Dîner des auteurs | Montpellier, mardi 6 février 2024

Nous avons eu beaucoup de plaisir à nous retrouver pour notre repas mensuel ce mardi 6 février.
Sur la mezzanine, l’ambiance était joyeuse, animée, conviviale, chaleureuse et… feutrée. Pas de concert hier soir ! Un grand merci à l’équipe du Dôme pour avoir choisi de réserver désormais les premiers mardis du mois aux réunions peu bruyantes.
Bienvenue à Chloé Millet, sympathique et dynamique coéquipière qui rejoignait notre groupe pour la première fois.
Nous espérons être plus nombreux encore pour partager le repas du 5 mars, après notre Assemblée Générale.

De gauche à droite : Photo 1 – Philippe Castelnau, Danielle Ferré, Chloé Millet, Danielle Helme, Sylvie Léonard, Henri Lehalle.
Photo 2 – Henri Lehalle, Raymond Alcovère, Joëlle Wintrebert, Pierre Ech Ardour, Thierry Crouzet, Line Fromental, Janine Teisson.

Texte et photographies : Line Fromental.

Des nuages blancs au thé sublime, de Christian Malaplate

Des nuages blancs au thé sublime,sur la route de l’Inde au Népal, carnet de voyage, éditions Traces de Lumière, novembre 2023
avec ces photographies de l’auteur

L’ouvrage est composé de deux carnets de route.
Le premier carnet s’intitule « Des nuages blancs au thé sublime ». L’auteur y retrace un voyage qu’il a accompli de l’Inde au Népal en passant par le Sikkim, l’Assam et le Ladakh. Un voyage qui a duré une année.
Le second carnet, intitulé « Sur les chemins de vie », retrace ses séjours en Chine, au Sahara, à l’île de Pâques, en Polynésie, au Pérou, en Égypte, et à Conques.

 

EXTRAIT

D’aller à travers mes carnets de route, à la rencontre d’autres religions, d’autres peuples, d’autres paysages, d’autres regards, d’autres présences…  

Toute poésie est un voyage dans les bruissements des mots parmi les feuilles de route. Elle doit être un acte de présence au monde. Les poèmes sont des lieux de rencontres parce qu’on retrouve les froissements de la vie dans les replis de l’âme. Les murmures du cœur deviennent des sons pour des échanges incessants entre le monde réel et le monde spirituel. Ils s’éloignent de la nuit d’exil. Ils reflètent les pulsations secrètes du corps, de l’univers ou de l’âme confondus. Il faut éviter que l’univers soit orphelin de la parole, pour que l’âpre feu du jour continue à illuminer la fleur de la nuit.

Arthur RIMBAUD L’alchimie du Verbe, par Christian Malaplate, Montpellier, 8 février 2024

Soirée poésie, jeudi 08 février 2024 à partir de 18 h

Arthur RIMBAUD – L’alchimie du Verbe

par Christian Malaplate

Salle Pétrarque / à Montpellier

RIMBAUD est impatient de se libérer et de libérer l’homme de tous les préjugés, de toutes les insuffisances, de retrouver en lui une pureté sauvage égale à celle des éléments. Il est un de ces êtres qui ne sont jamais satisfaits de l’existence telle qu’ils sont condamnés à la vivre. Ils projettent leurs désirs dans un monde plus pur, plus intense et plus beau.
Il garde en lui une force sauvage. Mais dans cette âme forte, il y a place pour de la fraîcheur et de la spontanéité enfantines. Parfois il prend sur lui toute la souffrance du monde, et c’est là que réside le tragique de sa vie, et bien entendu de son œuvre.

Christian Malaplate est membre du Comité de la Société des Poètes Français.

Entrée libre / Scène ouverte aux poètes.

Marcher. Joies et bienfaits du proche au lointain, de Pierre-Jean Brassac

Marcher. Joies et bienfaits du proche au lointain, essai, collections Rue des écoles, éditions L’Harmattan, 2024
Préface de Christian Pastre, historien et auteur

 

Qu’apporte donc la marche à ceux qui la pratiquent pour de multiples bonnes raisons et qui voudraient peut-être la pratiquer davantage ? Quels sont les bienfaits, pour votre corps et votre esprit, de ce simplissime moyen de locomotion ? Des réponses à ces questions guident les pas du lecteur tout au long de ce livre qui explore les innombrables facettes d’une pratique à la fois spirituelle et physique, éminemment bienfaisante. Qu’elle se nomme randonnée, marche, flânerie, trek ou promenade… L’auteur apporte des réflexions personnelles, ainsi que des idées de randonnées auxquelles il associe des expériences vécues et des témoignages de penseurs de tous les temps.

