’un ciel.
Il se trompait. Ils étaient trois !

« Ganter l’éclipse
de nos sécrétions,
espérer violemment
que l’embrasement mène
à tous les ciels perdus. »

Propos croisés – sur la vie, sur la Bible et sur Dieu, de Michel Théron

Propos croisés – sur la vie, sur la Bible et sur Dieu, roman par lettres, éditions Golias, mars 2016

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C’est un petit roman par lettres, destiné à montrer de façon sensible et vivante la polyphonie essentielle de la Bible.

(format : 14 x 14 cm, 106 pages)

Artemisia, de Jean Reinert

Tertiarisa, théâtre, L’Oeil du souffleur, septembre 2016

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EXTRAIT
Borghese : La vérité, le juge Felice la découvrira, je n’ai aucun doute là-dessus.
Artemisia : Demain, il me fait subir le supplice de la Sibylle. Si je perds mes mains, c’est comme
si je mourais…
Borghese : Pourquoi tu t’imposes cette épreuve? Renonces-y.
Artemisia : Pour innocenter Agostino ? Et rester déshonorée ? Et mon père aussi ? Je préfère
mourir !
Borghese a un mouvement d’agacement.
Borghese : Ce procès est scandaleux. Malheur à celui par qui le scandale arrive ! Pour ce qui est
de la vérité, nous l’aurons. La justice de notre Saint-Père sera sans défaillance…
Artemisia : Pourquoi Agostino ne la subit-il pas, lui, la torture de la Sibylle ?
Borghese, avec une froide ironie: Hé! Mais j’en ai besoin, moi, des mains d’Agostino !

Pollen, de Joëlle Wintrebert

Pollen, roman d’anticipation, Au diable Vauvert, août 2016

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Société humaine matriarcale, utopiste et pacifiste, la civilisation de Pollen maîtrise la reproduction par manipulation génétique et fécondation in vitro. Pour éradiquer la violence, elle a relégué ses guerriers sur une planète satellite. Pollen présente un portrait doux et subtil des liens de pouvoir, de domination et de désir qui unissent ou séparent les deux moitiés de l’humanité…

On peut lire un extrait de ce roman sur le site de l’éditeur.

Perle de Jade et l’oiseau blanc, de Marie-Hélène Lafond

Perle de Jade et l’oiseau blanc, album jeunesse, éditions Livr’S (collection Jeunesse), 15 septembre 2016
Illustrations : Christèle Lim

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Une petite île, perdue au milieu de l’océan… Il y a mille ans, des moines ont construit un temple, où seuls certains enfants sont autorisés à entrer. Ceux-ci sont chargés de prendre soin d’oiseaux qui doivent exaucer les vœux des villageois tous les ans, lors de la fête du printemps. Cette année, Perle de Jade fait partie des heureux élus. Elle en est très fière et très contente. Pourtant, tout au long de cette semaine, elle va subir les moqueries de Mo, un garçon hautain et orgueilleux. Arrive alors le dernier jour de la fête du printemps…

Miroir, mon beau miroir…(épilogue), de Nicolas Gouzy

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Je lève un bras vengeur et… tout dérape ! Je m’y attendais un chouïa. Mon coup rencontre le vide ! Ma masse empêtrée dans les droïdes, emportée par son poids, file à travers le trou-miroir sans rencontrer la moindre résistance, comme si je l’avais projetée à travers une  ouverture dans la cloison. Déséquilibré, je trébuche et me vautre sur le lavabo que je percute la boule en premier, plein fer sur le rebord, KO, fondu au noir !

