Abaissement des seuils de TVA. Urgence fiscale : il faut protéger les artistes-auteurs.

un article sur ActuaLitté,11 février 2023

Le taux d’exemption de la TVA pour les micro-entreprises devrait être uniformisé à 25 000 €.
Un abaissement qui va mettre en danger bien des acteurs de la culture, à commencer par les petites librairies.
Cette mesure concerne surtout les artistes-auteurs affiliés à la Maison des artistes (les auteurs affiliés à l’Agessa pouvant bénéficier de la déclaration directe de leurs DA par leurs diffuseurs), mais elle va les précariser encore davantage.

Lire l’article sur ActuaLitté

Poèmes à l’Orée du Temps, de François Szabó

Poèmes à l’Orée du Temps, poésie, Cap de l’Étang Éditions, 14 février 2025

Dans ce recueil poétique Poèmes à l’Orée du Temps, l’auteur trouve le ton nécessaire et indispensable pour s’adresser à Carole. Clé multiple du sens offrant des horizons au-delà du désir, au-delà de la sublimation, ici tout importe, chaque mot son sens, chaque vers sa cadence, chaque poème sa teneur d’éternité. Ainsi le recueil conserve sa cohérence et sa portée au-delà de l’éphémère, au-delà du Temps dans un amour total et sans concession.
Aussi lire et relire c’est toujours relier cet amour à travers les pages émotionnelles et tendres dans la permanence. C’est acquiescer à cet élan vital qui jamais ne cesse.

Pour protéger vos œuvres et préserver vos droits, la SGDL a activé un droit d’opposition à toute utilisation de vos livres par des IA sans votre autorisation préalable

10 février 2025

Chères autrices, Chers auteurs, 

En 2024, la SGDL s’est mobilisée pour faire introduire dans le « Règlement européen sur l’intelligence artificielle » (« IA Act ») certaines dispositions visant à protéger vos œuvres. Cette mobilisation a porté ses fruits puisque le règlement adopté prévoit désormais trois obligations pour les acteurs de l’IA  :
– qu’ils soient transparents sur les contenus utilisés pour développer ou entraîner leurs outils d’IA ;
– qu’ils sollicitent l’autorisation préalable des titulaires de droit pour pouvoir utiliser leurs œuvres ;
– qu’ils rémunèrent les auteurs en cas d’utilisation autorisée.

Malgré cela, certains acteurs de l’IA ont utilisé et continuent d’utiliser des œuvres protégées par le droit d’auteur pour développer, enrichir ou entraîner leurs modèles d’IA, sans avoir recueilli l’autorisation préalable des titulaires de droit, ni négocié les conditions de cette utilisation.

Face au constat d’un pillage massif d’œuvres protégées par le droit d’auteur, la SGDL a activé, le 7 février 2025, un droit d’opposition (« opt-out »), prévu par les textes en vigueur, afin d’interdire toute utilisation des œuvres des auteurs membres de la SGDL par des IA ou dans le cadre d’opérations de fouille de textes et de données.
En tant qu’association reconnue d’utilité publique ayant pour mission statutaire de « défendre le droit d’auteur à l’échelle nationale, européenne et internationale, ainsi que les intérêts moraux et patrimoniaux des auteurs de livres », la SGDL a activé ce droit d’opposition au nom de son intérêt légitime à agir pour protéger vos œuvres et préserver les droits fondamentaux des auteurs qui en sont membres.

Les acteurs de l’IA devront se rapprocher de la SGDL pour obtenir, dans un format « lisible par machine » ainsi que le prévoient les dispositions légales en vigueur, la liste des œuvres qu’ils ne sont pas autorisés à utiliser. Ces œuvres devront immédiatement être retirées de l’ensemble des corpus et des bases de données qu’ils ont constitués pour développer ou entraîner leurs modèles de langage. Par ailleurs la SGDL a rappelé que les acteurs de l’IA qui auraient utilisé ou utiliseraient des contenus protégés par le droit d’auteur sans l’autorisation préalable de leurs auteurs s’exposent à des poursuites, y compris pénales. Et la SGDL se réserve la possibilité d’engager toute action à leur encontre.

La SGDL reste pleinement mobilisée pour protéger vos œuvres et défendre vos droits.

