C’est curieux j’ai le trac, de Danielle Helme

C’est curieux j’ai le trac, suivi de, ça, c’est permis, poésie jeunesse, éditions Via Domitia, avril 2024.
Préface de Paul Fournel, président de l’Oulipo.
Illustrations de Mick Elli.

 

C’est curieux j’ai le trac : Dès que je suis à l’oral, j’ai un trac panique, je bafouille, je cherche, je me fouille le cerveau, je sèche c’est automatique… automatique. Je n’ai qu’une hâte m’enfuir c’est logique. Jusqu’à l’évasion dans l’écriture pour à nouveau goûter les mots. Ce soir, j’écris, je m’isole, m’envole, mon langage est mon porte-parole. En fait, je sais, comment l’écriture m’emporte, emporte, emporte, avec tout ce qui m’importe.  

La différence de l’enfant lui permet finalement de passer à l’action. Un livre qui met du baume au cœur de tous les hypers sensibles, traqueurs.

Ça, c’est permis ou plaisir du double sens, plaisir sonore. S’amuser dans l’insouciance de l’innocence avec les jeux de l’enfance, ses joies, ses peurs, du cauchemar louche, au chat narquois, et du feutre indélébile, la réussite aux échecs et du cerf-volant.

Les illustrations de Mick Elli par son flair et son inventivité s’associent à merveille, à chaque double-page. Ce sont des micro-évènements dans lesquels le fantastique naturel du quotidien existe. L’ouvrage est lisible, dès 9 ans et sans limite d’âge. Lire la suite…

Ô Karim, de Janine Teisson

Ô Karim, roman noir, éditions Chèvre feuille étoilée, mai 2024

 

Karim a 18 ans. Sensible, sportif, il prépare son bac quand soudain son destin bascule. Racisme ordinaire, injustice, prison infestée de drogues, intégrisme musulman vont se liguer pour le détruire. L’amour de sa sœur Halima, interne aux hôpitaux de Montpellier, de sa mère, de Céline la bibliothécaire, de Ted Leouf son ami graffeur n’y pourront rien.

Tout au long de ce roman qui commence par une tentative de meurtre, Halima, prise en tenailles entre intégristes moyenâgeux et nervis d’extrême-droite, exprime la douleur, la colère, le courage et la résistance d’une jeune femme qui croit dans les valeurs de la République et mène sa vie comme elle le décide.

 

EXTRAIT

Ô Karim, tu es parti en emportant un énorme morceau de ma vie, est-ce que tu le sais ? Quant à maman, j’ai peur que ce soit son âme…

Les policiers ont pris la boite à chaussures bleue qui contient tes souvenirs. Quand le plus âgé a plongé sa main dedans, j’ai eu envie de crier : « Vous n’avez pas le droit ! » Mais oui, ils l’ont. Des photos de classe, des Pokémon, un scoubidou, quelques cartes postales, le cahier rouge que Céline t’avait offert pour que tu y notes des poèmes et ton petit carnet de proverbes que tu avais commencé en CM2. Il l’a feuilleté. L’espoir fait vivre. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Au collège tu as continué avec des citations : Gardez-moi de mes amis, quant à mes ennemis je m’en charge. (Voltaire). Mais toi, tu n’as su te garder de personne. Tu as grandi avec des garçons qui, à partir de douze ans, ont commencé à se prendre pour des caïds, qui méprisaient les filles, qui n’apprenaient plus en classe sous prétexte qu’ils ne voulaient pas obéir à des femmes, et les profs sont presque toutes des femmes.

/…./ Je voulais que tu sois moderne. Républicain. Féministe même. Je voulais que tu sois « L’Arabe idéal du vingt et unième siècle ». Beau, sportif, intelligent, pas sexiste, en marche vers de belles études, un beau métier. Ô Karim !

