Comment rémunérer les auteurs ? mise à jour 2017

Comment rémunérer les auteurs ? a été réalisé par l’Agence régionale du Livre Paca en 2008, mis à jour en 2011 collectivement (avec la Charte des Auteurs et illustrateurs pour la jeunesse, du Centre national du Livre, de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture et de la Société des Gens de Lettres) pour tenir compte de la mise en œuvre de la formation professionnelle continue des auteurs.

Pour  télécharger sa mise à jour, c’est ici

 

Bamako, là, de Marie-Laure de Noray-Dardenne

Bamako, là, roman, collection « Romans situés », éditions Yovana, décembre 2017

Jeune étudiante, Ina quitte Paris pour trois mois. En poche, l’adresse de la tante d’Oumar, son charismatique professeur à l’université. Ici, à Bamako, son nom sera désormais Ina Keita. Elle vagabonde, d’abord lentement, comme on s’éveille à un monde nouveau, se perd au gré d’un jeu de l’oie pour mieux apprivoiser la capitale. Sa mission : écrire, tout simplement, puis poster des fragments de sa ville natale à l’énigmatique Oumar.

Portraits de la jeunesse malienne, tableaux d’une cité entre modernité et tradition, récits de ses couleurs, de ses senteurs… En se faisant l’écho de la ville, l’héroïne se métamorphose, trouve sa voie et choisit sa vie. Le lecteur y trouvera lui aussi son chemin : une invitation au voyage, vers une Afrique sans fard.

EXTRAIT

Le petit soir, c’est ainsi qu’on appelle ces deux ou trois heures qui séparent le crépuscule de la nuit de la soirée, où se succèdent dîner, veillée, coucher. Le petit soir, sous d’autres cieux, c’est l’heure de l’apéritif. À Bamako, c’est l’heure où l’on a encore dans les yeux les trois temps qui ponctuent la fin du soleil. Le temps de l’heure jaune, vibrante et enflammée. Celui de l’heure rose, la plus furtive, quand le soleil fond et coule en une mince flaque le long de l’horizon. L’heure rose ne vient pas tous les jours, il faut que le ciel s’y prête, les nuages doivent se retirer juste avant, en s’effilochant. L’heure bleue enfin, comme un filtre, un ralenti. Un bleu d’abord intense, qui se dilue et s’atténue. À l’heure bleue, Ina se trouve presque chaque jour sur la route de Koulikoro, entre Railda et Korofina. Il règne alors une douce panique. Les gens quittent leur travail et se hâtent vers les quartiers excentrés. La route de Koulikoro les dessert sur une dizaine de kilomètres. La foule motorisée, dense et compacte, s’agglomère sur le ruban asphalté. Le changement de lumière rappelle irrémédiablement au motocycliste que l’éclairage de son engin fait défaut. Il faudrait arriver avant la nuit noire. Il y pense, il y pense tous les jours au même moment, à l’heure bleue, mais comme il n’y pense qu’à ce moment précis, il ne fait jamais réparer sa lumière. Harassé, collant, impatient de rentrer chez lui pour se reposer, prier, boire et manger, il se dit qu’il pourrait s’arrêter pour la faire réparer, il se le dit mais ne le fait pas.

Élections du RAAP / IRCEC, 14 décembre 2017

Les élections au conseil d’administration du RAAP (qui gère le régime de retraite complémentaire des artistes-auteurs) se sont tenues hier, 14 décembre 2017.
On trouvera tous les résultats du vote ici :

RAAP, renouvellement du Conseil d’administration #3

Et pour le commentaire, toujours bienvenu, on peut lire le billet de blog de Lionel Evrard / Léo Dhayer :

À noter que les candidats soutenus par le SNAC et La Charte (Alexis Sentenac et Bessora) ayant aussi été élus titulaires, les artistes-auteurs favorables à la réforme sont maintenant dix et y détiennent potentiellement la majorité absolue.

Informations transmises par Joëlle Wintrebert

Communiqué du SNAC, contrats d’édition

Le SNAC (Syndicat national des auteurs et des compositeurs) communique
site du SNAC

Le sujet :

Dans les contrats d’édition que les éditeurs font signer aux auteurs, il est généralement prévu une cession de la totalité des droits de l’auteur.
L’exclusivité des droits sur un livre et le périmètre des cessions consenties par l’auteur incluent a priori « les lectures publiques du livre » faites par l’auteur ou qui que ce soit, dans quelques lieux que ce soit et dans quelque contexte, commercial ou non.
Jusqu’à maintenant les éditeurs étaient incapables de gérer les autorisations et de contrôler les utilisations des œuvres sous forme de lectures publiques dans des lieux comme les bibliothèques, les librairies ou autres structures de ce genre.
Dans les derniers mois, la Scelf (société de gestion de droits des éditeurs de livres) a souhaité appliquer le mandat des éditeurs pour contrôler et percevoir au titre du « droit de lecture publique ».

