Michaël Glück au Marché de la Poésie, du 20 au 24 octobre 2021

Les présences de Michaël Glück du 20 au 24 octobre

mercredi 20 – 15h30  – 226 éditions Les2Rives

jeudi 21 – 15 h L’Amourier – 208 / 16 h  Les2rives – 226 / 18 h Lanskine – 610

vendredi 22 – 14 h Lanskine – 610 / 15h L’Amourier – 208

samedi 23 – 14 h Le Réalgar / 15 h L’Amourier/ 16 h (sous réserve) La lucarne des écrivains / 17 h Potentille

dimanche 24 – 14 h Lanskine / 15 h L’Amourier / 16 h Potentille / 17 h (sous réserve) La lucarne des écrivains

on pourra aussi le retrouver sur les stands de Atelier des Grames, Jacques Brémond, Propos2éditions et Les Carnets du Dessert de Lune

Lecture performance et expo de Michaël Glück, Maison Carrée, Nîmes, 14 octobre 2021

FIGURES AU CARREAU 
Paréidolies poétiques 
Le 14 octobre 2021 – 16h et 19h

Carré d’Art, Petit auditorium,
16, place de la Maison Carrée, Nîmes

Qui n’a jamais vu dans les nuages un visage ou un animal ? Ici ce n’est pas vers le ciel que Christiane Hugel a porté son regard, mais vers un sol.
Des carreaux, un carrelage datant des Années folles.
Ocre et noir, ivoire et noir, des marbrures aléatoires.
Des figures apparaissent et s’imposent, des scènes aussi.
Trente-six vues baroques pour lesquelles Michaël Glück compose autant de tankas, brefs poèmes de cinq vers,ancêtres des haïkus.
Cette matière faite d’images et de mots est mise en œuvre dans une scénographie légère intégrant écrans de projection et supports de lecture.
Immersion dans un monde de formes jouant des rythmes et des intensités comme une partition de musique.

Conception, photos Christiane Hugel
Tankas Michaël Glück
Lecture Sarah Fourage et Mathieu Zabé
Régie Thomas Clément de Givry

RÉSERVATIONS
Nathalie Carcenac
06 48 09 23 75
n.carcenac@neuf.fr

Entrée libre dans la limite des places disponibles

ciel déchiré, après la pluie, de Michaël Glück

ciel déchiré, après la pluie, récit, éditions L’Amourier, juin 2019

Un homme fuit. Plus loin on le désignera homme qui marche. Mais maintenant (c’est le premier mot du livre, écrit comme ça, sans majuscule, un maintenant qui n’est donc pas un début) un homme fuit, rampe dans la neige, s’accroche comme il peut à sa survie. La langue elle-même est en fuite avec pour seule ponctuation des barres obliques (/) que l’on dit aujourd’hui slash. Des juxtapositions plutôt que des ruptures. Les gestes juxtaposés d’un corps menacé. Qui fuit. Un corps qui n’a pas d’autre nom que ce mot : weg – mot que le peu d’allemand que l’on sait (et le texte le confirmera bien plus loin) renvoie au mot chemin, et à ce geste de la main pour faire dégager ce qui gène : weg ! casse-toi ! bouge de là ! Le nom d’un homme (corps/pensée/sang/ écoute) qui a été chassé et se retrouve maintenant sur ce chemin de fuite. On est en guerre. On plutôt en guerres (vieilles guerres, 1 titre le premier chapitre.) On entre dans ces guerres. Temps et espaces de guerres. Où ? Le nom de l’Europe sera mentionné à quelques reprises. Mais l’époque ? Maintenant. Après la fin du monde. Nous sommes dans ce maintenant d’après la fin du monde. Hier-aujourd’hui-demain. Un monde de survivants. Mais tout aussi bien, alors, un monde de premiers venus.

(extrait d’un article de Michel Séonnet)

 

Ciel déchiré, après la pluie a tout d’un récit d’anticipation. Il y a eu une guerre. Quelque chose qui ressemble à la fin du monde. Des hommes. Des femmes. Des enfants font entendre leur voix.
Est-ce le temps de l’anéantissement total ou celui des recommencements ?
La langue puissante et tendue de Michaël Glück nous entraîne à la suite de ses personnages dans une méditation errante sur ce qu’il reste d’humain en l’homme par temps de désastre et la place que tient le langage dans sa survie.

 

« Après qu’il a claqué la portière derrière lui, il a crié et il s’est effondré. J’ai entendu tomber un corps. Le sien. Parce que je n’ai entendu qu’une voix, je dis un corps, le sien, parce que je n’ai entendu qu’un pas sur le ballast, je dis le sien. Parce que je n’ai plus rien entendu après, je dis un corps, le sien. J’ai d’abord pensé à un bagage, le bruit d’un ballot jeté sur la plateforme eût fait un bruit pareil à celui de la chute d’un corps, avec toute cette pluie qui doit alourdir la terre et les hommes, ce qui reste des hommes. La confusion eût été possible. Si longtemps que tombe cette pluie. J’ai songé aussi qu’il aurait pu balancer un autre corps, qu’il aurait jusqu’alors porté sur son dos tant son pas, par lequel j’avais perçu son arrivée, avant même qu’il ne frappât contre la vitre, m’avait paru accablé, corps d’un blessé ou celui d’une femme dont il aurait voulu, par ce temps, soulager la peine. Non. Il est seul. »

Michaël Glück au Marché de la Poésie, Paris, du 5 au 9 juin 2019

Michaël Glück sera présent sur le Marché de la Poésie, Place Saint-Sulpice à Paris du 5 au 9 juin

 

Mercredi 5
18h L’Amourier, 208

Jeudi 6
15h Lanskine, 610
18h L’Amourier, 208

Vendredi 7
14h  Propos 2, 508-512
16h L’Amourier, 208
17h 17h30 Lanskine, 610
17h faï fioc, 607
18h30 Les Carnets du Dessert de Lune, 209-516

Samedi 8
14h Lanskine, 610
18h à 20h L’Amourier, 208

Dimanche 9
15h Lanskine, 610
16h L’Amourier, 208

L’Annonce, de Michaël Glück

L’Annonce in Des poètes à l’œuvre, poésie/arts, collectifs (15 auteurs), Musées d’Angers, janvier 2019
Illustrations : Œuvres des collections des musées d’Angers

Long poème devant et pour une Vierge de l’Annonciation, enceinte… œuvre attribuée à Jacoppo della Quercia.

Textes de : Erwann Rougé, Joël Bastard , Michaël Glück , Joe Ross, Gérard Titus-Carmel , Paul Louis Rossi, Jean-Louis Giovannoni, Yves Jouan,  Anne Kawala,  Sylvie Dubin, Jacky Essirard, Antoine Emaz, Laurine Rousselet, Bernard Bretonnière, Denise Desautels

 

… commence une phrase, de Michaël Glück

 … commence une phrase, poésie, Lanskine, janvier 2019

Comme une simple ritournelle, une chanson douce, un manège des jours, en un lieu, devant une fenêtre, une phrase commence sur les lèvres et très vite je sais, je sens, qu’elle a commencé depuis longtemps … et me tourne la tête.