Nîmes noir 2017

La librairie Diderot et l’association des Amis de la librairie Diderot sont heureux de vous inviter à la deuxième édition

Salon du roman noir 
Nîmes Noir 2017

Du jeudi 23 février au samedi 25 février 2017
Au café Olive et à La Maison des littératures à  haute voix.

Au programme :

  • Une exposition de photographies et vernissage-lancement de Nîmes Noir 2017, organisés et suivis par le collectif Flashmobphoto avec Corinne Rauturier et Dirk Offringa, partenaires du salon.
  • Un hommage au romancier Jean-Claude Izzo. Lecture par Denis Lanoy et conversation/souvenirs avec Jacques Roger à la Maison des littératures à haute voix également partenaire de l’événement
  • Des interventions avec des auteurs dans des établissements scolaires : Lycée Jules Raimu, collège de Bouillargues.
  • Un table ronde autour de la notion de marginalité et de son influence dans le roman noir avec les cinq auteurs invités  et une intervention de Philippe Corcuff.
  • Cartes blanches pour lectures noires avec les auteurs, suivies d’une séance-dédicace :
    avec Laurence Biberfeld / Catherine Fradier / René Frégni / Gil Graff / Martine Nougué
  • Un final avec un spectacle poético- burlesque, textes et chansons articulés: Boulevard des macchabées avec Georges Chouleur, Patrice Bonfils et Jean-Paul Bonfils 

Nous savons votre intérêt pour cette manifestation et nous ne manquerons pas de vous accueillir, public averti et profane, avec comme toujours le désir de promouvoir la rencontre culturelle de qualité, le débat d’idées et  la convivialité.
Vous trouverez toutes les informations, dates, heures, lieux dans le programme détaillé en pièce-jointe.

Association des Amis de la librairie Diderot
lesamisdelalibraireididerot@gmail.com / Tel 04 66 67 936 03
En partenariat avec la librairie Diderot

Contact : contact@jeanlouiscianni.com
Son site

Biographie

Je vis à Montpellier, mais je suis né dans le port de Sète, ce qui donne à mon travail des couleurs maritimes et un parfum d’insularité. J’ai fait des études de philosophie et de sciences du langage, mais j’ai préféré l’action à l’enseignement.
Je me suis embarqué dans le journalisme puis la communication. Sur les espaces tourmentés, de la presse nationale et régionale, des entreprises et des collectivités que j’ai traversés, j’ai toujours utilisé les phares, balises et boussoles de la philosophie.
Les cours de communication que j’ai donnés dans les universités de Montpellier pendant de longues années ont également puisé dans ses méthodes, ses théories, ses ressources critiques.
Pour moi, la philosophie est une pratique, un engagement. Elle nous aide à affronter les épreuves de la vie et à conduire notre existence. Elle incite toujours à la lucidité et à la vigilance citoyenne. Elle nous rappelle notre exigence de solidarité et de liberté.

 

Bibliographie

  • Philosopher à la plage, essai philosophique, Albin Michel 2016
  • Les armes d’Hercule, essai philosophique, Marabout 2015
  • La mère et le philosophe, essai philosophique, Le Bord de l’eau 2010
  • Chacun de nous peut se transformer, entretien avec Arnaud Desjardins, Albin Michel 2010, Marabout 2013
  • La philosophie comme remède au chômage, essai philosophique, Albin Michel 2007, Marabout 2013

Ouvrages collectifs :

  • Sète, Gènes, Cités valéryennes, Fata Morgana 2016
  • Valéry contemporain, Fata Morgana 2013
  • Le Cimetière marin, Éditions singulières 2009

 

   

Souvenir, par Line Fromental

Beaucoup s’interrogent régulièrement sur l’utilité de notre association d’auteurs.
C’est quoi ADA (Autour des Auteurs) ? ça sert à quoi ADA ? Êtes-vous sûrs que notre association ne fait pas double emploi ? Est-ce bien utile de la maintenir, sans crédits d’aucune part, sans activité propre, sans idées nouvelles ? Personnellement, je réponds invariablement : ADA m’a permis de rencontrer des gens que je n’avais aucune chance de rencontrer ailleurs. Et, ma foi, c’est bête à dire, mais il n’y a pas que des idiots dans cette association…

Vos messages suite à la disparition subite de Jacques, qu’ils soient « perso » ou « sur la liste », montent que ADA est une vraie famille d’auteurs.
Jacques, un peu en manque de famille et tellement adorateur de mots, y a tout de suite trouvé sa place. Il lisait les interventions sur la liste, il consultait le blog et intervenait quelquefois, il aimait plus que tout nos repas mensuels.

