#AuteursEnColère : “Je suis écrivain”, par Erik L’Homme

« Je suis écrivain. C’est-à-dire, selon une définition arbitraire, que j’ai publié au moins deux livres à compte d’éditeur. Mais écrivain, c’est aussi beaucoup moins et beaucoup plus que cela. » (Eric L’Homme, écrivain)

Un chouette papier (relayé par Joëlle Wintrebert), témoignage qui rend bien compte de la situation actuelle des auteurs.
À lire ici sur le site ACTUALITTE

Photographie : Erik L’Homme – ActuaLitté, CC BY SA 2.0

États généraux du livre, 14 mai 2018

Avant-hier se tenaient à Paris les États généraux du livre. On en lira un compte-rendu de Nicolas Gary (22/05/2018 sur ActuaLitté) :

États généraux du livre : les auteurs entre consternation et mépris


Guère enthousiasmant, donc, mais des membres du CPE (Conseil permanent des écrivains) avaient quand même pu rencontrer auparavant la ministre de la Culture.

Il en résulte une mission pour étudier les modalités de la compensation de la hausse de la CSG pour tous les auteurs, mais surtout, le courrier (que vous trouverez ici  Lettre de mission CSG artistes auteurs) indique clairement que la suppression de la distinction entre assujettis et affiliés, qui sera effective en janvier 2019, conduira de facto à élargir le dispositif réservé jusqu’ici aux seuls affiliés : la possibilité de faire des animations, débats, etc. déclarés en revenus accessoires aux droits d’auteur. Ce qui simplifiera évidemment le règlement des prestations des auteurs qui devaient jusqu’ici être déclarés en salaires.

On remarquera que c’est quand même la moindre des choses puisque dès le 1er janvier 2019, **tous** les auteurs, quel que soit leur statut, se verront prélever la cotisation retraite sur leurs droits d’auteur. Une augmentation de 6,90 % pour les assujettis, dès le premier euro perçu. Et rien ne permet d’assurer, actuellement, que cette cotisation supplémentaire permettra l’ouverture de droits.
Si vous ne touchez pas assez de droits d’auteur pour valider un trimestre, vous devriez cotiser en pure perte.
Cela dit, c’est le cas de tous les très petits boulots qui n’aboutissent pas à l’ouverture de droits.

une communication de Joëlle Wintrebert
Illustration : Salle comble pour les États généraux du livre, site ActuaLitté

LES ATELIERS D’ADA : partage des savoirs 2018 (1)

Ce jeudi 22 mars 2018, une journée Partage des Savoirs a rassemblé six de nos adhérents autour du thème « Communiquer plus efficacement autour de nos événements d’auteur » (formation proposée par Françoise Renaud).

La demande de la part des participants était claire pour cet atelier : repartir de la base pour ce qui est de l’usage de certains logiciels (en particulier les logiciels courrier) afin de composer par exemple un carton d’invitation pour une lecture, une rencontre, ou une annonce de parution.
À partir d’une séquence d’analyses de messages, il a été question de formats, d’insertion et de traitement d’images, de liens hypertextes, de signatures. Et puis de composition. Des exercices pratiques ont permis de commencer à mettre en place ces nouvelles connaissances. Pour résumé : communiquer simplement et clairement, mots et images connectées, sans discours. Rien que l’essentiel pour donner envie.

Chacune (puisque nous étions toutes des femmes…) est repartie HEUREUSE… avec quelques outils informatiques et quelques savoirs indispensables supplémentaires. Un premier pas dans le développement d’une esthétique plus personnelle pour une communication en cohérence avec la nature de son travail littéraire.

 

 

Les échos après coup

Françoise virevoltante & compétente, Sylvie accueillante
Et moi (nous) ravie(s)
On en voudrait encore des journées comme celle-là
Où chaleur et initiation font si bon ménage.
Jeanne

Après cette mise au point sur « Qu’est ce que la communication aujourd’hui » via des exemples concrets, je suis repartie avec une énergie nouvelle, allégée des vieux codes de convenance, enrichie de nouvelles pistes de créativité à explorer. Maintenant, y’a plus qu’à !
Hélène

J’ai plus appris en cette journée que dans les différents stages (décevants) non spécifiques aux auteurs.Merci à toutes pour ce bain dynamisant qui me redonne du cœur à l’ouvrage…. (j’en avais, je l’avoue, grand besoin)
Anne-Marie

Réfléchir ensemble dans un cadre aussi accueillant – merci Sylvie !,
avec une formatrice si compétente et attentive – merci Françoise !,
quel bonheur d’apprendre…
Partager le pique-nique au soleil dans le jardin, faire la connaissance d’adaïstes jamais rencontrées, on ne pense qu’à recommencer…
En toute amitié !
Line

