Une courte histoire de la traduction… en une page web, sur ActuaLitté, 6 avril 2022

un article de Marie Lebert

Les traducteurs et traductrices ont toujours joué un rôle majeur dans la société, tout en contribuant à la richesse des langues et des cultures. Ils/elles jouent un rôle de passerelle entre les civilisations, façonnent les langues modernes et enrichissent notre savoir jour après jour. Cet essai doit beaucoup à Wikipédia, notre bible des temps modernes. Merci à Anna Alvarez pour son aide.

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Petit air de cornemuse avant naufrage – Meurtre à La Rhune, de Pierre-Jean Brassac

Petit air de cornemuse avant naufrage – Meurtre à La Rhune, roman noir, collection le geste noir, La Geste éditions, mars 2022

Quatre doctorants en archéologie font une découverte capitale qui pourrait permettre le déchiffrement d’une très ancienne langue disparue. Leur succès à double tranchant risque fort de bouleverser non seulement les conceptions scientifiques en vigueur dans leur discipline, mais aussi, et peut-être surtout, leur propre existence.

 

EXTRAIT
Toute fin est un début

Une longue silhouette noire s’effondre sur le canapé. Dans l’immense salon du manoir, nul autre personnage pour l’instant. Seul dans ce théâtre du luxe et de la richesse familiale, la tête jetée en arrière sur le dossier de cuir noir, l’homme émet de faibles gémissements. Voici un instant, quelques sons inarticulés glissaient encore entre ses lèvres, tombantes de trop d’alcool. Il se nomme Jean-Guy Sancho d’Arastégui.
Son abdomen se soulève par intermittence. Outre la pâleur extrême du visage, ce grand corps longiligne enveloppé dans son vêtement moulant de peau sombre ne fait qu’un avec le canapé. Devant lui, sur une table basse, deux bouteilles d’alcool presque vides. L’unique éclairage du salon les fait scintiller. Ainsi la nuit n’assombrit-elle pas totalement le vaste espace où Jean-Guy Sancho d’Arastégui se tient depuis une dizaine d’heures.
Dehors, entre les oléandres, une femme en survêtement de sport, tente de comprendre le sens de la scène qui se déroule à l’intérieur de l’édifice, derrière la baie vitrée. Elle demeure immobile, les bras pendant le long du corps. Elle a parlé au téléphone à cet homme, voici un peu plus de vingt-quatre heures.
Sur le canapé du salon, une série de violents spasmes secoue le corps de l’homme. Sa chevelure désordonnée en émerge comme d’un obscur castelet. Son cou se tord. D’un côté. Puis de l’autre.
La femme garde le silence, écrase entre le pouce et l’index la fleur qu’elle vient de cueillir sans y penser. Elle ne peut détacher son regard des deux bouteilles, aussi brillantes que deux balises lumineuses marquant la sortie d’un chenal la nuit. L’alcool est sa mouture de chasteté ; au moins ne va-t-il pas chercher ailleurs son sursaut hormonal.
Quelles pensées traversent le cerveau de cet homme ? Sa matière grise imbibée en produit-elle encore ? Ou bien ne reçoit-elle plus que des sensations ? Des images, peut-être… Non, plutôt une pesanteur. Même pas une souffrance. Un décollement de la rétine intérieure. Un relâchement généralisé. Ce qui s’installe en lui peu à peu, vient se substituer à sa personne. À la fièvre succédera le froid que l’on ne sent plus. Ses tissus se préparent au gel de l’après.
Quelqu’un l’appelle par son prénom. Son père peut-être, de sa voix jeune d’il y a si longtemps. Ces syllabes procèdent encore de la vie. Avant le mur, la séparation, le terrain vague. Il ne verra pas l’autre côté du mur, là où la matière se défait, où l’esprit gélatineux abandonne à l’air du temps les idées qui l’animaient. Ce terrain vague n’est pas fait pour les vivants. Les vivants ne connaissent d’autre temps ou espace que celui de la vie.

