Les Petits Dieux, de Sandrine Willems

Les petits Dieux, romans , Espace Nord, Bruxelles, mars 2017

Cinq petits volumes qui touchent avec justesse et jubilation au vivant, à l’émotion.

Les Petits Dieux constitue un ensemble de romans miniatures. Chacun évoque, sous forme de monologue, un personnage mythique ou historique, dont le destin fut marqué par un animal : Abraham et l’agneau, Chardin et le lièvre, Tchang et le Yéti, La Dame et la licorne, Carmen et le Taureau.

« Les animaux ont l’art de nous ramener au plus primaire, à une brusque effusion de tendresse, une bouffée de joie immotivée, une envie de jouer, un chagrin effroyable qui ne se laisse pas raisonner. Les animaux nous font sortir de nos pudeurs et nos habituelles défenses ; qu’un jour de tristesse l’un d’eux s’efforce de nous consoler, qu’il décide de ne plus nous quitter, ou que meure celui qui nous a côtoyés des années, et en nous vacille quelque chose qui réveille soudain toute notre fragilité. »

Meurtres du fond des âges, d’Adeline Abadie (Yzac)

Meurtres du fond des âges, roman noir, collection Plumes Noires, éditions Lucien Souny, mars 2017

Deux morts sur un site archéologique, l’abri Mespoulet, aux Eyzies : un cadavre datant du Paléolithique, quinze mille ans, et le jeune archéologue qui l’étudiait. Pas beaux à voir. Retrouvés dans une posture érotique des plus originales, ils ne s’y sont pas mis tout seuls, vu la différence d’âge. Ils seront également deux pour lever le voile sur la macabre mise en scène et identifier l’auteur de cet outrage : le gendarme d’élite Élina Seignabous, qui a participé à des missions en pleine jungle sud-américaine, à des actions dans des marigots en Afrique, à des opérations sur les champs minés de l’ex-Yougoslavie, et le commissaire Ange Rossello-Obarowski, pied-noir, juif et corse. Un cocktail turbulent, virtuose de l’obstination et des coups de chauffe. Et pourtant tous deux seront une fois encore déchirés par la barbarie. Un visage nouveau de la barbarie.

voir ici la présentation sur YouTube

50 Nuances de Générateur, de Philippe Castelneau

50 Nuances de Générateur, cut-up, mars 2017

50 nuances de générateur a pour objectif de se réapproprier les mots, de tordre le texte pour y réinjecter de la littérature.

Le principe en est simple :

  • générer un fragment aléatoire, en anglais, inspiré du livre 50 nuances de Grey
  • faire traduire le passage en français par Google
  • passer le résultat obtenu dans une machine à cut-up
  • réécrire le texte
  • répéter l’opération 50 fois

pour en savoir plus

L’été entre deux sommeils, de Philippe Castelneau

L’été entre deux sommeils, poésie, février 2017

De juillet 2015 à juillet 2016, inspiré par la lecture d’un petit livre, The haiku year, compilation de poèmes brefs écrits quotidiennement en 1996 par sept amis (Tom Gilroy, Anna Grace, Jim McKay, Douglas A. Martin, Grant Lee Phillips, Rick Roth et Michael Stipe), Philippe Castelneau a publié chaque jour sur twitter un texte d’inspiration poétique, sous le mot clé #haikuyear.

Il a voulu en reprendre quelques-unes en recueil, 253 au total, qui forment un livre écrit au moment où la nuit étreint le jour et où l’esprit, pas encore tout à fait réveillé, est justement propice à l’éveil.
Alors, poésie ? Il ne sait pas. Éclats de rêves ? Oui, assurément.

