Les écrits de Francis Picabia entrent dans le domaine public.
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Les écrits de Francis Picabia entrent dans le domaine public.
Farfulaisons – Conjugaisons poétiques et farfelues, recueil de poésie, éditions Unicité, nov 2023
préface de Rose-Andrée de Laburthe – illustrations de Jorgelina (Prado) Militon
Découvrir et apprendre les conjugaisons en s’amusant !
Introduction drôle et instructive à la grammaire du verbe, Farfulaisons (néologisme pour conjugaisons farfelues) met en scène le verbe à travers ses multiples facettes (verbes et modes difficiles, groupes, constructions) dans quarante poèmes octosyllabiques.
EXTRAIT
Conjuguer c’est unir
D’un lien conjugal
L’élève et le verbe
Dans le plaisir des mots
Tout est conjugable
Mais il faut adjoindre
Un bon maître
Pas de joug des jeux
Pour subjuguer
Les juntes indigentes
Dans la conjonction
Des coordinations
Que le subjonctif
Devienne subjectif
Pour que les amours
Soient ainsi conjuguées
YU Xuanji – Dans le souffle du sabre, poésie- biographie, Coll. Levée d’ancre, éditions L’Harmattan, mai 2023
calligraphies de Shanshan SUN – co-auteur Shanshan SUN
L’œuvre de cette poète célèbre du 9ème siècle (Dyn. Tang) au destin tragique est pour la première fois intégralement rassemblée et publiée. « Condamnée après un procès sous influence sa voix traverses les siècles et parvient comme un gage de vérité blessée. » Michel Cassir
Cadre, personnages historiques et poèmes font entrevoir un peu de cette société tout à fait passionnante.
EXTRAIT
Attendre un ami empêché par la pluie
Canard ou poisson¹ le courrier secret est vide,
Et détestable le millet², rendez-vous raté
Donc fermer la porte et encager la lune,
Doubles rideaux déjà tirés, attachés par les liens de soie.
Sur la bordure de pierres approcher le bruit de la source,
Au loin, la vague du fleuve monte sur la rive.
Mélancolie à la pensée du village en automne et à l’invité,
De ce tourment, en faire un poème de cinq caractères.
Jianling (860)
1 Autrefois dans le ventre de ces animaux très prisés offerts à leurs destinataires, transitait souvent
un message secret.
2 Milet : repas de réception
Le dernier cerceau ardent, poésie, éditions du Cygne, Paris, septembre 2023
dessin de couverture de Doïna Vieru
Ce neuvième livre de Luminitza C. Tigirlas est composé de 4 suites de poèmes en vers et en prose. Leur souffle est rythmé par les réverbérations d’une langue intime déchiquetée entre deux alphabets, entre deux rives : « Avant que la glace ne dentelle la voix de Pyreta-rivière, l’Aiguilleur-du-Ciel-sonneur, qui n’est pas toi, l’ensemence de poèmes émiettés en feux-follets. Leur respiration fait fondre la frontière. »
La poète traverse une mémoire vibratile, sa voix hèle un brin de matricaire dans les fanges temporelles — approchez mains nues, ne tirez pas !
EXTRAIT
À l’aiguillage d’une ligne de feu
— ligne d’alphabet —
ma main rate le tournant
vers l’armoise
L’horizon des mots se courbe,
son pourtour ardent
est mon cerceau de survivance
Le fauve humain se hérisse devant
la honte rouge ploie mon dos :
j’atteins le saut —
en mille éclats il m’engage
L’ouvrage de mes jours s’exfolie
il répond par une dernière ligne
— langue à trous —
Par-delà, Dieu reprend l’aiguillage :
il est aussi transfuge dans la béance
Accordez-moi cette danse, poésie, Cap de l’Étang Éditions, septembre 2023
Couverture de Patrice Palacio et photographies couleur
Le recueil de poésie Accordez-moi cette danse de François Szabó délivre, encore une fois, comme si cela serait nécessaire de le préciser, après plus de cinquante cinq titres différents publiés, le message plein et soutenu de création poétique. Cette danse des mots, cette suite chorégraphiée, cette ferveur intacte démontre bien quel chemin parcouru à travers une œuvre généreuse et attentive aux respirations tendres et pleines d’attachants sentiments. Et une évidence, le phrasé a changé, accompagnant une suite moins longue avec plus de cellules rythmiques.
Préface
La rencontre avec l’œuvre de Patrice Palacio, son travail sur les blancs d’abord, son Alice aussi bien sûr, et plus récemment ses séries Danse, à la mine, à l’encre mais surtout à ce qui fait sa spécificité : à la corde. C’est un processus de création proche de la danse et la beauté du geste. Comment ne pas être séduit par cette beauté du geste justement, par l’absolu d’un jet proche de celui en littérature d’un coup de dé.
Je venais d’avoir la joie de voir paraître le recueil Poésie Chirale, chez Cap de l’Étang éditions, qui laissait une place belle à l’iconographie autour de la danse et de la Carole en particulier. Dans cet esprit d’aventure et de ferveur, je m’enquiers auprès de Patrice Palacio pour ce projet de livre autour duquel sa série Danse serait le sujet. Tout à fait persuadé, comme Carole, que la Danse est le plus démocratique des arts. Ainsi dans notre ville, comment ne pas songer à Montpellier Danse et ne pas agir en ce sens ?
