URSSAF – Surcotiser ou non pour sa retraite ?

une communication de la Charte, 09/10/2020

 

Il y a quelques jours, vous avez reçu ce courrier de l’Agessa, (devenue « Sécurité Sociale des artistes auteurs »), et depuis vous ne cessez de vous demander si vous devez ou non surcotiser. Nous aussi, à la Charte, nous nous posons la question : et sans réponse, nous avons écrit aux autorités concernées en espérant obtenir une réponse d’ici le 31 décembre 2020, date limite pour effectuer une demande de surcotisation.

Ce que nous savons

La possibilité que les artistes-auteur·rices puissent surcotiser était une demande des organisations qui vous défendent.
Cette possibilité de surcotiser concerne la validation de l’année 2019.

Pour rappel, les cotisations retraite sont précomptées par l’URSSAF Limousin depuis le 1er janvier 2019 (c’est la fameuse déclaration de revenus 2019 que vous avez validée, sauf problème).
Dans le système antérieur l’Agessa vous aurait demandé pour 2019 des cotisations assises sur les deux années précédentes : 2017 et 2018. Comme ce système a changé, cette période 2017 et 2018 ne sert pas comme base de calcul des cotisations pour 2019, ni pour aucune autre période. Pour compenser cette période 2017-18 non cotisée, il est donc possible de surcotiser, mais seulement si cela en vaut la peine. Lire la suite…

Hallali !, carnet d’enquêtes n°3, d’Isabel Lavarec

Hallali !, carnet d’enquêtes n°3, série de romans policiers pour ados, Ex-Aequo éditeur, septembre 2020

Halinea est kidnappée par un tueur en série !
Bâillonnée, ligotée, dans le carré d’un petit voilier qui affronte du très gros temps, de quoi a-t-elle le plus peur ? du sérial killer qui viole et tue ou de l’esquif mal entretenu qui peut couler à tout instant ? Pour penser à autre chose, se donner du courage et surtout trouver le moyen de se sauver par le biais de failles de l’assassin au cruel rituel, elle se force à maîtriser sa frayeur et à revivre la tragique histoire depuis son entrée en scène.

Peur, suspense, humour et réflexions philosophiques se croisent et s’entrecroisent pour rendre le récit haletant et agréable à lire.
Hallali !, une nouvelle enquête menée tambour battant par l’héroïne, qui traite aussi des relations entre générations, toujours d’actualité.

LA COLLECTION : Au travers de polars à multiples rebondissements, sont abordés des thèmes touchant les adolescents : après l’ostracisme et le racisme (carnet 1), la phobie scolaire (carnet 2), le carnet 3 aborde le conflit intergénérationnel.

 

EXTRAIT : PRÉLUDE – Le 24 mai 16 heures

Kidnappée ! Séquestrée ! Je me trouvais prisonnière au fond de l’esquif amarré en bout d’appontement où de nombreux bateaux formaient un véritable village.
Quelle gourde ! Comment avais-je pu tomber dans ce piège ? J’étais furieuse contre moi et contre celui qui trompait bien son monde.
Irréel ! La liberté à portée de voix et je ne pouvais pas crier. Le mouchoir en boule qu’il avait mis dans ma bouche m’en empêchait. C’était un fou ! Il fallait l’enfermer !
De ma banquette, assise en contre-bas, je voyais un groupe de jambes se déplacer et s’arrêter devant le bateau. Je voulus hurler, mais mon bouchon buccal étouffait les sons. Je tapai des pieds, mais liés l’un contre l’autre cela s’avérait inefficace. De plus, le tapis au sol assourdissait mes coups. J’étais désespérée. Pourtant tous ceux qui pouvaient me libérer étaient là, tout près. Je reconnus le lézard tatoué sur la cheville de la dame du bateau d’à côté ; la cicatrice au genou de Jean, le capitaine du Minorquin. Au milieu de tous, les tongs de mon prédateur semblaient à leur aise en s’approchant de la bite d’amarrage. Le kidnappeur s’accroupit, défit lentement le nœud de cabestan sans oublier de me lancer un regard torve. Brrr, j’en eus froid dans le dos. J’espérais qu’il n’aurait pas l’idée de naviguer, sa compagnie me donnait déjà la nausée. Lire la suite…

Témoignage d’une autrice à propos de la sécurité sociale des auteurs

Deux décennies de problèmes avec la Sécurité sociale des artistes-auteurs

un témoignage de Valérie Mangin, scénariste de bande dessinée
une tribune du 30 septembre 2020 sur le site ActuaLitté

 

Je suis autrice professionnelle de Bande Dessinée depuis vingt ans. Ce n’est un secret pour personne sauf pour l’Urssaf apparemment. En tout cas, elle m’a oubliée jusqu’ici. Heureusement, je vis bien de mon métier et je suis très informée sur les limites des réformes en cours. J’arrive donc à dormir tranquillement.Mais j’imagine l’inquiétude de tous les autres laissés-pour-compte de la bascule de l’Agessa vers l’Urssaf. C’est pour eux que j’écris cette tribune. Vous allez voir, mon parcours avec la Sécurité sociale des artistes-auteurs a été épique.

