Ruée vers l’Or, de François Szabo

Ruée vers l’or, poésie Format de Poche, Cap de l’Étang éditions, 10 mai 2025

Ruée vers l’Or est une quête hâtive vers le sublime, c’est une urgence à combler, c’est l’indispensable réponse à l’étonnement, c’est la parole de l’éveil, c’est la poésie qui ouvre la porte du merveilleux, c’est l’autel de la sérénité. C’est l’évidence du mutisme sur la surrection du monde, c’est cette musique silencieuse qui par harmonique transmet toutes les vibrations de l’être dans sa connaissance la plus totale, la plus exacte et exigeante. C’est la réappropriation du sacré, c’est une mise à l’épreuve du feu.

Carnet de Murmures, de Françoise Renaud

4 saisons 12 tableaux CIEL TERRE PAYSAGE

Carnet de Murmures, récits autour d’un pays éloigné des villes, CLC éditions, 20 mai 2025

La vie au sud est devenue trop incertaine et c’est au flanc du massif central que se dessine pour l’écrivaine un nouveau lieu à habiter. Profitant de cette installation, elle se remet aux aguets comme rendue à elle-même.

Fort j’ai désiré renouer avec des ciels pareils à ceux de l’enfance, observer la fuite des nuages, vivre les jours à leur rive simplement comme ils viennent…

Quatre saisons, douze tableaux dans l’observation et dans l’attente, à la découverte d’un pays éloigné des villes. Entre opacités et transparences, s’invente un chant neuf.

lire un extrait sur le site de l’autrice

Vidéo de présentation

Pirates du dimanche, de Chloé Millet

Pirates du dimanche, album jeunesse, Cuicui éditions, 16 mai 2025
Illustrations : Louki Soprano

Naomi, une minette au pelage gris et blanc, cherche un bon coin de sieste pour profiter de son dimanche farniente. Quoi de mieux qu’une île déserte pour se reposer au calme ? Accompagnée de José, un caniche à trois pattes, de Malo le crabe et de Lila la tortue de mer, Naomi part à l’aventure en pédalo.
Une histoire tendre et drôle sur l’entraide et le tourisme responsable.

Dès 3 ans.

L’ami des sommets, de Marie-Hélène Lafond

L’ami des sommets, roman jeunesse, EVALOU éditions, mai 2025

Lors d’une randonnée en montagne, Bastien découvre un chien abandonné et affaibli. Touché en plein cœur, le jeune garçon n’a qu’une idée en tête : sauver cet animal. Mais entre les obstacles de la nature et les décisions des adultes, leur amitié naissante sera-t-elle assez forte pour surmonter les épreuves ?


EXTRAIT
Couché dans la cour, je regarde les poules qui picorent à droite et à gauche. Quand l’une d’elles s’approche d’un peu trop près, je fais mine de la croquer. C’est un petit jeu entre nous. Elles savent très bien que je ne le leur ferai aucun mal, que je ne les courserai pas non plus. Il y a bien longtemps que cela ne m’intéresse plus ; même si je ne suis pas vieux, je ne suis plus tout jeune non plus.
Il n’y a que le jeune coq qui ne l’a pas compris. Dès que je montre les crocs, il se dresse sur ses pattes, bat des ailes, lève le cou bien haut et s’enfuit en poussant des cris ridicules. Je dois avouer que cela m’amuse beaucoup.
La brume matinale a disparu, le soleil qui s’élève déjà dans le ciel ne va pas tarder à me réchauffer les os. C’est encore une belle journée qui s’annonce. Mon estomac me signale que c’est bientôt l’heure de manger. Tiens, d’ailleurs voilà mon maître qui s’en vient. Il dépose devant moi une gamelle remplie à ras bord. C’est rare qu’il me gâte autant… L’odeur qui s’en dégage est alléchante à souhait.

Repu, je m’allonge à l’ombre de la grange. Tout est calme. Quelques mouches bourdonnent dans la chaleur moite de ce début d’après-midi. Mes paupières se font lourdes. Je pose la tête sur mes pattes avant. C’est l’heure de la sieste. Soudain mon maître sort de la maison et me détache.

– Viens, le chien, on va se promener, dit-il.

La fille du cardinal, d’Hélène Marche | avril 2025

La fille du cardinal, roman, MVO Éditions, 18 avril 2025

L’histoire se déroule dans le Nord de l’Italie, en Sicile et à Rome. À travers cette fiction romancée, l’auteur décrit les femmes du début à la fin du XXe siècle, l’évolution des mœurs… avant guerre et après, le régime mussolinien, la puissance des narcotrafiquants, la mafia…

L’héroïne, Elena, est le fruit d’un amour caché. Un plan machiavélique conduira sa mère, Carmela, à l’abandonner pour sauver l’honneur de la famille. Devenue mère porteuse contre son gré, elle n’a pas d’autre choix que de confier sa fille Elena à un couple richissime et célèbre. Elena grandira auprès de ses parents « adoptifs » à Brescia. Elle vivra dans l’ignorance totale de ses origines jusqu’à l’âge adulte. Sa vie sera jonchée d’évènements parfois tragiques qui vont la perturber jusqu’au lever de ce secret… Un père Cardinal ? Comment réagira-t-elle ?