Solidairement, 
La SGDL 

Hommage à Pierre Torreilles | lecture de poésie par François Szabó | librairie Sauramps, Montpellier, 21 février 2025

en savoir plus ici

Pierre Torreilles né à Aimargues le 21 mai 1921 et mort à Montpellier le 22 février 2005, est un écrivain, libraire et poète français. Il est le fondateur, en 1946, des librairies Sauramps à Montpellier. 

P’tits-déj’ des auteurs | Occitanie Livre & Lecture | 12 & 14 février 2025

Une innovation bienvenue d’Occitanie Livre et Lecture pour venir discuter entre auteurs, et pour évoquer avec notre chargé de mission d’éventuels problèmes en lien avec notre parcours d’auteurs.

  • le 12 février 2025 à Montpellier (Librairie Sauramps – Comédie, espace de rencontres), de 9h30 à 11h.
  • le 14 février 2025 à Toulouse (Agence Occitanie Livre & Lecture – 14, rue des Arts), de 9h30 à 11h. 

pour s’inscrire c’est ici sur le site OLL

Numineuse imprésence, de Pierre Ech-Ardour

Numineuse imprésence, recueil de poésie, éditions Levant, janvier 2025
avec le soutien de Sète Agglopôle Méditerranée.
Illustrations Hadassa Wollman (Tel Aviv – Israël)
 

Tome II de la trilogie. Dans sa séquentialité, comme en sa propre essence, chaque poème évoque l’amour de l’aimée, son absence, la poésie, la renaissance, la lumière et ses métaphores, la disparition et l’innommable. L’absence caractérise « l’imprésence ». Elle outrepasse les contours de son entendement et incarne l’inenvisageable engouement intime. Elle figure en outre la présence, l’invisibilité dédaléennes de la Lumière et du Mystère. Mots et voix se révèlent exigences pour se réconcilier au monde. L’écriture est l’ascèse qui incite le poète à vivre et à revisiter l’authenticité dévolue à ciseler l’insaisissable.

EXTRAIT

Sous les vestiges d’oblongues fissures où effleure un amour la peau des limites d’intimes espaces, tu habites soudain le palais du Cantique.

En ces temps refleurit
sur la ville de Lumière
la relique de ta voix

Voici le nom qui te
désigna fiancée par
bienveillant dessein
aux ruines rebâties
brusquées en la poussière
sans répit de remparts 

Jusqu’aux confins
de la terre et du ciel
retentit du pied de
tes sentiers à leur cime
une paix en tes murs
et tes indélébiles temples

Lire la suite…

Les poupées rusent, de Serguei Dounovetz

Les poupées rusent, collection La Fille du poulpe (tome 4), polar, éditions Moby Dick, février 2025

Lorsque Gabriella apprend que son amie Zoya, réfugiée politique anarchiste, est soupçonnée d’avoir assassiné un colonel de l’armée ukrainienne dans les locaux d’une communauté EMMAÜS, sa priorité est de prouver son innocence. Mais quand elle débarque sur la côte atlantique ça sent le sapin, un comité d’accueil, composé de mercenaires du groupe Wagner, d’agents du FSB et quelques barbouzes locaux, l’attend pour en découdre. Débordée, elle appelle à la rescousse Le Poulpe, qui abandonne sa dégustation de houblon afin d’éviter à sa fille une mise en bière précoce. Commence alors, entre Le Donbass et la Tremblade, une bataille navale sans merci, au nom du père, de la fille et sans bikini…

découvrir ci l’article de BTN, L’Art-Vues, 11 février 2025

EXTRAIT (chapitre 1)