J’ai travaillé près de 30 ans avec ce fidèle en amitié.
Vous l’avez bien décrit. Réservé et attentif, bourru et souriant, intelligent et doux. Il restera, pour tous ceux qui l’ont approché, l’ami Jacques.
Il était aussi celui qui aime partager ce qu’il sait.
Il a longtemps « fait le journaliste ». De ses pages Nature & Patrimoine, dans Midi Libre du dimanche, il disait : « elles doivent, en racontant par l’anecdote, toujours apprendre quelque chose au lecteur ».
Grand admirateur de Brassens, poète à ses heures, riche de ses innombrables lectures, il se souvenait toujours au bon moment du détail biographique d’un auteur dont vous ne connaissiez même pas l’existence, de la citation exacte lorsqu’elle a été tronquée dans un article, de la phrase musicale de tel jazzman des années vingt qui n’a enregistré que trois morceaux à Philadelphie…
Et lorsque l’on s’extasiait sur sa mémoire du détail, Jacques rigolait : « c’est ce que j’appelle ma culture poil-du-cul » !
Jacques le modeste avait une autre qualité, si rare elle aussi, il n’avait jamais que du bien à dire lorsqu’il parlait de quelqu’un.

Voilà, c’était juste pour compléter ce que vous avez si justement écrit.
Il sera inhumé à Mazamet, ce jeudi 19 à 14 h. J’y emmènerai pour vous tous le meilleur souvenir des Adaïstes !

Line

Portrait de Jacques Bruyère, par Line Fromental

ReLIRE suspendu pour quelques années

Finirait-on par respecter un peu mieux les droits des auteurs ?

Où l’obligation d’obtenir leur accord ou au moins de les informer avant de les publier semble enfin reconnue :

Livres indisponibles : le ministère suspend ReLIRE pour quelques années
Intervenant dans le cadre de la journée d’étude Biblidroit, Hugues Ghenassia de Ferran a évoqué le sujet très chaud du programme ReLIRE. Récemment condamné par la justice européenne, ce programme de numérisation va être suspendu sine die, explique l’ancien représentant du ministère de la Culture.

Lire l’article de Clément Solym sur ActuaLitté, 13 décembre 2016

Où le Parlement européen déclare vouloir apporter son soutien à la création et protéger au mieux les droits d’auteur :

Un droit à la rémunération pour les auteurs adopté au Parlement européen
Le Parlement européen se décide à mettre en place « une politique cohérente », au sein de l’Union, pour le secteur culturel et créatif. Porté par deux eurodéputés, Luigi Morgano (Italie) et Christian Ehler (Allemagne), un texte vient d’être adopté, allant dans le sens d’une rémunération juste des auteurs. Une volonté forte de préserver les industries culturelles, mais avant tout, les créateurs.

Lire l’article de Clément Solym sur ActuaLitté, 14 décembre 2016

Lectures proposées par Joëlle Wintrebert
Illustration : Parlement européen – ActuaLitté, CC BY SA 2.0

Conformité des contrats et droits numériques

Depuis le 1er décembre 2016, les éditeurs sont tenus de procéder à la publication numérique des œuvres sous contrat. À défaut, et comme stipulé dans les articles 9 et 10 de l’ordonnance du 12 novembre 2014, les auteurs pourront récupérer leurs droits pour cette forme d’édition (et elle seule) en adressant aux éditeurs concernés une mise en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception. Dès lors, l’éditeur disposera d’un délai de trois mois pour procéder à cette publication.

Voici un article d’ActuaLitté pour en savoir plus : Droits numériques : l’échéance du 1er décembre, cruciale pour auteurs et éditeurs

La plupart des contrats signés depuis la fin 2014 sont supposés se conformer au texte de l’ordonnance du 12 novembre 2014.
En cas de cession des droits d’exploitation numériques, ces contrats doivent comporter une partie séparée qui définit les modalités de publication et mentionne le pourcentage de rémunération de l’auteur.
Il n’en va pas forcément ainsi pour les contrats signés avant l’entrée en vigueur de l’ordonnance, mais la loi oblige les éditeurs à les mettre en conformité avec le Code de la Propriété Intellectuelle, lequel stipule :

Art. L. 132-17-1. — Lorsque le contrat d’édition a pour objet l’édition d’un livre à la fois sous une forme imprimée et sous une forme numérique, les conditions relatives à la cession des droits d’exploitation sous une forme numérique sont déterminées dans une partie distincte du contrat, à peine de nullité de la cession de ces droits. Lire la suite…

Communiqué de la SGDL : la réforme du RAAP 2017

Mardi 6 décembre 2016

La réforme du régime de retraite complémentaire obligatoire pour les auteurs (RAAP) entre en application au 1er janvier 2017
Le décret d’application publié fin 2015 instaure pour les auteurs affiliés un taux de cotisation au RAAP proportionnel à leurs revenus. Ce dispositif supprime et remplace le système de cotisation forfaitaire par classes. Il est mis en œuvre à compter du 1er janvier 2017. Il s’applique aux revenus 2016.

Au mois de janvier 2017, les auteurs affiliés au RAAP recevront un formulaire de pré-appel indiquant le montant des revenus 2015 communiqués par l’AGESSA ou la Maison des Artistes. Ce formulaire de pré-appel est extrêmement important car c’est lui qui vous permettra de communiquer, si vous les connaissez, vos revenus 2016, mais surtout de modifier, si vous le souhaitez, vos paramètres de cotisations. À défaut de retourner ce formulaire, ce sont les revenus de 2015 et le taux applicable de 2017 (5 %) qui serviront de base pour le premier appel à cotisation (avril 2017).

