une rencontre à l’occasion de la parution de son roman
« Ô Karim »
Ô Karim, roman noir, éditions Chèvre feuille étoilée, mai 2024
Karim a 18 ans. Sensible, sportif, il prépare son bac quand soudain son destin bascule. Racisme ordinaire, injustice, prison infestée de drogues, intégrisme musulman vont se liguer pour le détruire. L’amour de sa sœur Halima, interne aux hôpitaux de Montpellier, de sa mère, de Céline la bibliothécaire, de Ted Leouf son ami graffeur n’y pourront rien.
Tout au long de ce roman qui commence par une tentative de meurtre, Halima, prise en tenailles entre intégristes moyenâgeux et nervis d’extrême-droite, exprime la douleur, la colère, le courage et la résistance d’une jeune femme qui croit dans les valeurs de la République et mène sa vie comme elle le décide.
EXTRAIT
Ô Karim, tu es parti en emportant un énorme morceau de ma vie, est-ce que tu le sais ? Quant à maman, j’ai peur que ce soit son âme…
Les policiers ont pris la boite à chaussures bleue qui contient tes souvenirs. Quand le plus âgé a plongé sa main dedans, j’ai eu envie de crier : « Vous n’avez pas le droit ! » Mais oui, ils l’ont. Des photos de classe, des Pokémon, un scoubidou, quelques cartes postales, le cahier rouge que Céline t’avait offert pour que tu y notes des poèmes et ton petit carnet de proverbes que tu avais commencé en CM2. Il l’a feuilleté. L’espoir fait vivre. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Au collège tu as continué avec des citations : Gardez-moi de mes amis, quant à mes ennemis je m’en charge. (Voltaire). Mais toi, tu n’as su te garder de personne. Tu as grandi avec des garçons qui, à partir de douze ans, ont commencé à se prendre pour des caïds, qui méprisaient les filles, qui n’apprenaient plus en classe sous prétexte qu’ils ne voulaient pas obéir à des femmes, et les profs sont presque toutes des femmes.
/…./ Je voulais que tu sois moderne. Républicain. Féministe même. Je voulais que tu sois « L’Arabe idéal du vingt et unième siècle ». Beau, sportif, intelligent, pas sexiste, en marche vers de belles études, un beau métier. Ô Karim !
un article de François Szabó paru dans L’Étrave n°281, mai juin 2024
publication bimestrielle de Poètes Sans Frontières (revue papier)
Être poète implique à la fois une certaine discipline et une offrande au monde. Exigence de tous les instants, ici la médiocrité n’a pas sa place. On n’est pas poète à moitié ni par intermittence. C’est un métier de vivre, tel que l’énonce Cesare Pavese, c’est une profonde immersion dans la responsabilité qui ne peut être qu’assumée. C’est aimer sans compter, c’est donner sans reprendre, c’est un acte de foi, c’est une exigence sublime.
La Poésie est également le domaine de tous les possibles, car l’élan créateur est le lien de toute floraison et fructification, la poésie est un printemps toujours réitéré.
C’est ardemment affirmer la tendresse comme origine de toute humanité accomplie, de toute manière d’œuvrer au monde.
Si pour Eeva-Liisa Manner, le monde est le poème de mes sens, la solitude est le creuset de l’œuvre poétique :
À quel point la solitude peut se propager de moi, les buissons périssent, les arbres s’enfuient et les martres, les martres.
La froidure de la nuit s’éloigne lentement toujours plus comme la frange d’un glacier et recouvre les petits corps. Les arbres au-dehors soutiennent la vacuité, la solitude comme une pierre passe d’arbre en arbre Infinitude et neige.
Et comme tout philosophe affirmer La Sagesse de l’Amour.
C’est aussi le sens orphique de l’amour qui sauve les âmes de l’errance. Et tel Czesław Miłosz tout mettre en œuvre. Si tel Pierre Reverdy, le poète écrit pour se réaliser, il est redevable à ses prédécesseurs et à l’écoute de ses contemporains. Heureusement il reste des vocations et cela est plutôt réjouissant.
Comme chaque année à l’occasion de la Comédie du livre, Autour des Auteurs et Occitanie Livre & Lecture ont le plaisir d’organiser la représentation Auteurs, autrices en lecture. Elle sera donnée le dimanche 19 mai de 11 h à 12 h 30 à l’auditorium du Musée Fabre. La Comédie du Livre faisant part belle aux littératures de l’imaginaire, six auteurs, dont trois Adaïstes vont proposer des lectures extraites d’une de leurs œuvres autour du thème « Choc des Imaginaires ».