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Illustration : portrait de Valérie Mangin emprunté au site ActuaLitté

Génésiques, de Nicole Barromé

Génésiques, poésie, Ficelle n°143, Vincent Rougier éditions, octobre 2020

 

Nous entrons dans l’intime féminin, poésie végétale à fleur de peau, l’esprit du sensuel partagé. En découvrant ces poèmes et en les illustrant « Ai-je été le papillon ou l’abeille qui, gourmande, butine cette fleur ou ai-je rêvé d’être cette fleur, son pistil ?  »

À vous, cher lecteur, de partager ces gourmandises.

 

Note de l’éditeur en 4ème de couverture :
« Ce livre est in-quarto…Vous munir d’un coupe-papier et délicatement découper les pages en tête du recueil, cela s’appelle « découronner le livre ». Le Massicot a pour autre nom La Guillotine pour nos confrères européens. »

 

un article de Michel Host, site La Cause Littéraire

 

EXTRAIT – Rose

La vie s’il le faut pour retrouver
L’affabulation des soupirs
Les empaqueter de mystères et les précipiter
Bruts
Contre les parois des hydres communes
Inutiles péroraisons sur d’autres lieux
D’autres circonstances
De l’imaginée sur l’autel rose

Exempte de félonies et de tendresses
De bourreaux et de victimes
Aux creux et bosses de l’amour Lire la suite…

Face à la magnificence, de Pierre-Jean Brassac

Guillaume Beaugé. Face à la magnificence. Carnets de voyage 1990-2018
Peinture et poésie, éditions Monts-Déserts, 2ème trimestre 2020
Textes de Pierre-Jean Brassac / Illustrations Guillaume Beaugé, gouaches

 

Une traversée picturale et poétique des paysages de Bretagne, de Venise, d’Ardèche et des Alpes. Des textes qui questionnent l’acte de peindre sur le motif.

 

EXTRAIT

Le peintre Guillaume Beaugé consacre sa vie à exprimer et partager le bonheur que lui procure la beauté fascinante et indicible du monde.
Son propos n’est pas seulement d’en dé-peindre la réalité changeante. Il faut d’abord qu’une intense rencontre ait lieu entre un espace et lui. Chemin faisant, une force le contraint alors à s’arrêter devant un paysage particulier. C’est un choc de la reconnaissance: il doit offrir une existence picturale à ce paysage, en dédoubler ainsi la présence magnifique. Il en éprouve une joie soudaine : celle de faire ‘face à la magnificence’.
Papier, pinceaux, gouache et eau sont vite tirés du sac. Le regard et la joie ont fourni le cadre. Le paysage, l’esprit et la technique feront le tableau. Une conversation s’engage entre horizon, esprit, geste et savoir-faire.
Un dialogue naîtra plus tard entre l’écriture et chacun de ces panoramas de Bretagne, de Venise, d’Ardèche et des Alpes. Les textes de Pierre-Jean Brassac visent à mettre des mots sur ce que représentent poétiquement le paysage, l’acte de peindre et le tableau.

 

Œuvres de Guillaume Beaugé : 1/ Paysage (gouache) – 2/ Rochers de Brignogan 2018 (gouache 15×42)

 

De la Cévenne aux Amériques – Chronique huguenote 2, d’Hervé Pijac

De la Cévenne aux Amériques – Chronique huguenote 2, roman historique, éditions de Massanne, réédition septembre 2020

 

Deuxième tome d’une tétralogie intitulée Chronique huguenote, De la Cévenne aux Amériques est un roman épistolaire, couvrant les années 1733 à 1753, qui permet au travers d’un échange particulièrement vivant et documenté de découvrir les modes de vie, les comportements, les moteurs affectifs, religieux, socio-économiques, culturels et politiques de la classe bourgeoise protestante et de la diaspora qu’elle a engendré dans les pays du Refuge.