La Côte sauvage s’étendait sur le versant atlantique entre Royan et La Tremblade, coincée entre l’océan, les dunes et les sables mouvants. Au loin, à perte de vue, s’étendait une forêt domaniale composée de plusieurs variétés de pins, des pins sylvestres, des pins noirs, des pins Cembro utilisés dans l’ébénisterie, des pins d’Alep, des pins maritimes que l’on confondait souvent avec les pins de Calabre, des pins à crochets, des pins parasols pour leurs pignons comestibles et, plus rare, des pins de Salzmann qui intéressaient les scientifiques pour sa résistance à la sécheresse, dans l’éventualité d’un réchauffement climatique ricanaient les ébénistes climatosceptiques. Tous ces résineux dégorgeaient leur sève dans un maelstrom d’odeur qui collait à la peau. Au milieu de ce paradis du moustique tigre et des tarentules Lycosa, en bout de piste, une communauté Emmaüs avait pris ses quartiers une quarantaine d’années plus tôt. Composée de deux immenses hangars, d’un Algeco flambant neuf, qui faisait office de bureau et de cantoche et d’une vingtaine de caravanes dépareillées, l’ensemble faisait songer à un camping des années 60, au siècle dernier. Un 4×4 Dacia de la gendarmerie, fabriqué en Roumanie (le rêve de Nicolas Ceausescu, à l’image de la coccinelle d’Adolf), était stationné devant le bureau. Le gyrophare bleu, allumé, émettait un faisceau lumineux par intermittence. Dans l’un des hangars, équipé de tréteaux sur lesquels s’ennuyaient des milliers d’objets hétéroclites, chandeliers, cendriers, croûtes du dimanche, services ébréchés, couteaux émoussés, calendriers de routier et autres trésors, témoins de vies diverses aux multiples rebondissements, deux militaires en képi devisaient en compagnie d’un homme sans âge féru de jazz. Alors que le mélomane expliquait sa version avec les mains, comme les Italiens, les deux bleus ne l’écoutaient pas, leurs yeux fixés sur le sol en béton brut où une mare de sang frais terminait de coaguler autour d’un corps inanimé, attirant les mouches vertes et les taons. Les trois hommes se tenaient face à une imposante vitrine cadenassée, à l’intérieur de laquelle des bibelots de valeur et quelques bijoux plus ou moins fantaisie étaient exposés. Le cadavre était allongé sur le ventre, un sabre d’abordage planté entre les deux omoplates ; le même sabre avec lequel le capitaine Haddock faisait le pitre sur la couverture de l’album Le secret de la Licorne. Le flic le plus grand, visage anguleux, arborait quelques sardines sur ses larges épaules et répondait au titre de Maréchal des logis-chef. Les yeux braqués sur un larfeuille en cuir usé ouvert dans sa main calleuse, il vociférait.
—    Bordel, il fallait s’y attendre, cette guerre de malheur s’invite sur notre sol, putain de Poutine !
—   Il ne faut peut-être pas s’emballer chef, c’était sans doute un touriste, répliqua l’autre gendarme, une jeune recrue qui fumait du shit en douce dès que son supérieur avait le dos tourné.
—   Un touriste avec des papiers militaires d’un pays en guerre ?
Le Maréchal des logis présenta le passeport du mort devant les yeux de son subalterne.
—   Polkovnik, l’équivalent de Colonel dans l’armée de terre de l’ex U.R.S.S., tout comme aujourd’hui dans l’armée ukrainienne. Colonel Evgueni Lioupof, né à Zaporijjia le 1er avril 1969.
—   Vous parlez ukrainien, chef ?
—    J’ai des notions de russe, c’est kif-kif bourricot, un peu comme le petit nègre au temps des colonies.
—   Alors peut-être qu’il venait acheter des armes.
—   Et ta connerie élève gendarme Palaiseau, elle est en vente ou elle fait du tourisme ?
C’est ce moment que choisit l’homme sans âge féru de jazz, qui s’avérait être le directeur de la communauté Emmaüs, pour participer à ce qui s’annonçait comme les prémices d’une enquête.
—    Nous ne vendons aucune arme, si je puis me permettre, sinon des canifs, des couteaux suisses à multiples lames et d’innocents sabres de décoration.
—   Alors, il faudra songer à demander au Colonel Popof, s’il croit en l’innocence du sabre qui lui gratte le dos.
—   Colonel Evgueni Lioupof, chef, pas Popof !
—   Ne jouons pas sur les mots Palaiseau, Lioupof, Popof, c’est…
—   Kif-kif bourricot !
—   Je vois que ça commence à rentrer. Monsieur le directeur, sachez que ces sabres que vous vendez sont des armes de catégories…
—  Je n’y connais fichtrement rien ! Nous ne vendons pas d’armes à feu, que je sache.
—  J’espère bien. Ces dernières sont des armes de catégories A, B et C. Je ne vous explique pas la législation, les autorisations et les règles qu’impose leur possession. Mais n’ayez crainte, à l’image de ce katana japonais, que je vois là, vos sabres sont des armes de catégories D. Tout individu, à condition qu’il soit majeur, peut vous en acheter un sans être détenteur d’un permis de tuer. Je veux dire par là que vous n’êtes pas en infraction avec la loi, c’est un bon point, non ? Ce qui, bien sûr, n’explique pas pourquoi un Colonel de l’armée régulière ukrainienne se retrouve dans vos locaux avec un sabre d’abordage planté dans le dos.
—   … C’est un peu votre boulot… non ? se permit le directeur.
—   J’apprécie votre clairvoyance. Palaiseau, retournez au véhicule et appelez le bureau, pour savoir ce que fabrique le légiste.