Ploucs, chics et romantiques : les Français vus par le reste du monde

un article de Leslie Talaga, Hebdo Courrier International

Dans Les Mots des autres, notre podcast sur les langues étrangères, nous vous présentons chaque mois une collection de curiosités linguistiques qui racontent nos sociétés, leur évolution et leur actualité. Cet épisode est consacré à de drôles d’hurluberlus : les Français ! Tantôt admirés, tantôt moqués, nous ne laissons pas le reste du monde indifférent.

On peut s’abonner au podcast ou écouter sur Apple Podcastsur Spotifysur Google podcast et sur Deezer.

La France, sa langue et sa culture exercent souvent une sorte de fascination à l’étranger. On l’a vu récemment avec la série américaine Emily in Paris, critiquée pour sa vision quelque peu fantasmée de l’Hexagone. En France, on boit du vin, on porte des bérets et toutes sortes de tenues haute couture bariolées, si l’on en croit les aventures parisiennes d’Emily. Pourtant, les autres pays entretiennent une relation pour le moins ambiguë avec les Français, et parfois, comme en témoignent les surnoms qu’ils nous donnent, c’est un peu l’amour vache. À l’approche de l’élection présidentielle, au moment où le reste du monde s’intéresse à ce qui se passe au pays de Molière et du camembert, on vous propose dans cet épisode des Mots des autres de tendre une oreille pour découvrir comment on parle des Français dans les autres langues.

Cet épisode contient 29 mots dans 15 langues différentes. En voici la liste complète, avec leurs définitions : Lire la suite…

Création&Psychanalyse : réverbérations – un séminaire proposé par Luminitza C. Tigirlas, Gazette café, 16 avril 2022

Luminitza C. Tigirlas reçoit la poète Sylvie Durbec au Petit-Théâtre du Gazette-Café pour discuter à partir de ​ses livres Ça, qui me poursuit, Fughe, Territoire de la folie et d’interroger plus particulièrement le rapport à la mort des écrivains Jacob Lenz, Adalbert Stifter, Robert Walser, Georg Trakl​, etc​.

Rencontre pour Jean Azarel autour de ‘Waiting for Tina’, Montpellier, 2 avril 2022

Rencontre autour de « WAITING FOR TINA » animée par Pascal NYIRI
samedi 2 avril à 18 h

Local de l’association CRÉER – Maison des Chômeurs  – 4, rue Levat à Montpellier

ENTRÉE LIBRE

en savoir plus sur Waiting for Tina ici

« Waiting for Tina » raconte, dans une bio romanesque et poétique saluée par la critique nationale, la vie tourmentée de l’actrice Tina Aumont, fille de Maria Montez et Jean-Pierre Aumont, icône des années 60/70, muse des peintres et cinéastes au destin tragique

 

 

Accord auteurs-éditeurs : Communiqué du collège auteurs

un communiqué de la SGDL du 25/03/22

Après dix mois de négociations entre éditeurs et auteurs, la perspective d’une signature d’un premier accord et d’une poursuite des discussions abordant franchement la question de rémunération des auteurs, se trouve en suspens. Nous voulons sortir « par le haut » de cette situation. La balle est dans le camp du SNE et dans celui du ministère de la Culture.

 

Chères autrices, Chers auteurs,

Dans le cadre du « Plan Auteurs » annoncé par le gouvernement, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a confié au printemps 2021 au professeur Pierre Sirinelli une mission de médiation afin d’« accompagner les négociations professionnelles sui generis sur l’équilibre de la relation contractuelle » entre auteurs et éditeurs dans le secteur du livre.
Un cycle de négociations réunissant les organisations des auteurs de l’écrit (représentées par l’ATLF, la SCAM, la SGDL et le SNAC pour le Conseil Permanent des Ecrivains, la Ligue des Auteurs Professionnels ainsi que la Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse jusqu’à son départ) et le Syndicat National de l’Edition s’est ouvert au mois de juin dernier. Au terme de ce cycle, nos organisations sont parvenues à un accord sur cinq mesures qui améliorent notamment l’information des auteurs sur l’exploitation de leurs œuvres. Lire la suite…

L’accomplissement amoureux, de François Szabó

L’accomplissement amoureux, poésie, Cap de l’Étang éditions, mars 2022
image de couverture Laurence Crinquant / préface de Monique-Marie Ihry

 

Cet ouvrage est le résultat d’une lente et longue sédimentation et cristallisation d’un amour éperdu ancré dans une réalité vécue où la passion a toute sa place, irrémédiablement. Déclinaison amoureuse et poétique dans la concision de micro-poèmes reliés ensemble en un seul, langue affranchie mais affirmée, à l’œuvre de l’énonciation.