Est-ce possible d’allier efficacité, convivialité, harmonie du groupe et travail personnel ? Oui ! Ce jeudi 23 mars, nous en avons eu la preuve.
Merci Françoise pour ta pédagogie et ta patience.
Merci Sylvie de nous avoir ouvert ton havre de paix.
Jeanine

Pas d’auteurs, pas de livres

Statut social des auteurs : soutenez la pétition « Pas d’auteurs, pas de livres »

Les réformes sociales et fiscales envisagées par le gouvernement vont placer les auteurs du livre dans une situation d’extrême fragilité.
Face à l’urgence de ces questions sociales, le Conseil Permanent des Écrivains, dont la SGDL est membre, organise des États généraux du livre le 22 mai 2018 : « Tome 1 – Le statut social des auteurs ».
Contrairement à l’engagement pris par le gouvernement et dans un contexte devenu particulièrement difficile pour les auteurs ces dernières années (41% des auteurs considérés comme professionnels gagnent aujourd’hui moins que le SMIC), un bouleversement complet de votre régime social et fiscal se prépare sans que les auteurs et leurs représentants soient consultés.
Le sentiment qui prévaut est que le gouvernement ne sait pas comment appréhender le cas spécifique des auteurs du livre. S’agissant du ministère des Affaires sociales et de celui des comptes publics, qui ignorent totalement nos réalités et nos spécificités, on peut même affirmer qu’ils s’y refusent.

Les associations d’auteurs se sont mobilisées pour demander une concertation et une réflexion profonde et commune autour de notre régime social, qu’il est vital d’enfin renforcer et non de détruire réforme après réforme.
Une pétition « PAS D’AUTEURS PAS DE LIVRES » commune à toutes les organisations d’auteur a été publiée. On peut la signer ici

Illustration empruntée au site des Etats généraux du livre auteursencolere.fr

Reddition des comptes, un modèle de référence

Vendredi 16 mars 2018, SGDL
Reddition des comptes : enfin un modèle de référence élaboré par les auteurs et les éditeurs !

Depuis de nombreuses années, les auteurs se plaignent du manque de clarté et de transparence des redditions de comptes envoyées par leurs éditeurs.
Le 7e baromètre des relations auteurs/éditeurs, publié le 12 mars par la SGDL et la SCAM, en est un récent exemple (le consulter ici).

Après des mois de concertation, la SGDL peut aujourd’hui se féliciter du travail commun élaboré au sein du Conseil Permanent des Ecrivains (CPE) avec le Syndicat National de l’Édition (SNE) qui a conduit à la réalisation d’un modèle-type de reddition des comptes.
Le CPE et le SNE mettent dorénavant à disposition des auteurs et des éditeurs un document pédagogique rappelant les principes généraux qui régissent la reddition des comptes.
Un tableau récapitulatif et un indispensable glossaire, définissant les principaux termes utilisés dans une reddition des comptes, viennent compléter ce dispositif (à consulter ici).

Espérons que ce modèle de reddition sera amplement conseillé par le SNE pour encourager de bonnes pratiques de l’édition, appelées de l eurs vœux par tous les auteurs. N’hésitez pas à en faire la promotion active auprès de vos éditeurs !Ce document devrait faciliter, pour les éditeurs qui s’en inspireront, la production d’une reddition des comptes explicite et complète.
Et pour les auteurs, ce sera enfin l’occasion de mieux appréhender la réalité de l’exploitation de leurs œuvres.
L’avenir nous le dira.

Une communication de Joëlle Wintrebert

#PayeTonAuteur : La rémunération des auteurs actée par le salon Livre Paris

Après cinq jours de publications intensives sur les réseaux, le salon du livre de Paris a fini par entendre et comprendre la demande des auteurs. Et avec eux, celle de tous les lecteurs venus soutenir ceux qui font les livres. Les auteurs seront bien rémunérés pour leurs interventions, quelles qu’elles soient.[…]

On peut lire l’article de Nicolas Gary (7mars 2018) sur ActuaLitté

Livre Paris capitule

 

Livre Paris, aveugle et sourd au royaume des livres

Beaucoup d’infos très contradictoires. Les auteurs jeunesse seraient rémunérés pour leurs actions hors dédicaces. Ah non, finalement certains auteurs seulement… et on ne sait sur quels critères. Etc.
STOP AU BÉNÉVOLAT FORCÉ : Une vidéo très claire de Yeah Cy. (sur sa chaîne YouTube) résume parfaitement le problème (post du 4 mars 2018)

Information transmise par Joëlle Wintrebert

Communiqué du SNAC, contrats d’édition

Le SNAC (Syndicat national des auteurs et des compositeurs) communique
site du SNAC

Le sujet :

Dans les contrats d’édition que les éditeurs font signer aux auteurs, il est généralement prévu une cession de la totalité des droits de l’auteur.
L’exclusivité des droits sur un livre et le périmètre des cessions consenties par l’auteur incluent a priori « les lectures publiques du livre » faites par l’auteur ou qui que ce soit, dans quelques lieux que ce soit et dans quelque contexte, commercial ou non.
Jusqu’à maintenant les éditeurs étaient incapables de gérer les autorisations et de contrôler les utilisations des œuvres sous forme de lectures publiques dans des lieux comme les bibliothèques, les librairies ou autres structures de ce genre.
Dans les derniers mois, la Scelf (société de gestion de droits des éditeurs de livres) a souhaité appliquer le mandat des éditeurs pour contrôler et percevoir au titre du « droit de lecture publique ».