 

Le problème pour les auteurs :

– ils devraient (ou les organisateurs qui demandent leur intervention) payer pour la lecture de leurs propres œuvres, ce qui peut avoir pour conséquence de diminuer le montant des interventions payé aux auteurs.
– la promotion de leur œuvre et leur travail d’auteur auraient à pâtir de cette mesure
– c’est une mauvaise idée, tant pour la lecture que pour la promotion du livre en France
– cela fournit des arguments aux adversaires du droit d’auteur et tout particulièrement au lobbying des bibliothèques qui souhaitent bénéficier d’une exception au droit d’auteur la plus large possible et qui trouvent un nouvel argument pour étayer leur point de vue.

 

Quelle solution ?

Les éditeurs sont peut-être un peu “revenus” sur leur projet de faire payer toutes les lectures publiques via la Scelf, mais le mieux pour régler le problème serait sans doute que les auteurs soient vigilants sur les termes de leurs contrats d’édition et qu’ils négocient, dans le cadre de la discussion avec leurs éditeurs, l’introduction d’une clause d’exclusion de la cession du “droit de lecture publique”.

À insérer dans un article du contrat d’édition « Conditions particulières » :
« Les parties conviennent expressément, et ce quels que soient les termes du présent contrat, que l’auteur reste seul titulaire du droit de présentation et de représentation de son œuvre sous forme de lecture à voix haute, notamment dans les lieux suivants : librairie, bibliothèque, établissement d’enseignement, salon, festival, etc.
En conséquence l’éditeur ou ces éventuels mandataires ne pourront en aucun cas réclamer une rémunération, à l’auteur ou aux organisateurs, du fait de la lecture publique à voix haute, dès lors qu’il n’y a pas de billetterie spécifique pour celle-ci. »

 

Transmis par Joëlle Wintrebert, 14 décembre 2017
Illustration photographique : Site SNAC

Compensation de la CSG pour les artistes-auteurs au Sénat, 15 novembre 2017

Consulter ici l’amendement présenté par Mme Morin-Desailly (13 novembre 2017)
Lire ici le communiqué de presse « Protection sociale des artistes et auteurs » émanant du ministère de la Culture (15 novembre 2017)

Un beau soleil intérieur, chronique cinéma de Jean Azarel

Un beau soleil intérieur, réalisé par Claire DENIS, 2017

Dans cette bluette bobo servie par un casting bling-bling, Claire Denis, en nouvelle mère vedette, s’échine à laver plus blanc les sentiments d’une midinette quinquagénaire jouée (à merveille) par Juliette Binoche.

Notre Juliette, à la recherche du grand amour, se coltine une suite de Roméo tous plus minables et plus caricaturaux les uns que les autres : le banquier est ignoble, l’ex toujours aussi maladroit, le prolo inculte et brut de décoffrage, l’acteur de théâtre un alcoolique mal dans sa peau, le galeriste un timide indécis, etc. Quant à Philip Katerine en bourgeois du XVIe excentrique et Gérard Depardieu en voyant sans illusions, leur prestation flirte avec le clip publicitaire destiné à happer le chaland indécis afin que le beau soleil intérieur darde ses rayons monétaires à l’extérieur. Certes on sourit, voire on rit parfois lors de certaines scènes drolatiques comme lorsque tout ce petit monde d’intellos sous cellophane s’ébaubit à la limite du grand frisson au fin fond de la Creuse et sa nature sauvage (sic). Lire la suite…

nos dîners « adaïstes »

Tradition est instaurée depuis longtemps (notre association a 12 ans d’existence) de se retrouver une fois par mois pour partager un repas.
Occasions d’échanges professionnels, de discussions sur les sujets qui intéressent les auteurs…
et toujours beaucoup d’amitié.

Photographies : dîner du mardi 5 novembre 2017 – Line Fromental (1) / Joëlle Wintrebert (2 à 4)

 

Janine Teisson à la médiathèque Émile Zola, Montpellier 27 octobre, 18h30

Janine Teisson y présentera ses deux derniers livres :
Repas de fiel, recueil de nouvelles et Le douzième corps, roman policier.
La rencontre sera animée par Michèle Aubas.

  

cliquer sur les couvertures pour en savoir davantage sur les ouvrages

Rencontre autour de La Piscine, 27 octobre 2017

Plusieurs auteurs de ADA seront présents à cette rencontre-lectures, ayant eu un texte publié dans ce nouveau numéro… sur le thème Incidences, coïncidences.
Raymond Alcovère, Philippe Castelneau, Louise Imagine, Françoise Renaud…