 

EXTRAIT
(…) Ta lettre m’a également beaucoup touché sur un point. Il s’agit de la musique. Le grand regret de ma vie, peut-être le seul véritable regret, est de n’avoir pas pu et pas su connaître la musique. Il est vrai que les circonstances de ma vie ne m’y prédestinaient pas particulièrement en mes vertes années, que le tourbillon des affaires interdisait la pause qui eût été nécessaire à l’apprentissage de cet art divin et que mon isolement actuel condamne irrémédiablement tout espoir de ce côté. J’en éprouve une grande tristesse car ma conviction intime est que la musique représente la façon la plus parfaite d’approcher l’Harmonie de l’Univers, le moyen le plus pur et le plus intense de parler à Dieu : n’est-il pas d’ailleurs écrit « au commencement était le Verbe » ?… Ainsi je t’envie vraiment d’avoir le privilège d’assister à des concerts, comme ce Messie dont tu me parles et qui semble si bouleversant sous ta plume… Hélas, je crains ne jamais avoir l’occasion de l’écouter, devant me satisfaire des chants religieux des fidèles quand je me rends à l’église ou du souvenir heureux des Psaumes que l’on chantait dans les Assemblées du désert, il y a bien longtemps. N’hésite pas, ma chère Julie, si tu le veux, à apprendre la musique, ce langage universel qui relie les hommes et peut contribuer à les rendre meilleurs. N’hésite pas et songe quelle serait ma joie de savoir que toi, au moins, tu disposes de ce bienfait, de cette richesse de l’âme ! (…)

 

le retrouver chez l’éditeur

L’inconscient cognitif, d’Henri Lehalle

L’inconscient cognitif, essai en sciences humaines et sociales, collection 22 222, Ours éditions, septembre 2020

S’il est facile de repérer les émotions qui accompagnent nos décisions et nos jugements, leur composante logique nous échappe le plus souvent. Pourtant, il paraît que nous sommes des homo sapiens, non ?

 

EXTRAITS
« Tous les jours, et même plusieurs fois par jour, nous devons décider, choisir, évaluer. Pour autant, avons-nous véritablement conscience de ce qui détermine nos jugements ? Paradoxalement, il semble plus facile d’identifier les aspects émotionnels de nos décisions, plutôt que de se représenter les raisons cognitives de leur élaboration.
(…)
Et pourtant, il serait tout aussi utile, humainement et socialement, de repérer les critères logiques qui orientent nos opinions, nos croyances, nos actions, dans des contextes très divers : voter, signer une pétition, faire du sport, suivre un régime, obéir ou non aux injonctions d’un guide spirituel, etc.
Jadis, à l’occasion d’une conférence donnée à l’invitation de la Société américaine de Psychanalyse, Jean Piaget a parlé d’inconscient cognitif. Il citait à ce propos une sorte de boutade formulée par Alfred Binet : « La pensée est une activité inconsciente de l’esprit », boutade dont Piaget donne l’interprétation suivante : « si le moi est conscient du contenu de sa pensée il ne sait rien des raisons structurales et fonctionnelles qui le contraignent à penser de telle ou telle manière, autrement dit du mécanisme intime qui dirige la pensée » (1970/1972 p. 9).
Or, nous commençons à mieux connaître non seulement la nature de ces déterminants structuraux mais aussi la dynamique de leur construction et même de leur prise de conscience à plus ou moins long terme.
(…)
En résumé, les structures psychologiques(…) sont le fondement des significations. Au lieu de rester prisonniers des apparences et englués dans les impressions premières, nous parvenons à relier structuralement nos connaissances et donc à les actualiser dans le présent des contextes qui les sollicitent. Quelle bonne surprise : structurer, c’est se libérer ! »

 

Ours éditions est une “maisonnette d’édition” située à Puéchabon (Hérault)
22 222, c’est une collection de textes de littérature (noire, blanche, multicolore…) et d’essais en sciences humaines et sociales, chaque ouvrage tient sur une page A3 pliée en un cahier de 16 pages (couverture comprise).
Vingt deux mille deux cent vingt deux, c’est le nombre de caractères qui remplissent sans (trop) déborder 12 pages de texte en police Linux Libertine corps 10 étroitisé à 90%.
Des livres à finir soi-même, à l’ancienne, au coupe-papier ou au couteau de boucher… Une vidéo explicative est en ligne en page d’accueil du site.

 

chez l’éditeur

 

L’enfant du lignage, de Joëlle Wintrebert

L’enfant du lignage, fiction, Ours éditions, septembre 2020

Quel ado serait prêt à se laisser confisquer son avenir ? Après la pandémie qui a décimé l’humanité, les survivants se sont rassemblés dans une enclave. La génétique s’est muée en arme aux mains de quelques-uns. Mais pour ceux qui résistent en secret, elle est une ressource. Combler les trous béants dans votre histoire vous permet de comprendre l’Histoire dont vous êtes issu.