– Chantal Armagnac : La Femme-lune
– Jérémy Behm : Cora, la légende du lac
– Philippe Castelneau : Motel Valparaiso
– Amélie Louis : Tuer le loup
– Pascale Thomas : Une odeur de chant d’oiseau
– Luminitza C. Tigirlas : Le dernier cerceau ardent
Ils seront accompagnés du Handpaniste Laurent Sastre. Nous espérons vous y retrouver nombreux.
Sylvie Léonard est coordinatrice de l’événement pour ADA.
« C’est une sorte de voyage où l’auteur chemine entre la réalité et le rêve, dans une communion avec la vie mais surtout avec les mots et les images. Le temps et la mémoire sont les acteurs principaux de cette errance à la découverte du monde extérieur et surtout intérieur. » (René Le Bars)
Être en partance vers l’ailleurs pour mieux glisser sur les jours, les heures
Et mieux sentir les forces cachées de la terre.
Les mots se souviendront du juste poids de l’âme dans le plus grand secret.
Les doigts joueront dans le soleil colporteur pour glaner les moissons futures
Scène ouverte aux poètes qui souhaitent dire ou chanter leurs textes
contact : christian.malaplate@wanadoo.fr / 0681076141
(une œuvre originale de Claude-Henri Bartoli offerte avec l’ouvrage)
Qu’est-ce que la SOFIA ? Comment est-elle née ? Pourquoi il est intéressant de s’y inscrire ?
Colette Vlérick, administratrice SOFIA, vous explique tout dans ce numéro spécial de SELF Infos. N’hésitez pas à suivre les liens dans le document pour avoir des informations complémentaires.
une communication de Joëlle Wintrebert
Le Saut dans le vide, livre d’artiste, avril 2024
à partir d’œuvres originales de Claude-Henri Bartoli
Ce livre est né de la rencontre de l’écrivain avec le peintre Claude-Henri Bartoli autour de la revue L’Instant du monde en 2003. A commencé un compagnonnage qui s’est traduit par l’illustration par l’artiste des nouvelles La Bête (2010), En avoir ou pas (2014) et Rua da Saudade (2015), aussi une création commune L’esprit de la vallée ne meurt pas (2014).
Ici, Raymond Alcovère s’est inspiré de peintures spécialement réalisées pour cet ouvrage pour élaborer une narration : « Visite l’intérieur de la terre, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. » L’ancestrale formule alchimique est le sujet, la quête, du Saut dans le vide : un voyage à travers les spiritualités, de la Chine à la Grèce antique, sur les traces du Philosophe inconnu…
Il s’agit d’une nouvelle édition présentée en grand format et imprimée par un éditeur professionnel sur un papier de qualité supérieure Munken (28 pages format 29×42).
Chaque ouvrage est accompagné d’une œuvre originale de Claude-Henri Bartoli (format 21×32, technique mixte : acrylique, encre et pastel)
EXTRAIT
(d’après et avec des œuvres originales de Claude-Henri Bartoli)
Le feu du ciel jaillit de cette île. La lumière a besoin de l’ombre. En plein jour, on ne voit rien. La nuit, c’est une explosion, le plus beau spectacle du monde. La terre en fusion propulsée dans l’espace, au milieu de la Méditerranée. L’eau et le feu mêlés. Lire la suite…
Chansons et comptines revisitées au théâtre, théâtre pour enfants, (réédition) éditions Retz, mars 2024
Ce recueil propose une vingtaine de pièces fines, percutantes et truffées d’humour, écrites pour des enfants de 5 à 8 ans. Elles mettent joyeusement en scène de célèbres personnages issus de chansons et comptines intemporelles dans des univers imaginaires plus loufoques les uns que les autres.
On y fait d’étonnantes rencontres : des Sapins imbus d’eux-mêmes, des amateurs de bal sur le pont d’Avignon, une Poule révolutionnaire, un grand Cerf philanthrope, des Choux prêts à tout pour ne pas se faire manger, un Chat aux prises avec une Bergère fâchée, des Souris vertes fantaisistes, un roi Dagobert mélomane mais tyrannique…
Toutes ces pièces sont à géométrie variable, permettant d’adapter le nombre des acteurs en fonction des besoins d’un groupe où chacun peut trouver sa place. Elles sont aussi l’occasion d’un travail tant de la voix parlée que de la voix chantée.
La Société des Gens de Lettres (SGDL) et le Syndicat national de l’édition (SNE) s’associent pour créer, avec le soutien de la SOFIA, un fonds d’indemnisation des créances de droits d’auteur non recouvrables au terme d’une procédure de liquidation.
Le fonds est à ce jour intégralement financé par la SOFIA, par affectation d’une partie des sommes dites « irrépartissables » du droit de prêt (part éditeurs). La commission compte treize membres, dont un représentant de la SOFIA.