 

EXTRAIT
MARCHER POUR… CAPTER LE MONDE PAR LES NARINES

Contrairement aux organes de la vue et de l’ouïe qu’impressionnent des vibrations qu’ils transmettent à notre cerveau, l’odorat et le goût sont deux de nos précieux laboratoires chimiques privés. Leur lien avec notre satisfaction, notre plaisir ou leur contraire, s’affirme incessamment, même pendant notre sommeil.
Lorsque nous quittons l’espace domestique pour un séjour prolongé à l’extérieur, notre odorat nous fournit consciencieusement toutes sortes d’indices sur la teneur olfactive des espaces que nous traversons. Ces données viennent compléter ce que nous transmettent les autres modes de perception dont nous disposons.
Nos facultés olfactives sont réputées correspondre à une phase ancienne du développement de la physiologie humaine. Il s’agit d’une forme moléculaire, chimique de perception. Chemin faisant, saveurs et odeurs nous gratifient d’un contact direct avec le monde —un contact qui n’est ni vibratoire, ni magnétique, mais charnel, matériel, concrètement sensuel.
Il existe un lien subtil entre mémoire et olfaction que chacun expérimente en de multiples situations tout au long de l’existence. Le bulbe olfactif se situe dans notre cerveau à côté de l’hippocampe, fidèle enregistreur de nos souvenirs. Cette coopération de tous les instants dans notre boîte crânienne fonde le lien entre les odeurs, nos émotions et notre mémoire.
Où que l’on se trouve, la plupart du temps des effluves viennent impressionner notre odorat et enrichir ainsi de notes olfactives très concrètes le tableau que nous avons sous les yeux. Encore faut-il que la température, l’hygrométrie et l’état de notre muqueuse nasale soient satisfaisants.
Émanations volatiles portées par l’air ambiant, les odeurs se modifient selon la température, la sécheresse ou l’excès d’humidité ; ces variations altèrent ou empêchent la perception olfactive.On le vérifie en hiver : le chemin n’a guère d’odeur ; en revanche à la fin du printemps et en été, souvent, une véritable symphonie de notes parfumées accompagne le marcheur. Le sentier se déroule alors comme une pièce musicale composée d’accords et de mouvements successifs où les fragrances se succèdent comme l’une des formes d’expression enchanteresse du paysage.
Dans le Parc naturel régional du Queyras, dans les Hautes-Alpes, en arrivant par Abriès, une acide odeur de digitales s’impose à l’odorat. En insistant et en humant l’air aux abords de ce village, la première impression olfactive fait place à une sensation caractéristique de fraîcheur et d’eau, de notes âcres puis douces et de relents sirupeux. Nouvelle symphonie concertante : les bois jouent chacun à leur tour avant de jouer ensemble de virtuoses arômes.
Cette palette olfactive s’imprime dans la mémoire de ces montagnes, aussi sûrement que les images transmises par la rétine. Lire la suite…

Phileausophons de Pierre-Jean Brassac

Phileausophons, aphorismes, Monts-Déserts, 2ème semestre 2023
photographies de Didier Almon

L’eau, trésor vivant !
Qu’en faisons-nous ?
Nous la pensons inépuisable, tout comme nous jugeons les ressources naturelles de la Terre illimitées. Nous ne parvenons pas, dans ce domaine comme dans d’autres, à concevoir la finitude de la planète que nous habitons.

Nous n’aimons pas assez l’eau. Nous devrions la chérir ! Tel est le parti pris de ce livre, dont les admirables photographies et les textes incitent à l’amour de ce fluide vital. Phileausophons…

EXTRAITS

Turbidité
Cherchant un passage vers le lait,
l’eau engrange les éléments
opaques de sa blancheur,
devient brume fluide.

*

Limpidité

Si rien n’arrête la lumière,
quand aucune de ses particules
ne retient une miette de clarté,
le fluide est dit limpide.

*
Source

Lucarne la source,
passage des eaux
d’un monde à l’autre.
Seules, inchangées,
Elles jaillissent
après des siècles de sommeil,
de conception d’une pureté.

*

Jaillissement

Vif bouillon fertile à venir,
l’eau s’évade de la lithosphère,
jaillit, explose, s’évapore,
ambitionne l’éther,
féconde à tout va.

Vespérales élégies, de Pierre Ech Ardour

Vespérales élégies, recueil de poésie, Éditions Levant, janvier 2024
Illustrations : « Outremer et blanc – reliefs 1. 2 et 3 » de Chantal Giraud Cauchy.

 

Ce recueil poétique est le premier d’une trilogie sujette au soutien triennal pour ce projet de Sète Agglopôle Méditerranée envers les Éditions Levant. Il est illustré de trois œuvres spécialement composées pour le livre par Chantal Giraud Cauchy (Pigments outremer et blanc – 2021).