vidéo de présentation ici

EXTRAIT

Malheureusement, ce bonheur se ternit à l’annonce de la mobilisation générale des hommes en état de se battre. L’Italie entra en guerre en 1940 et le père de Carmela fut obligé de rejoindre l’armée mussolinienne, laissant sa femme seule avec ses trois enfants. Carmela et ses frères quittèrent l’école afin d’aider leur mère dans les champs et à la ferme. Au fur et à mesure que les conflits se propageaient en Europe, la misère dans les foyers grandissait. Le cheptel de la ferme diminuait ainsi que les ressources…

Lire la suite…

Deux documentaires jeunesse pour Anouk Journo, avril 2025

Je comprends mon chien, collection Rusti’kid, éditions Rustica, avril 2025
Illustrations : Adeline Pham

Des conseils pratiques, éthologiques, pour mieux comprendre son chien. Un ouvrage de 96 pages richement illustré, avec des quiz, des carnets d’observation…

Les chevaux, collection Ludoc’, éditions Auzou, avril 2025
Illustrations : Laurent Audoin

Des conseils pratiques, éthologiques, pour mieux connaître et comprendre son cheval. Un ouvrage de 45 pages richement illustré, avec des quiz, des cartes à collectionner.
 

Dalle radici del mondo (anthologia) – Depuis les racines du monde (anthologie) de Pierre Ech-Ardour, avril 2025

Dalle radici del mondo – Depuis les racines du monde, anthologie, éditions Terra d’ulvi Edizione, avril 2025
Traduction en italien : Claudia Piccinno
Illustration de couverture : Bleuité rimbaldienne de Laurent Grison, 2024 (huile sur toile 25 x 30 cm)

Cette anthologie bilingue (français – italien) présente les œuvres de l’auteur publiées entre 2016 et 2024.

EXTRAITS

« L’Arbre des Lettres » (abécédaire hébraïque)
Livret « L’Arbre des Lettres en chemin » – Éditions Levant – Année 2018. Calligraphies de Saïd Sayagh

 ד DALÉTH

Depuis la porte où l’épreuve exige d’appauvrir
Alors rien n’effraie de tout perdre
L’étreinte d’amour avec la terre
Évoque déjà l’étoile créatrice
Tu es l’union des deux soleils
Homme debout dans la lumière s’érige nu

ד Dalet dans l’alphabet hébreu La lettre Dalet, avec He (et très rarement avec Gimel) est utilisée pour représenter le nom de Dieu. He, en fait, est utilisé comme une abréviation de HaShem (le nom) tandis que Dalet est utilisé comme un moyen non sacré pour se référer à Dieu.

« L’albero delle lettere » (libro dell’alfabeto ebraico)
Opuscolo « L’albero delle lettere in cammino »Edizioni Levant – Anno 2018. Calligrafie di Saïd Sayagh

ד DALETH

Dalla porta dove la prova esige l’impoverimento
Allora non c’è paura di perdere tutto
L’abbraccio dell’amore con la terra
Evoca già la stella creativa
Tu sei l’unione dei due soli
Ho visto un uomo in piedi nella luce nudo

ד Dalet nell’alfabeto ebraico La lettera dalet, insieme a He (e molto raramente a Gimel) viene usata per rappresentare il nome di Dio. He, infatti, è usata come abbreviazione di HaShem (Il Nome) mentre dalet è utilizzata come modo non sacro per riferirsi a Dio.

Lire la suite…

Là où rien ne s’achève, de François Szabó

Là où rien ne s’achève, poésie Format Poche, Cap de l’Étang Éditions, 23 avril 2025
Illustration de couverture : Monique Ariello Laugier 

Là où rien ne s’achève est la persistance de l’amour, c’est l’ardeur quotidienne qui insiste, têtue, aveugle, obstinée. Que dire sinon ce qu’exprime le vers inlassablement avec foi et détermination. Tout ici est conçu autour de l’aimée. Un été en plein hiver, un soleil omniprésent dont l’amour est le fruit. Le mot s’arrime à la quête amoureuse et célèbre l’évidence : ultime sagesse que d’aimer 

Promis à la violonite, de Luminitza C. Tigirlas

Promis à la violonite, nouvelles, collection La Bleu-Turquin dirigée par Jacques Cauda, éditions Douro, Chaumont, France, avril 2025
Dessin de couverture : Doïna Vieru, artiste-peintre

Le narrateur de ces neuf nouvelles est un homme tel qu’il peut l’être à travers et malgré les mots qui le trahissent, le promettent soit à la violonite,soit à une variation tout aussi inouïe de cette maladie de la sonorité où l’on perd corps par la voix, captifs d’un secret intraduisible qui réverbère dans l’ouïe. Avec chacune de ses tentatives de prendre corps, le narrateur semble à jamais un autre tourmenté « comme si, dit-il, je n’étais pas complètement innocent » et en induisant le doute sur son intégrité. Le langage mène le jeu en surprenant les protagonistes sur les bords de ce qui retentit dans l’étrange, en confrontant leurs êtres à l’inattendu en eux-mêmes et à l’inquiétant dans l’autre.

site de l’éditeur
page ADA de l’auteur

Bourgeonna l’aube en le miroir du temps, de Pierre Ech-Ardour

Bourgeonna l’aube en le miroir du temps, poésie, Collection Encres Blanche n° 841, éditions Encres Vives, mars 2025
Illustration : « Porte Sud », gravure de Pascale Goëta, 14 x 18 cm, épreuve d’artiste, 2022

Poésie dédiée à la grâce d’une aube dessinée à l’encre noire.