Accordez-moi cette Danse est le premier pas d’une nouvelle aventure humaine.
au GAZETTE CAFÉ Petit Théâtre – 6 rue Levat – Montpellier
La poésie de Paul ÉLUARD est une poésie de conquête et non d’évasion, poésie active, agissante, jaillie d’une expérience personnelle et d’une participation incessante au monde. Avec ÉLUARD la poésie est devenue plus belle que nul n’aurait su la rêver. Ainsi infiniment sensible et traversée de malheur, la poésie d’ÉLUARD demeure un chant pur du bonheur ; immédiate, spontanée, intime comme la respiration même du poète, elle parle pourtant le langage le plus fraternel, le plus universel, simple, faite des mots de tous les jours elle contient toutes les merveilles les plus rares, et les plus familières ; elle est bien cette flamme qui embrase dans son unité, belle généreuse, ardente, humaine, les éléments, les choses, les rêves et les êtres.
entrée libre
une rencontre organisée par la délégation occitane de la Société des Poètes Français
Scène ouverte aux poètes qui souhaitent dire ou chanter leurs textes
CONTACT : 0681076141 / christian.malaplate@wanadoo.fr
Samedi 22 juillet :
– à 15 heures, Place du Livre (Place de la Mairie) « De voix en voix ».
– à 18 heures, sur le chalutier Nocca, quai du Général Durand « Poète en voisin ».
Mercredi 25 juillet :
– à 18 heures, Place du Livre « Les éditeurs proposent’ avec les Éditions Phloème.

épiStellaires, poésie, Editions Phloème, mai 2023
illustration de couverture : encre de Jean-Marc Barrier
« épiStellaires » est ce battement, cette trame discrète où s’orfèvre le poème ; chaque mot porte le dépli d’une pensée poussée à l’orbe du confin. L’écriture, jouant de sa lumière et de sa contre lumière, laisse doucement à l’entente la palpitation du froissement et du défroissement des mots, maintenant perpétuels leur vastité et leur respir. Ce sont dans ces amples et discrètes variations que la parole trouve son surgissement de visage, cette force particulière d’être elle-même l’envol de ce qui d’un coup se dévoile à la vue et à la pensée et aussitôt se dérobe, insoluble. Et si se laisse saisir par la peau que donne la traverse des langues, des souffles terrestres, des sensualités et des mémoires d’une certaine intimité, « épiStellaires, » est une voix portée, une entière adresse à l’humain et à son tremblement d’infinité.
EXTRAITS
Depuis l’ombre qui accompagne l’apparent mutisme des arbres, abondent avec la semblance de ta voix cristallines les nuits apaisées. Palpable et visible émane buccale et lumineuse la musicalité de nos silences. Ici nommer les sens éveille leur résilience.
Déceler par la lumière de tes yeux l’envol du cœur
serein dévisager de tes apparaissances la couleur
en le don du regard farde le khôl miroité le ciel
À pleine bouche avec partage d’allègre élégance
épousent fusionnels nos souffles les mots
abstraites fissures en écho de nos utopies
Au capiteux vent bleu fleurant ta chevelure
odorante oint l’aurore graciles tes épaules
d’aromales étoiles comme parfum d’existence
Court joueur le rêve sur les ridules de ton teint
harmonique effleurement d’innés linéaments
amadoue nos frémissements la succulence
De l’emmiellé suc du fruit de songeurs déserts
inéclose appétence à te boire en plénitude
goûte nu mon inavoué baiser levantines tes lèvres,
La intuición del agua, L’intuition de l’eau ou Panta Rhei, poésie bilingue, espagnol d’Argentine – français, Editorial Leviatan, Buenos Aires
avec 10 photochimères de Hugo Heredia
/ Panta Rhei / attribué à Héraclite signifie « Tout s’écoule » dans le sens de « Tout passe, tout change ». / Dans les mêmes rivières, nous entrons et n’entrons pas, et sommes et ne sommes pas (les mêmes) /…
Avoir l’intuition et la force de l’eau, s’écouler et pénétrer le moindre interstice pour créer, générer, vivre.
article dans La Gaceta,San Miguel de Tucuman, Argentine, pour le 19e Mai des lettres
EXTRAIT – On Voudrait
… et les si permettent d’attendre en suspens
que la réalité soit en une vision agrandie
la forme phare du désir
le meilleur instant
séparation ou union
au détour d’une rue
au cœur d’un parc
le silence
la conjecture pressée d’exister
parfois avec des lignes molles
appartenant aux zombies
avec l’incertitude de la métamorphose
en peut-être rien
où se profilait l’heure exquise
ou berçant le miracle
au commencement de l’ère du Verseau
Lecture des extraits : Passe Ouest / Ikaria LO ( Ikaria le nom de son bateau, LO pour Lorient son port d’attache), Comme du vivant d’écume, Papy Beat Generation co-écrit avec lui et Lucien Suel.
Alain Jégou était un routard des mers, poète et auteur de polars, défenseur des pêcheurs bretons et de tous les « damnés de la terre », ami du poète cheyenne Lance Hanson et de Claude Pélieu. Il avait les embruns dans le cœur et la plume.
« Le vent propage sa hargne dans le ciel malléable, sème sa zone, violente l’espace et secoue le pucier des ondées lunatiques…Faut bouger, trépigner, piétiner, sans jamais relâcher, souffler sur ses doigts gourds pour éviter l’onglée, coller son dos à la cloison du tuyau d’échappement, ses arpions sur le panneau moteur et ses pensées dans le confort de quelques souvenances fondantes. »
En attendant 10 jours en mai/la Comédie du Livre – Maison de la Poésie Jean Joubert