 

PRÉFACE (Monique-Marie Ihry)

L’accomplissement amoureux de François Szabó est un recueil de poésie intimiste dédié à Carole, « La femme/ Inouïe/ Et permanente », l’être « unique » de ses pensées. Il est composé de 85 poèmes courts et concis écrits en poésie libérée, s’enchaînant dans une ode dédiée à l’amour, le but ultime de la vie étant l’accomplissement amoureux.
Le poète se demande si la vie se prolonge au-delà de la mort ou si la vie elle-même perdure « en l’amour ». Une seule chose demeure certaine : l’amour « dure/ Et perdure », l’amour, cette « force immortelle » sans laquelle nous ne serions rien, cet élément essentiel à la survie de l’être. Une promesse de printemps symbolisée par la floraison de l’aubépine en décembre demeure suspendue au-dessus des « ravins » de la vie, présageant un destin « tranquille » confirmé par le cornet à dés, et ce grâce à la concrétisation du partage amoureux. Notons la présence affirmée d’un vocabulaire mystique, dont la « ferveur », la présence de Dieu, l’évocation du regard céleste : « les yeux/ Permanents/ Des cieux ».
Le propos intense, l’amour ‒ passion sublimée et éternelle ‒ font de cet ouvrage un hymne au sentiment amoureux, cet état précieux et privilégié sans lequel la vie n’aurait a priori aucun sens.

 

Des Mots sur la Rose des Vents, de Gérard Zuchetto

Des Mots sur la Rose des Vents, poésie occitane traduite en français, Tròba Vox Editions, septembre 2021

 

Dix-huit poèmes éoliens sur le Rose des Vents occitane.
Bilingue occitan-français traduits par l’auteur.

Illustrations : Ptolémée, Cosmographie, et Roses des vents traditionnelles

 

 

 

 

 

Non es l’amor que buta mon batèu de grandas alas blancas
es lo Cerç que bufa dins mon còr
e lo Labech que me fa virar lo cap
ont l’amor joga per lo Vent de Las Damas…
Ma vida es un conte
que me contan los vents
al ser de mon camin
m’an balhat una ròsa
ambe un pauc de vin
per me remembrar
d’unas rimas faitas sul pic.

Ce n’est pas l’amour qui pousse mon bateau aux grandes ailes blanches
c’est le Cers qui souffle dans mon cœur
et le Labech qui me fait tourner la tête
vers où l’amour joue pour le Vent des Dames
Ma vie est un conte
que me content les vents
au soir de mon chemin
ils m’ont donné une rose
avec un peu de vin
pour me souvenir
de quelques rimes faites sur l’instant.

 

Plus de neuf mois de négociations

proposé par Joëlle Wintrebert

Plus de neuf mois de négociations auteurs/éditeurs depuis que Roselyne Bachelot avait confié à Pierre Sirinelli les négociations interprofessionnelles. On se souvient de l’annonce prématurée de Vincent Montagne qui envoyait ses vœux de Nouvel A  en parlant d’un accord historique avec les associations d’auteurs. On se souvient aussi du départ de La Charte, dont les représentants s’étaient épuisés en allers-retours incessants qui permettaient au SNE de jouer la montre. (On rappellera que les auteurs qui interviennent dans ces instances sont tous bénévoles, et que la multiplication des réunions obère gravement leur temps de travail.)
Pourtant, même si le fonds du problème, la question du partage de la valeur avec les auteurs, semblait repoussé aux calendes avec une clause de revoyure, quelques avancées avaient été actées, et l’accord aurait dû être signé ce mercredi en présence de Roselyne Bachelot…
Et patatras, le bureau du SNE n’a pas obtenu son quorum, et de ce fait l’accord est remis en question.

Voilà le communiqué du Collège Auteurs (CPE et La Ligue) : Lire la suite…