 

 

Être en Poésie, de François Szabó

un article de François Szabó paru dans L’Étrave n°281, mai juin 2024
publication bimestrielle de Poètes Sans Frontières (revue papier)

 

Être poète implique à la fois une certaine discipline et une offrande au monde. Exigence de tous les instants, ici la médiocrité n’a pas sa place. On n’est pas poète à moitié ni par intermittence. C’est un métier de vivre, tel que l’énonce Cesare Pavese, c’est une profonde immersion dans la responsabilité qui ne peut être qu’assumée. C’est aimer sans compter, c’est donner sans reprendre, c’est un acte de foi, c’est une exigence sublime.

La Poésie est également le domaine de tous les possibles, car l’élan créateur est le lien de toute floraison et fructification, la poésie est un printemps toujours réitéré.
C’est ardemment affirmer la tendresse comme origine de toute humanité accomplie, de toute manière d’œuvrer au monde.
Si pour Eeva-Liisa Manner, le monde est le poème de mes sens, la solitude est le creuset de l’œuvre poétique :

À quel point la solitude peut se propager de moi, les buissons périssent, les arbres s’enfuient et les martres, les martres.
La froidure de la nuit s’éloigne lentement toujours plus comme la frange d’un glacier et recouvre les petits corps. Les arbres au-dehors soutiennent la vacuité, la solitude comme une pierre passe d’arbre en arbre Infinitude et neige.

Et comme tout philosophe affirmer La Sagesse de l’Amour.
C’est aussi le sens orphique de l’amour qui sauve les âmes de l’errance. Et tel Czesław Miłosz tout mettre en œuvre. Si tel Pierre Reverdy, le poète écrit pour se réaliser, il est redevable à ses prédécesseurs et à l’écoute de ses contemporains. Heureusement il reste des vocations et cela est plutôt réjouissant.

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‘Auteurs, autrices en lecture’, Comédie du livre | Auditorium du Musée Fabre, Montpellier, 19 mai 2024

AUTEURS, AUTRICES EN LECTURE
Comédie du Livre – 19 mai 2024
CHOC DES IMAGINAIRES

dimanche 19 mai de 11 h à 12 h 30
Auditorium du musée Fabre, Montpellier

Comme chaque année à l’occasion de la Comédie du livre, Autour des Auteurs et Occitanie Livre & Lecture ont le plaisir d’organiser la représentation Auteurs, autrices en lecture. Elle sera donnée le dimanche 19 mai de 11 h à 12 h 30 à l’auditorium du Musée Fabre. La Comédie du Livre faisant part belle aux littératures de l’imaginaire, six auteurs, dont trois Adaïstes vont proposer des lectures extraites d’une de leurs œuvres autour du thème « Choc des Imaginaires ».

– Chantal Armagnac : La Femme-lune
– Jérémy Behm : Cora, la légende du lac
Philippe Castelneau : Motel Valparaiso
– Amélie Louis : Tuer le loup
– Pascale Thomas : Une odeur de chant d’oiseau
Luminitza C. Tigirlas : Le dernier cerceau ardent

Ils seront accompagnés du Handpaniste Laurent Sastre. Nous espérons vous y retrouver nombreux.

Sylvie Léonard est coordinatrice de l’événement pour ADA.

    

 

Rencontre avec Christian Malaplate | salle Pétrarque à Montpellier | 9 mai 2024

Rencontre avec le poète Christian Malaplate
Salle Pétrarque, Montpellier

le 9 mai 2024, de 18 h à 21 h

autour de son livre Aucune aube ne peut garder le secret de la nuit

(éd. Les Poètes Français)

 

« C’est une sorte de voyage où l’auteur chemine entre la réalité et le rêve, dans une communion avec la vie mais surtout avec les mots et les images. Le temps et la mémoire sont les acteurs principaux de cette errance à la découverte du monde extérieur et surtout intérieur. » (René Le Bars)

 

 

Être en partance vers l’ailleurs pour mieux  glisser sur les jours, les heures
Et mieux sentir les forces cachées de la terre.
Les mots se souviendront du juste poids de l’âme dans le plus grand secret.
Les doigts joueront dans le soleil colporteur pour glaner les moissons futures

 

Scène ouverte aux poètes qui souhaitent dire ou chanter leurs textes
contact : christian.malaplate@wanadoo.fr / 0681076141

 

Rencontre-lecture avec Raymond Alcovère, autour du livre d’artiste LE SAUT DANS LE VIDE | Le Dôme à Montpellier | 3 mai 2024

« Visite l’intérieur de la terre, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. »

L’ancestrale formule alchimique est le sujet, la quête, de l’ouvrage Le Saut dans le vide, un voyage à travers les spiritualités, de la Chine à la Grèce antique, sur les traces du Philosophe inconnu…

d’après des œuvres originales de Claude-Henri Bartoli.