Le recueil trace les pérégrinations poétiques et cosmologiques de l’auteur entre Sète et Céret.
La voix des poèmes porte une entière adresse à la Vie, à la Liberté, à la Femme et à l’Amour.

 

 

 

FRAGMENTS

Au sel de vie profonde
S’incruste en délivrance
L’orphelin silence
 

À l’abri de tes billets
mûrit indélébile ton cœur,
danse à l’ombre de phonèmes
la sveltesse de ta fraîcheur
Sur mes pas m’incombe à
poursuivre inféconde l’attente,
désillusionne mes espoirs
noire brisante la lumière
Seul l’élixir de ta pierre
sous la nue séraphique
fleure la pluie d’amour
Sur ta robe de printemps
irradie en parhélie gracieux
le galbe de tes jardins,
m’enserre ta voix-frisson
exsangue de poèmes-mânes
Fuguent en ta chevelure
nomades gravées au lunaire halo
les lettres du chant lointain
Profère bleue ta bouche
par la faille du temps
gracile le fil de nos pas intriqués
à l’errance des mots-poussière

 

Ennoblit ton écriture
Égrener les nocturnes épis
Sur la chevelure du ciel
 

Aux lèvres de tes mots,
par la grâce d’éloquence,
édifie chaque syllabe
l’envol de ton souffle
Chaque nuit de justesse
laboure de volés silences,
s’éclipse du vain désert,
déchire l’ombre du vent
Sur la vespérale friche
coudoie l’écho les pierres,
choient d’obscures nues
Mais en l’antre de ta rosée,
greffe à mon tronc le feu
ton arbre de pensée,
m’emmure de fraîcheur
la crête de ta montagne,
me délivre des ailleurs
la volupté de ta maison
À l’abri du tréfonds de nuit
ruissellent d’étoiles tes yeux

 

 

Exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) | version en vigueur depuis le 31 décembre 2023

Courrier du ministère qui intéressera celles et ceux d’entre vous qui sont en BNC et ont souvent été enquiquinés par des fonctionnaires incompétents qui pensent que vous devez payer la CFE, alors que vous en êtes exonérés en tant qu’artistes auteurs. Cette exonération est désormais étendue aux œuvres audiovisuelles et radiophoniques.
à lire ci-dessous

Lire la suite…

Vers un statut européen des artistes-auteurs ? | site ActuaLitté, 18 janvier 2024

un article d’Antoine Oury du 18/01/2024 sur le site ActuaLitté

Depuis plusieurs semaines, des organisations françaises d’auteurs de l’écrit se sont lancées dans une campagne de soutien à une initiative législative du Parlement européen. L’objectif ? Inciter la Commission européenne à agir pour améliorer les conditions de vie des artistes-auteurs, notamment par la création d’un statut.

Lire la suite ici

une communication de Joëlle Wintrebert

 

Le visiteur solitaire d’André Gardies (édition revue et augmentée)

Le visiteur solitaire, roman, édition revue et augmentée, éditions Nombre 7, 2024 (éditions de Paris/Max Chaleil, 2008)

Dans un village des Hauts Plateaux, pays de solitude et de pauvreté, que hante encore le souvenir de la Bête, un fonctionnaire du ministère de l’Agriculture, Faustin Juan, est dépêché pour tenter de comprendre les réticences du pays au progrès et au remembrement. Dans ce monde isolé, vivant encore à l’ère du char à bœufs et de la polyculture de subsistance, il découvre un village pétri de terreurs, de jalousies et de ragots, aux habitants secrets et méfiants. Atmosphère tempérée par la beauté des paysages, l’amitié amoureuse de Reine qui tient le café-épicerie, et la complicité de Jean, le braconnier, mais aussi le désir trouble que suscitent Violette et Monique, deux grandes écolières plus averties qu’il n’y paraît. Tous les ingrédients sont là pour qu’éclate le drame.
Un roman qui traduit l’âpreté d’une terre aux hivers extrêmes, et la vie quotidienne d’un monde dont la noirceur est loin d’égaler celle du narrateur.
Une fable sur le pouvoir.