Je me réveille dans l’état que vous imaginez…Mon premier réflexe est de vérifier cet état dans le miroir, évidemment. Figurez-vous que je m’y vois ! Normalement, avec tout partout, et dans le bon décor cette fois ! Je ne suis pas beau à voir mais c’est un tel soulagement que j’embrasserais bien mon reflet. Quel bonheur de voir cet hématome bleui et gonflé me recouvrant la moitié de la figure, cette lèvre fendue soulignée par un filet de sang coagulé ! Je ne peux regarder qu’avec l’œil droit, l’autre est gonflé, quasi fermé, mais c’est un régal ! Mes esprits me reviennent peu à peu, comme mon reflet m’est revenu et justement…Merde ! Quelque-chose cloche. Là-bas, dans le reflet, la masse a fracassé la paroi vitrée de la douche et la serviette Star-Wars gît sur une jonchée de verre brisé. Je me retourne. Tout est intact « chez moi ». Je tâte le miroir de la main, lisse, dur et frais. Le coup sur la tête a dû me faire perdre les pédales. J’ai tout rêvé dans le temps de mon petit coma, allongé sur le carrelage. Rien de tout ceci n’est arrivé et dans quelques secondes les deux côtés de mon miroir seront enfin semblables.

C’est ce que je pense, ce que je souhaite, ce que j’espère. Je vais chercher de la glace dans le congélateur de mon frigo pour me mettre sur la tronche. Je farfouillerai dans les placards pour trouver de l’aspirine quelque part et un whisky aussi. Peut pas faire de mal, vu l’état du buveur. Mais sitôt le seuil de la salle de bains franchi, j’entends dans mon dos un fracas de verre brisé et un autre choc, sourd, au sol. Je me retourne suffisamment vite pour englober dans un seul coup de l’œil qui me reste : la version face de la paroi de douche ravagée et l’image du dos d’un « moi-pile », quittant l’autre-côté de ma salle de bains dévastée « pour de vrai » tout en me faisant un doigt d’honneur tout à fait terrifiant.

Miroir, mon beau miroir… (6), de Nicolas Gouzy

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…/… La farce a assez duré. Même si le bouquet « voyeur planétaire » m’est offert sans abonnement, je trouve ça indécent. Je ne connais pas de lieu plus intime et plus secret qu’une salle de bains, même pas la chambre à coucher ouverte pourtant à tous les sextapes, comme les moulins de l’ancien temps étaient ouverts à tous les vents. La salle de bains c’est le lieu de l’abandon par excellence, le lieu de l’aveu, là où santé, propreté et beauté échappent encore un peu aux diktats et aux regards inquisiteurs d’une société obsédée par la performance. Le matin, à 6-7 heures, tu performes rien du tout, tu rampes, tu râles, tu éructes, tu craches, tu pètes, tu te cures les oreilles, tu essaies de venir à bout des mèches rebelles d’une tignasse informe. Et je ne parle même pas des batailles qu’y livrent les femmes… La salle de bains est l’endroit où se concentrent les tabous sur les corps nus, les vérités sur les silhouettes imparfaites, sur les cicatrices, les prothèses, sur les petites tromperies que permet un maquillage discret et même sur les grands ravalements. C’est aussi le lieu de toutes les promesses : celle du poids idéal reconquis comme celui de la beauté conforme et conquérante.
Vous n’imaginez pas une option « share » bombardant sur Youtube vos aventures balnéaires démaquillées, flasques et hésitantes ? Non ? Alors vous comprendrez ma décision du moment. Je fonce chez le Bricotout le plus proche. En route, je m’étais plus ou moins décidé pour un marteau arrache-clous. Il y en a de magnifiques, tout inox, aux manches gainés de caoutchouc noir, sans doute pour menuisiers sadomasos. Mais une masse à manche court, d’un bon kilo et demi, emporte finalement ma décision.

L’instant de l’hallali vitrier est arrivé. Je suis un peu fébrile et j’ai les mains moites. Je n’aurais pas fait un bon bourreau.
Dans ma salle de bains, R2D2 et C3PO sont toujours cramponnés au « démiroir ». Tant mieux, je frapperai dessus pour éviter les éclats. Je débarrasse les bords de la vasque du petit merdier qui l’encombre et en recouvre le fonds d’une seconde serviette de toilette pour y recueillir les morceaux. Ça va cogner. …/…