 

Le problème pour les auteurs :

– ils devraient (ou les organisateurs qui demandent leur intervention) payer pour la lecture de leurs propres œuvres, ce qui peut avoir pour conséquence de diminuer le montant des interventions payé aux auteurs.
– la promotion de leur œuvre et leur travail d’auteur auraient à pâtir de cette mesure
– c’est une mauvaise idée, tant pour la lecture que pour la promotion du livre en France
– cela fournit des arguments aux adversaires du droit d’auteur et tout particulièrement au lobbying des bibliothèques qui souhaitent bénéficier d’une exception au droit d’auteur la plus large possible et qui trouvent un nouvel argument pour étayer leur point de vue.

 

Quelle solution ?

Les éditeurs sont peut-être un peu “revenus” sur leur projet de faire payer toutes les lectures publiques via la Scelf, mais le mieux pour régler le problème serait sans doute que les auteurs soient vigilants sur les termes de leurs contrats d’édition et qu’ils négocient, dans le cadre de la discussion avec leurs éditeurs, l’introduction d’une clause d’exclusion de la cession du “droit de lecture publique”.

À insérer dans un article du contrat d’édition « Conditions particulières » :
« Les parties conviennent expressément, et ce quels que soient les termes du présent contrat, que l’auteur reste seul titulaire du droit de présentation et de représentation de son œuvre sous forme de lecture à voix haute, notamment dans les lieux suivants : librairie, bibliothèque, établissement d’enseignement, salon, festival, etc.
En conséquence l’éditeur ou ces éventuels mandataires ne pourront en aucun cas réclamer une rémunération, à l’auteur ou aux organisateurs, du fait de la lecture publique à voix haute, dès lors qu’il n’y a pas de billetterie spécifique pour celle-ci. »

 

Transmis par Joëlle Wintrebert, 14 décembre 2017
Illustration photographique : Site SNAC

Compensation de la CSG pour les artistes-auteurs au Sénat, 15 novembre 2017

Consulter ici l’amendement présenté par Mme Morin-Desailly (13 novembre 2017)
Lire ici le communiqué de presse « Protection sociale des artistes et auteurs » émanant du ministère de la Culture (15 novembre 2017)

nos dîners « adaïstes »

Tradition est instaurée depuis longtemps (notre association a 12 ans d’existence) de se retrouver une fois par mois pour partager un repas.
Occasions d’échanges professionnels, de discussions sur les sujets qui intéressent les auteurs…
et toujours beaucoup d’amitié.

Photographies : dîner du mardi 5 novembre 2017 – Line Fromental (1) / Joëlle Wintrebert (2 à 4)

 

Colère, de Guth Joly

Guth Joly a eu la mauvaise surprise dimanche dernier, d’arriver à un salon du livre et de ne pas avoir de livres à signer sur sa table. Omission du libraire ? Défaillance de l’organisation, du système tout entier ? … peut-être une goutte d’eau dans la marée de nos problèmes d’auteur, mais elle a fait déborder le vase !

Il fut un temps très proche où il n’était nul besoin de spécifier qu’on voulait ses livres lorsqu’on était un écrivain invité sur un salon. Le libraire, partenaire, savait qui venait et faisait le nécessaire pour la commande. Depuis trente ans, je suis invitée dans des salons et je découvre que les choses ont changé. La librairie du Vigan, partenaire du salon du livre de l’Espérou ne connaissait pas les invités. Sur ma table, aucun de mes livres, il me fut répondu que je ne les avais pas demandés et que mon éditeur, Belin ne faisant pas les retours, elle ne travaillait plus avec lui. En résumé, elle commande pour pouvoir retourner, ce qui est étonnant car habituellement, un commerçant commande pour vendre. Ayant été libraire pendant plus de dix ans, je connais assez bien la vente, la gestion du stock effectivement problématique mais si on s’intéresse aux livres et aux auteurs, on se dit que puisqu’il est là, il y a moyen d’écouler le stock. Apparemment non. J’aurais été le prix Nobel que sans doute cela n’aurait rien changé si le prix Nobel avait été publié chez Belin. Et je ne suis pas le prix Nobel, j’édite des romans jeunesse, des bandes dessinées mais je dédicace pas mal de livres lorsque les salons sont capables d’attirer le public. En bref, je n’ai jamais planté un libraire moi.

Je les ai toujours soutenus et j’ai toujours travaillé avec eux.

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