 

EXTRAIT
Le principe du grand amour, c’est qu’il te conduit à suivre l’autre n’importe où, fût-ce en enfer.
Les jours ont passé. Dix fois, vingt fois, j’ai quitté l’immeuble que nous avions restauré puis colonisé sur les quais, et je me disais : cette fois, c’est la bonne, je trouve le courage de te dénoncer, pas question de rentrer.
Dix fois, vingt fois, je suis rentrée. Je ne t’avais pas dénoncé. Je m’enfermais entre mes quatre murs et je pleurais de rage. Te livrer m’amputerait d’une trop grande part de moi, il ne me resterait qu’à mourir. Et la vie m’est devenue précieuse depuis que je la sens frémir au plus profond de ce corps qui voudrait disparaître.
Par ailleurs, voir jour après jour le monde se dégrader autour de moi me désespère. Combien de temps leurs enclaves protègeront-elles les privilégiés ? Quand le sol qui vous fait vivre s’asphyxie, quand l’eau que vous buvez s’assèche, quand l’air que vous respirez s’empoisonne, la mort se profile.
À présent, Christo, je peine à ne pas te donner raison quand tu assènes : « Faut-il attendre pour agir que les guerres de l’eau deviennent en plus des guerres de l’air ? »

site Ours éditions

 

Raymond Alcovère à la bibliothèque municipale du Crès (34), vendredi 2 octobre 2020

La Bibliothèque Municipale du Crès dans l’Hérault organise vendredi 2 octobre, une soirée littéraire et musicale dès 18h30 en présence de l’écrivain Raymond Alcovère et de l’accordéoniste Caroline Fedi.
Pour l’occasion, l’auteur montpelliérain présentera et dédicacera son livre « Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire ». Publié en 2018, il met en lumière des personnalités héraultaises, connues – parfois oubliées, dont la réputation a largement dépassé les limites de la région. Artistes, politiques, savants…
Caroline Fedi revisite de manière punchy le répertoire de la chanson française. Vous découvrirez notamment ce soir-là les textes de Bobby Lapointe et de Georges Brassens !

Entrée libre mais réservation indispensable au 04 67 70 83 42
Bibliothèque Municipale 19 avenue des Cévennes 34920 Le Crès

Afin de respecter au mieux les mesures sanitaires de sécurité, la soirée se déroulera dans la grande salle du Nouvel Essor (entrée côté bibliothèque)

Itinéraire d’un camisard – Chronique huguenote 1, d’Hervé Pijac

Itinéraire d’un camisard – Chronique huguenote 1, roman historique, 1er volet d’une saga en quatre volumes, éditions de Massanne, réédition septembre 2020

 

Itinéraire d’un Camisard raconte la vie d’Élie Serre, un huguenot cévenol, dans une époque charnière des conflits religieux qui assombrirent la France, après la Révocation de l’Édit de Nantes.

À travers ses engagements, ses doutes, ses réflexions, son évolution au fil des événements dramatiques qui se succédèrent, on perçoit l’erreur intrinsèque d’un régime coupable de massacrer ou chasser une partie de son peuple et de se priver ainsi d’une sève bénéfique qui aurait dû l’enrichir.
Éprouver pareillement l’absurdité et l’inutilité d’une cruauté inconsciente de part et d’autre, au nom du même Dieu !
Et pourtant, que la Cévenne est belle !
S’appuyant sur des bases historiques solides et incontestables à ce jour, ce roman traite d’un thème à la fois languedocien dans son déroulement, français et international dans ses répercussions mais, surtout, universel dans sa philosophie : la liberté de conscience !

 