 

Exposition de l’exemplaire unique enluminé à partir du 30 avril

(une œuvre originale de Claude-Henri Bartoli offerte avec l’ouvrage)

Qu’est-ce que la SOFIA ?, numéro spécial de SELF infos | 12 avril 2024

Qu’est-ce que la SOFIA ? Comment est-elle née ? Pourquoi il est intéressant de s’y inscrire ?
Colette Vlérick, administratrice SOFIA, vous explique tout dans ce numéro spécial de SELF Infos. N’hésitez pas à suivre les liens dans le document pour avoir des informations complémentaires.

accéder au document ici : Self-Infos – Qu’est-ce que la-SOFIA?

une communication de Joëlle Wintrebert

Le Saut dans le vide, de Raymond Alcovère

Le Saut dans le vide, livre d’artiste, avril 2024
à partir d’œuvres originales de Claude-Henri Bartoli

Ce livre est né de la rencontre de l’écrivain avec le peintre Claude-Henri Bartoli autour de la revue L’Instant du monde en 2003. A commencé  un compagnonnage qui s’est traduit par l’illustration par l’artiste des nouvelles La Bête (2010), En avoir ou pas (2014) et Rua da Saudade (2015), aussi une création commune  L’esprit de la vallée ne meurt pas (2014).

Ici, Raymond Alcovère s’est inspiré de peintures spécialement réalisées pour cet ouvrage pour élaborer une narration : « Visite l’intérieur de la terre, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. » L’ancestrale formule alchimique est le sujet, la quête, du Saut dans le vide : un voyage à travers les spiritualités, de la Chine à la Grèce antique, sur les traces du Philosophe inconnu…

 

Il s’agit d’une nouvelle édition présentée en grand format et imprimée par un éditeur professionnel sur un papier de qualité supérieure Munken (28 pages format 29×42).
Chaque ouvrage est accompagné d’une œuvre originale de Claude-Henri Bartoli (format 21×32, technique mixte : acrylique, encre et pastel)

 

EXTRAIT
(d’après et avec des œuvres originales de Claude-Henri Bartoli)

Le feu du ciel jaillit de cette île. La lumière a besoin de l’ombre. En plein jour, on ne voit rien. La nuit, c’est une explosion, le plus beau spectacle du monde. La terre en fusion propulsée dans l’espace, au milieu de la Méditerranée. L’eau et le feu mêlés. Lire la suite…

Chansons et comptines revisitées au théâtre, de Brigitte Saussard

Chansons et comptines revisitées au théâtre, théâtre pour enfants, (réédition) éditions Retz, mars 2024

 

Ce recueil propose une vingtaine de pièces fines, percutantes et truffées d’humour, écrites pour des enfants de 5 à 8 ans. Elles mettent joyeusement en scène de célèbres personnages issus de chansons et comptines intemporelles dans des univers imaginaires plus loufoques les uns que les autres.
On y fait d’étonnantes rencontres : des Sapins imbus d’eux-mêmes, des amateurs de bal sur le pont d’Avignon, une Poule révolutionnaire, un grand Cerf philanthrope, des Choux prêts à tout pour ne pas se faire manger, un Chat aux prises avec une Bergère fâchée, des Souris vertes fantaisistes, un roi Dagobert mélomane mais tyrannique…

Toutes ces pièces sont à géométrie variable, permettant d’adapter le nombre des acteurs en fonction des besoins d’un groupe où chacun peut trouver sa place. Elles sont aussi l’occasion d’un travail tant de la voix parlée que de la voix chantée.

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