pour en savoir plus

La nuit déborde, de Jeanne Bastide

La nuit déborde, roman, L’Amourier éditions, février 2017

Au soir de sa vie ses yeux portent encore loin, vers le passé et vers elle-même. Ses souvenirs prennent du relief, elle réinvente des lieux et pourtant quelque chose se dérobe au fur et à mesure qu’elle avance. Toujours entre mémoire et oubli. Dans son soliloque, c’est une autre qui parle et c’est elle qui se souvient. Jeu de miroirs décalés dont elle tente de lire la partition jusqu’au bout de son âge…
Jeanne Bastide nous convie cette fois à partager le quotidien, nuit mêlée au jour, d’une femme qui convoque sa vie et ses rêves afin que, chaque être ayant pris sa place, l’inéluctable puisse s’envisager.
Un remuement des jours qui, comme un ressac, envoûte le lecteur.

pour lire un extrait

Les premiers pas, de Paula Dumont

Les premiers pas, Un amour lesbien, récit, éditions l’Harmattan, février 2017

Pascale, une jeune enseignante savoyarde sans grande expérience amoureuse, s’est éprise d’Hélène qu’elle a rencontrée à Paris au cours d’un stage de formation professionnelle. Mais Hélène vit depuis cinq ans à Montpellier avec Jacqueline qu’elle aime profondément. En outre, elle projette d’avoir un enfant. Si elle peut envisager de passer des moments agréables avec Pascale pendant leur séjour parisien, il est impensable qu’elle réponde à son amour.
Les premiers pas est un récit qui narre un moment crucial de l’éducation sentimentale d’une jeune lesbienne. En quelques jours, Pascale voit s’effondrer la plupart de ses convictions pour découvrir qu’elle peut être désirée, et même peut-être aimée, si elle abandonne ses idées négatives et surtout si elle cesse d’intérioriser la lesbophobie de son entourage. Car il est impossible de créer seule de nouvelles façons de vivre quand tout conspire à saper le peu de confiance qu’une lesbienne solitaire peut avoir en soi.

Nîmes noir 2017

La librairie Diderot et l’association des Amis de la librairie Diderot sont heureux de vous inviter à la deuxième édition

Salon du roman noir 
Nîmes Noir 2017

Du jeudi 23 février au samedi 25 février 2017
Au café Olive et à La Maison des littératures à  haute voix.

Au programme :

  • Une exposition de photographies et vernissage-lancement de Nîmes Noir 2017, organisés et suivis par le collectif Flashmobphoto avec Corinne Rauturier et Dirk Offringa, partenaires du salon.
  • Un hommage au romancier Jean-Claude Izzo. Lecture par Denis Lanoy et conversation/souvenirs avec Jacques Roger à la Maison des littératures à haute voix également partenaire de l’événement
  • Des interventions avec des auteurs dans des établissements scolaires : Lycée Jules Raimu, collège de Bouillargues.
  • Un table ronde autour de la notion de marginalité et de son influence dans le roman noir avec les cinq auteurs invités  et une intervention de Philippe Corcuff.
  • Cartes blanches pour lectures noires avec les auteurs, suivies d’une séance-dédicace :
    avec Laurence Biberfeld / Catherine Fradier / René Frégni / Gil Graff / Martine Nougué
  • Un final avec un spectacle poético- burlesque, textes et chansons articulés: Boulevard des macchabées avec Georges Chouleur, Patrice Bonfils et Jean-Paul Bonfils 

Nous savons votre intérêt pour cette manifestation et nous ne manquerons pas de vous accueillir, public averti et profane, avec comme toujours le désir de promouvoir la rencontre culturelle de qualité, le débat d’idées et  la convivialité.
Vous trouverez toutes les informations, dates, heures, lieux dans le programme détaillé en pièce-jointe.