La SGDL a établi un document vous permettant de prendre connaissance des principaux éléments de la réforme et notamment des différentes possibilités de dérogation au taux normal de cotisation.lire et télécharger le document de la SGDL : La réforme du RAAP 2017

Nous vous invitons à vous reporter dès maintenant à ce document et à nous contacter pour tout renseignement complémentaire sur cette réforme.
SGDL —Service social — Téléphone : 01 53 10 12 14 Courriel : social@sgdl.org
Vous pouvez également vous renseigner directement auprès des services du RAAP :
RAAP — IRCEC
9, rue de Vienne, 75008 Paris
Sur place : du lundi au vendredi de 9h 45 à 16h 30
Par téléphone : du lundi au vendredi de 14h à 16h 30
Par courriel : reformeduraap@ircec.fr

 

Droit de prêt numérique en bibliothèque

Joëlle Winterbert relaie ce communiqué de La SGDL sur un arrêté très important de la Cour de Justice de l’Union Européenne

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« Jeudi 24 novembre 2016

Le 10 novembre, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a statué sur une question préjudicielle qui lui était posée dans le cadre d’un conflit national opposant, aux Pays-Bas, l’association regroupant l’ensemble des bibliothèques de lecture publique et la société de gestion collective chargée du droit de prêt en bibliothèque.
La question portait sur le fait de savoir si le prêt de livres numériques relevait ou non de la Directive de 2006 (qui est venue actualiser le texte de la directive de 1992), celle-ci visant directement le prêt de livres imprimés.
Aux Pays-Bas, comme d’ailleurs en France, le prêt de livres numériques par les bibliothèques repose aujourd’hui sur des licences qui leur sont accordées par les éditeurs, et non, comme pour le livre imprimé, sur un dispositif juridique de gestion collective (introduit en France par la loi de 2003 et mis en œuvre par la SOFIA).
Dans son arrêt, la CJUE a estimé que le prêt d’une copie de livre sous forme numérique était aussi couvert par la Directive de 2006, selon le modèle en vigueur aux Pays-Bas, dit « One Copy, One User » : le livre numérique dont dispose légalement la bibliothèque est téléchargé par l’utilisateur pour la durée du prêt, étant entendu qu’il n’est pas accessible à d’autres usagers de la bibliothèque pendant toute cette durée et qu’à l’expiration de cette période, le livre devient automatiquement inutilisable pour l’usager concerné et peut alors être emprunté par un autre usager. Lire la suite…

À la dérive, de Marie-Hélène Lafond

À la dérive, roman jeunesse (10-13 ans), Averbode éditions, collection Récits Express, novembre 2016
Illustrations : Anne-Catherine De Boel

2016_couv_lafont3Ali a 14 ans. Il a décidé de rejoindre la côte et de s’embarquer pour l’Europe comme des milliers de ses compatriotes. Mais la traversée est semée d’embuches… Au jour le jour, au fil des heures, l’auteure raconte l’odyssée d’Ali, ses peurs et, aussi, ses espérances.

« Zarzis, jeudi 17 mai 2011, 23 heures 30
Karim les fait courir en rangs serrés. Les candidats à l’exode se massent sur le bord du quai. C’est une véritable cohue.
Ali découvre alors avec consternation un sardinier de 12 m.
Peu avant leur arrivée, il a été débarrassé de tout ce qui est inutile, pour faire de la place. Pour embarquer le plus de monde possible. Sur son flanc, une main malhabile a peint un nom : «Houria». Ali se demande s’il doit prendre cela pour un bon présage.
Mais le jeune homme ne peut ignorer son état épouvantable : sa peinture qui s’écaille dévoilant le gris du bois, la rouille est partout présente. Ce n’est pas un bateau : c’est une épave.
Face à un tel constat, Ali ne peut s’empêcher de frissonner : c’est sur ce rafiot qu’ils vont faire la traversée ? C’est de la folie !
Ali hésite, recule. Il se rappelle alors ces rumeurs selon lesquelles certains bateaux ne seraient jamais arrivés à bon port. Et d’autres auraient dérivé pendant des jours…
Ali avait interrogé Hassan, un étudiant, qui avait parlé de légendes, de conspirations pour dissuader les jeunes de partir. Quant à Karim, il s’était contenté de hausser les épaules en déclarant « De toute façon, le risque zéro ça n’existe pas ! »
– Surtout ne te mets pas à la proue. Ni trop près du bastingage.
Ali sursaute et se retourne pour voir qui vient de lui parler. Derrière lui se tient un jeune homme très grand, très maigre, qui lui sourit.
– Je m’appelle Bilal…
Mais Ali n’a pas le temps de lui répondre. Déjà, poussé par des harragas impatients, il enjambe le garde-corps et monte à bord. »