 

EXTRAIT

Il est temps que la pierre se résolve enfin à fleurir, Paul Celan
extrait du poème « Corona », recueil « Mohn und Gedächtnis »
(Pavot et mémoire, 1952)

Sous le masque des songes, face à la bouche de l’aube, sur l’écorce de nos mots, parmi les semences d’aurore, délestera le temps l’errance par les portes de la nuit : à chaque mot son antre de silence, son alliance aux déchirées paroles.

Harponnés l’un au cœur de l’autre, nos corps n’étaient qu’un. Fardeaux d’aphonie mordorée d’habit de lumière, affublés de peau légère, au regard du jour, nous étions « étoile. »

———-

Du gris miroir d’air, au moment où s’ouvrira interminable méandreux le chemin, avec l’obstination de l’éphémère aube diluée, au plus près du bord de faille, avec le silence de nos prières, se clapira la sanctification de l’amour.

A l’ombre de ton visage respire le bouquet du ciel comme une langue à ma rencontre. Précieuses les pierres de tes mots émoussent le vent. Éclot tapie ta voix nomade à la cime du temps.

Pire est la mer que les déserts !, de Pierre Ech-Ardour

Pire est la mer que les déserts ! , poésie, éditions Domens, mars 2025
Photographies : Anthony Jean
Avant-propos de Jean-Claude Gayssot, ancien ministre, ex-Président du Port de Sète. Préface de M. Jean-Pierre Lacan, SOS Méditerranée, vice-président du Parlement de la Mer Occitanie.

Le recueil est dédié aux migrants de Méditerranée centrale et rend hommage à SOS Méditerranée.

Chaque poème est suivi d’un bulletin météorologique situant géographiquement le lieu en regard d’une carte présente dans l’ouvrage.

Présentation du recueil le mercredi 26 mars à partir de 17h30 à la Maison Régionale de la Mer Occitanie à Sète, 2 quai Philippe Régy.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Inscription obligatoire via : pireestlamerquelesdeserts@gmail.com
 

EXTRAIT

(Poème)

Suspendu à l’ordre d’embarquer
léché d’écume et d’ombres sanguines
jeté en l’incandescence de souffrance
épanche le vent le sang d’émigrés soleils

Ici repose lapidée la nuit
sans terre
graine de semaille 

De bouches gorgées de douleurs
ombilical exode étoilé d’errements
arraché à la terre pour cette noire mer
pèse le fruit d’expatriées racines

Ici repose lapidé l’oubli
sans repaire
ramille d’opacité

Vespérale échappée démente
lors du sommeil d’astres dérobés
désormais entrelacé au cou d’avancée
au galop du pouls point migrant le pas

Ici repose lapidée l’ombre
sans asile
fétu d’éclipse  

Bulletin météorologique :
Ciel voilé. Pas de précipitations. La fiabilité de la situation est bonne.

(Poème)

Au jour du massacre
enfouis en la terreur
à l’ombre d’une barque
vous prîtes la mer

Brûlent en ce théâtre
les écluses célestes
Du fond de cale devant
l’immensité des eaux
tanguées de l’abîme
aucune colombe lâchée
vers une terre en vue
ne vous revint messagère

Ensanglantée la mer
et croulant le ciel
du sursaut d’idées noires
sous l’aile de l’espoir
tendue la main
secourut l’arche 

Délivrée du déluge
engluée en les replis
d’asile administratif
de centres de rétention
vous précipite la fuite
en l’immonde ténèbre    

Bulletin météorologique : Cette nuit à Licata [1], larges éclaircies prédominantes. Pas de précipitations. La fiabilité de la situation est excellente.

[1] Ville de Sicile édifiée en bord de mer, Province Agrigente.

Poèmes à l’Orée du Temps, de François Szabó

Poèmes à l’Orée du Temps, poésie, Cap de l’Étang Éditions, 14 février 2025

Dans ce recueil poétique Poèmes à l’Orée du Temps, l’auteur trouve le ton nécessaire et indispensable pour s’adresser à Carole. Clé multiple du sens offrant des horizons au-delà du désir, au-delà de la sublimation, ici tout importe, chaque mot son sens, chaque vers sa cadence, chaque poème sa teneur d’éternité. Ainsi le recueil conserve sa cohérence et sa portée au-delà de l’éphémère, au-delà du Temps dans un amour total et sans concession.
Aussi lire et relire c’est toujours relier cet amour à travers les pages émotionnelles et tendres dans la permanence. C’est acquiescer à cet élan vital qui jamais ne cesse.