EXTRAIT
Je crois avoir mentionné que Daudé, mon patron, avait une fille qui s’appelait Isabelle, une jeunesse belle comme le jour avec ses longs cheveux bruns qu’elle laissait le plus souvent dénoués sur ses épaules, ses yeux verts aussi clairs que les torrents de mon pays et, surtout, un sourire inoubliable… Bien sûr, j’étais amoureux d’elle, en secret, et chaque fois que je la voyais, je tressaillais et parvenais difficilement à dissimuler mon émotion. Je vivais un terrible calvaire car cet amour me semblait impossible et je n’aurais jamais osé me déclarer. Mais voilà : lorsqu’elle eut à peu près dix-huit printemps, je compris à plusieurs signes que je ne lui étais peut-être pas totalement indifférent. Mon martyre s’accrut au point qu’elle occupait chaque instant de ma vie, mais je ne savais toujours pas ni ce que je devais faire, ni comment ! Et puis, un beau jour, tout arriva, simplement, sans que je m’y attende. Je l’avais rencontrée, seule, sur le chemin du village. Elle m’avait adressé son merveilleux sourire et avait pudiquement baissé les yeux ; j’avais bafouillé lamentablement jusqu’à ce que nos doigts s’effleurent, timides d’abord, puis j’avais franchement saisi ses mains pour les serrer très fort contre ma poitrine. Le choc que j’en éprouvai reste gravé à jamais là, dans mon cœur… Ce fut étrangement pur et intense, indéfinissablement long. Nous marchâmes tendrement dans la campagne, presque sans parler, main dans la main et, soudain, pris d’une résolution et d’un courage subits, je l’avais enlacée et embrassée, passionnément.

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Un déjeuner de soleil, de Jeanne Bastide

Un déjeuner de soleil, récit, L’Amourier éditions, septembre 2020
image de couverture J. Bastide et Paul-Emile Objar / collection “ Thoth ”

L’expression, initialement, dit la perte de luminosité des pigments quand ils sont exposés au soleil, ou mangés par le soleil lorsqu’il s’agit du linge étendu au soleil de midi. Devenue symbole de toute chose périssable, l’expression évoque ici le récit d’un amour décousu. Sous nos yeux de lecteur, la vie d’une femme bascule parce que son aimé s’est éloigné. Habitée par son fantôme et par le désir de comprendre ce qui lui arrive elle s’interroge, déroulant au fil des pages un monologue à forte charge poétique qui la conduit en territoire inconnu. Les lecteurs de Jeanne Bastide y reconnaîtront sa voix, la singularité de son écriture creusant sous la peau le chaos intérieur que chacun renferme. Ceux qui la découvrent sont invités à se laisser surprendre par la liberté de ses images et sensations décrites.

Non ! Quelque chose s’est ouvert avec la violence de ce non. Non ! Et le monde se fracture. La terre se fend. Le vide prend place. Jusqu’à la respiration qui se fissure. Il faudra du temps. Beaucoup de temps pour que la vie se remette en place. Que l’herbe soit verte. Le cyprès vertical. Il faudra que le vent nettoie les poumons et toutes ses alvéoles. Il faudra que le pas se fasse plus sûr, qu’il donne confiance à ce qui le porte pour avancer sans trébucher. Il faudra que le soleil, la lune et les étoiles accomplissent les circonvolutions nécessaires. Il faudra le silence. Quelques bouts de joie. Un envol de paroles muettes. La solitude pour voir enfin un sourire apparaître. Il faudra que mes pieds nus marchent sur l’herbe. Que mon corps vivant, articulé, se mette en mouvement – se déplace.

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Déclaration annuelle de vos revenus artistiques au régime de retraite complémentaire des auteurs (IRCEC-RAAP)

une communication de la SGDL, 17 septembre 2020

Si l’assiette sociale de vos revenus artistiques dépassait 9.027€ en 2019, vous devez effectuer, avant le 30 septembre 2020, une déclaration en ligne  de vos revenus 2019 auprès de l’IRCEC, qui gère le régime de retraite complémentaire des artistes-auteurs (RAAP).
Cette déclaration permettra à l’IRCEC de calculer le montant de votre cotisation à la retraite complémentaire, qui sera appelée au dernier trimestre de l’année 2020 et devra être réglée avant le 31 décembre 2021.
Le taux de la cotisation à la retraite complémentaire s’élève à 8%, dont 4% sont pris en charge par la SOFIA si vos revenus d’auteur de livres représentent au moins 50% de l’ensemble de vos revenus artistiques.
Si vous avez perçu moins de 27.081€ de revenus artistiques en 2019, vous pouvez opter, au moment de votre déclaration en ligne, pour un taux de cotisation réduit de 4% (soit 2% à votre charge après prise en charge par la SOFIA si vos revenus d’auteur de livres représentent au moins 50% de l’ensemble de vos revenus artistiques). Dans ce cas, vos droits acquis seront deux fois moindres que si vous optez pour le taux de droit commun de 8%.
Si vous avez perçu moins de 9.027 € de revenus artistiques en 2019, vous pouvez demander à cotiser de manière volontaire au régime de retraite complémentaire, sous réserve d’être affilié au régime de base (URSSAF) ou d’avoir cotisé au moins une année au cours des trois dernières années au régime de retraite complémentaire (IRCEC). Lire la suite…