Lire la suite…

Le dernier rêve de René Descartes, de Jean-Louis Cianni

Le dernier rêve de René Descartes, roman, éditions Istya & Cie, janvier 2025

L’histoire se déroule dans les brumes du nord et reste encore obscure. En septembre 1649, Descartes part en Suède où l’invite la reine Christine ; en février, il meurt à Stockholm, mystérieusement. Que s’est-il passé ? Et pourquoi ce voyage ?

Pour éclairer cette énigme, sombre et brûlante comme un tableau flamand, le philosophe-écrivain Jean-Louis Cianni a confié sa plume à un certain Thomas Vasseur dont il aurait retrouvé les mémoires. Le jeune Vasseur se pique de femmes et de philosophie. Placé comme secrétaire-valet auprès de Descartes, il l’accompagne dans son dernier voyage. Vasseur voit tout, Vasseur raconte tout. Le meilleur et le pire, et jusqu’à cet amour secret du philosophe qui pourrait bien être la clé de l’énigme.
Une enquête libertine où l’on croise une reine excentrique, des religieux hostiles, des traces de Rose-Croix, un jeune homme en quête de père et un génie amoureux, pour comprendre de l’intérieur le grand penseur des Français.

Gaia enquête au vert. Or et poison provoquent des disparitions (tome 3), d’Aurélie Ribière

Gaia enquête au vert. Or et poison provoquent des disparitions, tome 3, policier (cosy mystery), éditions Alter Real, février 2025

Marion a disparu. Après avoir accepté un poste en Guyane, elle ne donne plus de signe de vie. Morte d’inquiétude, Gaia se résout à laisser son chien adoré à Tristan et, accompagnée des deux habitants les plus irritants de Sainte-Marie, à traverser l’océan à la recherche de son amie. S’accrochant au moindre indice, ils vont suivre une piste qui va les mener du carnaval de Cayenne jusqu’au fin fond de la forêt amazonienne, un périple jalonné de disparitions et… de décès. Entre trafiquants de drogue, orpailleurs, sauts mortels et animaux sauvages, survivront-ils à ce voyage de tous les dangers ? Parviendront-ils à comprendre à temps où se trouve Marion ?

PETITE NOTE SUR LE COSY MYSTERY

Le cosy mystery, what is it ?

C’est un genre dont Agatha Christie a été la pionnière. Il s’est développé en Angleterre, avant de traverser l’Océan Atlantique, et de revenir en Europe où il connaît un franc succès depuis quelques années. Il allie le plaisir régressif du confortable (cosy) au plaisir intellectuel de l’enquête (mystery) et au plaisir émotionnel de la peur maîtrisée. Tout lecteur sait que l’enquête se terminera bien. C’est un croisement entre le polar et le feel good.

Le cosy mystery est un roman policier léger qui mêle suspense, humour et souvent un brin de romance. Il se caractérise par un enquêteur amateur, la plupart du temps enquêtrice, à laquelle le lecteur peut facilement s’identifier, un cadre fréquemment bucolique avec une communauté très liée qui crée un univers dans lequel on a envie de revenir, et une enquête qui, si elle vise le suspense, renonce à la violence graphique et s’intéresse surtout aux relations humaines.

EXTRAIT

À la descente de l’avion m’assaillit un problème auquel je ne m’étais pas attendue. Je reçus comme une claque l’air chaud et moite qui pesait sur le tarmac détrempé de l’aéroport. Avec une température moyenne de 26 °C, même en hiver, j’avais anticipé ma réaction à la chaleur, mais rien ne m’avait préparée à l’humidité ambiante, qui avoisinait les 90 %. Nous étions à la fin de ce que l’on nomme « la petite saison des pluies » et l’atmosphère était saturée d’eau. J’eus l’impression qu’elle était devenue épaisse, compacte, presque solide.

Lire la suite…