 

EXTRAIT

Quand un matin d’été, voici près de dix ans, je suis arrivé à ce village, les rues étaient désertes, totalement désertes. La place aussi. Aucun passant, aucune activité. J’ai longé les maisons silencieuses et muettes ; seul le crissement de mes pas résonnait entre les murs de granit gris. Un chien, dans une cour au loin, s’est mis à aboyer auquel a fait écho un meuglement sourd. Alors le discret tremblement d’un rideau m’a fait comprendre que je n’étais pas passé inaperçu. Il faisait chaud, très chaud, à l’aplomb du soleil.
J’ai poussé la porte de l’auberge. Vide elle aussi. Du moins c’est ce que j’ai cru jusqu’à ce que, mes yeux s’étant habitués à l’obscurité, je découvre deux hommes assis dans le fond, qui ne répondirent à mon bonjour que par un vague hochement de tête. Je me suis installé près de la fenêtre qui donne sur la rue et j’ai longtemps regardé dehors, espérant quelque mouvement. – Et pour ce monsieur, qu’est-ce que ça sera ?
Elle avait surgi, toute de noir vêtue, du fond d’un cagibi dérobé.
– Du café ou un verre de vin ?… Oui, on n’a pas trop le choix, mais c’est ce que tout le monde boit ici. Faudra vous y faire si vous comptez vous installer chez nous.
Comment avait-elle deviné que j’avais l’intention de séjourner quelques temps dans le village ? C’est seulement plus tard que j’ai appris qu’un des hauts responsables du Service avait joint la cabine publique – le seul téléphone à l’époque, installé justement dans l’arrière-salle de l’auberge – pour prévenir de mon arrivée et réserver la meilleure chambre. Difficile dans ces conditions de se montrer aussi discret que possible comme j’en avais l’intention. Cela expliquait aussi le peu d’attention que m’avaient accordée les deux hommes attablés. En effet, s’ils n’avaient pas eu vent de ma proche arrivée, ils auraient levé la tête, observé longuement l’étranger qui venait de pousser la porte, et non pas fait comme s’ils ne m’avaient pas vu.
Une huitaine de jours auparavant, mon supérieur, le Directeur de la Section des Affaires Paysannes, m’avait convoqué dans son bureau:
– Le plateau des Mille Sources, ça vous dit quelque chose ?…Oui, là-bas, en plein cœur du Massif Hercynien…Je parie que vous n’y êtes jamais allé. Confidence pour confidence, moi non plus. L’une des régions les plus pauvres du pays. Isolée et coincée entre deux chaînes de vieilles montagnes, complètement repliée sur elle-même, fermée au progrès et qui, depuis toujours, vit en maigre autosuffisance économique. Bref, tous les bonheurs de la vie rurale à l’ancienne. Elle serait parfaite pour des vacances « pleine nature », si seulement elle acceptait d’accueillir les touristes… En attendant, c’est un haut représentant du Ministère de l’Agriculture qu’elle aura le privilège d’accueillir, en la personne de Faustin Juan. Que voulez-vous, cher collègue, vos états de service ont plaidé pour vous.
Je reconnaissais bien là les façons directes de mon chef.
– Oui, une requête de la sous-direction du Plan et de l’Aménagement Rural… Depuis trop longtemps, les directives qu’ils envoient là-haut, dans ce pays perdu, restent quasiment sans écho, comme si elles s’évanouissaient au milieu des landes et des forêts. Jusqu’au nouveau programme de développement agricole pour les territoires défavorisés qui demeure lettre morte. Encore si ça ne concernait qu’eux, les gens de là-haut, ce serait leur affaire, ils n’auraient qu’à se débrouiller tous seuls et continuer de macérer dans leur crasse et leur misère, seulement ça retarde singulièrement notre grande cause nationale, celle du remembrement des terres et de l’ouverture vers l’agriculture moderne. Vous savez comme moi que le gouvernement n’accepte sur ce sujet aucune entrave, qu’il a fait de cette question l’une de ses priorités pour l’actuel quinquennat.
Alors, comme de juste, c’est nous qui sommes chargés d’aller fourrer notre nez là-bas. D’aller voir de plus près ce qui s’y passe. Nos informations sont plutôt maigres.

Rencontre avec Régine Nobécourt-Seidel, 11 janvier 2024 à Montpellier

Rencontre avec Régine Nobécourt-Seidel

NAÎTRE FILLE VIVRE FEMME

Jeudi 11 janvier 2024 / de 18 h à 21 h

Salle Pétrarque à Montpellier 

Régine Nobécourt-Seidel écrit par passion depuis toujours. Poésies, nouvelles, livres d’artistes avec sa nièce peintre, jeunesse…. Elle anime depuis 2013 un café littéraire mensuel dans le quartier Malbosc de Montpellier où elle présente des talents littéraires de la région. Pratique performances, lectures et mises en scène poétiques, récitals à la demande avec et autour de ses textes. Certains de ses poèmes sont au répertoire de chanteuses régionales. Poète dans l’âme, pour elle, la poésie doit être dite.

Une soirée poétique organisée par Christian Malaplate et la délégation occitane de la Société des Poètes Français

Scène ouverte aux poètes. Entrée libre

Contact : christian.malaplate@wanadoo.fr / 0681076141