Association des Amis de la librairie Diderot
lesamisdelalibraireididerot@gmail.com / Tel 04 66 67 936 03
En partenariat avec la librairie Diderot

Contact : contact@jeanlouiscianni.com
Son site

Biographie

Je vis à Montpellier, mais je suis né dans le port de Sète, ce qui donne à mon travail des couleurs maritimes et un parfum d’insularité. J’ai fait des études de philosophie et de sciences du langage, mais j’ai préféré l’action à l’enseignement.
Je me suis embarqué dans le journalisme puis la communication. Sur les espaces tourmentés, de la presse nationale et régionale, des entreprises et des collectivités que j’ai traversés, j’ai toujours utilisé les phares, balises et boussoles de la philosophie.
Les cours de communication que j’ai donnés dans les universités de Montpellier pendant de longues années ont également puisé dans ses méthodes, ses théories, ses ressources critiques.
Pour moi, la philosophie est une pratique, un engagement. Elle nous aide à affronter les épreuves de la vie et à conduire notre existence. Elle incite toujours à la lucidité et à la vigilance citoyenne. Elle nous rappelle notre exigence de solidarité et de liberté.

 

Bibliographie

  • Philosopher à la plage, essai philosophique, Albin Michel 2016
  • Les armes d’Hercule, essai philosophique, Marabout 2015
  • La mère et le philosophe, essai philosophique, Le Bord de l’eau 2010
  • Chacun de nous peut se transformer, entretien avec Arnaud Desjardins, Albin Michel 2010, Marabout 2013
  • La philosophie comme remède au chômage, essai philosophique, Albin Michel 2007, Marabout 2013

Ouvrages collectifs :

  • Sète, Gènes, Cités valéryennes, Fata Morgana 2016
  • Valéry contemporain, Fata Morgana 2013
  • Le Cimetière marin, Éditions singulières 2009

 

   

Souvenir, par Line Fromental

Beaucoup s’interrogent régulièrement sur l’utilité de notre association d’auteurs.
C’est quoi ADA (Autour des Auteurs) ? ça sert à quoi ADA ? Êtes-vous sûrs que notre association ne fait pas double emploi ? Est-ce bien utile de la maintenir, sans crédits d’aucune part, sans activité propre, sans idées nouvelles ? Personnellement, je réponds invariablement : ADA m’a permis de rencontrer des gens que je n’avais aucune chance de rencontrer ailleurs. Et, ma foi, c’est bête à dire, mais il n’y a pas que des idiots dans cette association…

Vos messages suite à la disparition subite de Jacques, qu’ils soient « perso » ou « sur la liste », montent que ADA est une vraie famille d’auteurs.
Jacques, un peu en manque de famille et tellement adorateur de mots, y a tout de suite trouvé sa place. Il lisait les interventions sur la liste, il consultait le blog et intervenait quelquefois, il aimait plus que tout nos repas mensuels.

J’ai travaillé près de 30 ans avec ce fidèle en amitié.
Vous l’avez bien décrit. Réservé et attentif, bourru et souriant, intelligent et doux. Il restera, pour tous ceux qui l’ont approché, l’ami Jacques.
Il était aussi celui qui aime partager ce qu’il sait.
Il a longtemps « fait le journaliste ». De ses pages Nature & Patrimoine, dans Midi Libre du dimanche, il disait : « elles doivent, en racontant par l’anecdote, toujours apprendre quelque chose au lecteur ».
Grand admirateur de Brassens, poète à ses heures, riche de ses innombrables lectures, il se souvenait toujours au bon moment du détail biographique d’un auteur dont vous ne connaissiez même pas l’existence, de la citation exacte lorsqu’elle a été tronquée dans un article, de la phrase musicale de tel jazzman des années vingt qui n’a enregistré que trois morceaux à Philadelphie…
Et lorsque l’on s’extasiait sur sa mémoire du détail, Jacques rigolait : « c’est ce que j’appelle ma culture poil-du-cul » !
Jacques le modeste avait une autre qualité, si rare elle aussi, il n’avait jamais que du bien à dire lorsqu’il parlait de quelqu’un.

Voilà, c’était juste pour compléter ce que vous avez si justement écrit.
Il sera inhumé à Mazamet, ce jeudi 19 à 14 h. J’y emmènerai pour vous tous le meilleur souvenir des Adaïstes !

Line

Portrait de Jacques Bruyère, par Line Fromental