AUTOBIOGRAPHIE, de Paula Dumont
AUTOBIOGRAPHIE, féminisme, homosexualité, écriture, milieu social, profession, récit autobiographique, éditions L’Harmattan, novembre 2017
Cette autobiographie pourrait s’intituler La vache enragée ou dans un style moins imagé Itinéraire d’une fille du peuple.
Née dans une famille très pauvre marquée par la Deuxième Guerre mondiale, Paula Dumont a fait, comme boursière, des études de lettres auxquelles son milieu social était loin de la préparer. Enseignante pendant trente-neuf ans, elle s’est parallèlement consacrée également l’écriture. Son autobiographie est susceptible de fournir un document aux historiennes qui étudient la condition des femmes dans la seconde moitié du XXe siècle.
On peut lire un entretien avec Paula Dumont sur le site Culture Gay
Vœux de Vincent Monadé (CNL)
Vincent Monadé (CNL) veut une « nation de lecteurs » pour 2018
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Archive site LIVRES HEBDO, le 22 janvier 2018, par Léopoldine Leblanc
communication de Joëlle Wintrebert
Trans’ Hôtel Express, de Jean Azarel
Trans’ Hôtel Express, récit, Tarmac éditions, mars 2018
accompagné d’un CD audio 5 titres (voix: Jean Azarel – Guitare et paysage sonore: Hérold Yvard)
« La marque de mes chemises est sans importance. Toute ma vie, bercé par l’habileté de leurs mains, je me suis laissé habiller par les femmes autant que j’ai aimé les dévêtir. Il m’arrive de veiller tard pour échapper aux rêves. Les lieux transitoires où se nouent puis se dénouent l’espace d’une nuit des destins poignants sont pendus à mes lèvres. »
L’amour, l’errance, la dépendance d’hôtel en hôtel pour tenter d’oublier l’inoubliable jusqu’à ce que…TRANS’ HOTEL EXPRESS !
En souscription jusqu’au 28 février 2018 : 12 euro, frais de port inclus, à Editions Tarmac, 18, rue Edmond About, 54 000 NANCY
La Source intérieure, de Michel Théron
La Source intérieure (nouvelle édition enrichie), spiritualité, édition BoD, novembre 2017
avec une préface d’André Gounelle
« La source ne se trouve pas ailleurs mais en nous. Le pèlerin de l’intériorité vit la religion comme lecture de soi et recueillement en soi, et non comme asservissement ou sujétion à une communauté ou à des autorités. Il chemine, cherchant inlassablement à travers les mots la parole, source de vie ou vie à sa source…
Ce livre m’a charmé et enrichi, il a stimulé ma réflexion et ma méditation. Le souci de la beauté l’anime autant que celui de la vérité. Je suis sensible à son étonnant mélange de sérieux et d’humour, de profondeur et de jeu, de bienveillance et de polémique. Je lui en ai une très grande reconnaissance, une reconnaissance que, je le pense et l’espère, éprouveront tous les lecteurs de ces pages d’une qualité exceptionnelle. »
André Gounelle
La SCELF suspend la perception sur les lectures publiques pour 5 ans
Lire l’article d’Antoine Oury, du 18 décembre 2018, sur le site ActuaLitté
La SCELF (Société Civile des Éditeurs de Langue Française) avait rouvert les négociations autour d’une perception du droit de représentation en bibliothèque, qui devait aboutir à une taxe sur les lectures publiques dans les établissements. La levée de boucliers a été générale, et l’organisation annonce aujourd’hui une suspension, pour 5 ans, des perceptions sur les lectures publiques.
« [S]ouhaitant soutenir les bibliothèques dans leur mission de diffusion de la lecture, la SCELF, au nom des éditeurs qui l’ont mandatée, accepte de suspendre la perception relative à ce droit pendant une durée de cinq ans », annonce la SCELF dans un communiqué publié aujourd’hui. Cette décision fait suite à de nombreuses réactions contre la perception d’un droit de représentation auprès des bibliothèques pour la lecture publique d’ouvrages.
(…)
La Société Civile des Éditeurs de Langue Française choisit toutefois la suspension, et non la suppression de cette perception : « La SCELF tient à rappeler l’existence de ce droit de représentation des œuvres, dont la reconnaissance participe de celle plus générale du droit d’auteur, sur laquelle repose la chaîne du livre et de la création littéraire », souligne l’organisation.
« Parallèlement, concernant les lectures par les auteurs, la SCELF confirme qu’elles ne donneront lieu à aucun droit, autre que la rémunération versée pour leur prestation de lecture, dès lors que ces lectures s’effectuent dans un cadre non marchand. Une concertation avec la SGDL est en cours, qui permettra de formaliser les modalités de cet accord dans les meilleurs délais », précise la SCELF. »
Il arrive que les mobilisations aboutissent…
une communication de Joëlle Wintrebert
photo d’illustration, Cellule Communication, CC BY-SA 2.0 (empruntée au site ActuaLitté)
Derrière les ponts, d’André Gardies
Derrière les ponts, roman, réédition revue et augmentée, éditions du Mont, 2018
Dans chaque ville, il existe ces quartiers éloignés du centre où les rues ne sont pas encore goudronnées, où le ruisseau sert de dépotoir. C’est là-bas « Derrière les ponts ». Il n’y a rien à voir. Mais tout est à vivre. Car l’enfance fait feu de tout bois pour construire l’imaginaire. De la période la plus lointaine, celle des toutes premières années, avec l’école et la maison, jusqu’à l’entrée dans l’adolescence avec ses découvertes de l’amour platonique et de la sensualité de l’été, en passant par les servitudes qu’impose l’économie domestique en ses lieux favoris (cuisine, cave, réserve alimentaire, W.-C., etc.) ou encore par ces espaces de liberté que sont les zones inventées pour le jeu, tous les jeux, Derrière les ponts explore, dans une langue riche de moments éclatants, l’ordinaire des jours, les émois du sexe et du cœur, tente de retrouver, non pas le temps perdu, mais ce qui était en train de s’élaborer peu à peu dans le silence de l’expérience intime et qui faisait sens à travers ce vécu.
On peut écouter un entretien autour de ce livre ici sur FM-PLUS, un entretien conduit par Guylène Dubois
Questionner le vivant, la matière et les objets, d’Isabel Lavarec
Questionner le vivant, la matière et les objets, manuel scolaire, SED collection les nouveaux univers, octobre 2017
Illustrations : Nathalie Guéveneux / Domino
Sous la direction Isabel Lavarec. Coauteurs Catherine Janin ; Isabel Lavarec ; Valérie Lézaud.
- Traiter le programme Questionner le monde du vivant, de la matière et des objets au cycle 2 de façon progressive et adaptée.
- Aborder de façon dynamique, pratique et concrète le monde du vivant, de la matière et des objets, grâce à la démarche d’investigation.
- Proposer des activités individuelles et collectives, à travers l’observation de documents, des expériences, des recherches documentaires.
Les tondues, de Perrine Le Querrec, chronique de Jean Azarel
Les tondues, texte Perrine Le Querrec, dessins Jacques Cauda, Z4 éditions, 2017
une chronique de Jean AZAREL
La quatrième de couverture donne le « la » époumoné de ces « Tondues » à qui l’écrivaine Perrine Le Querrec lègue ses mots et le peintre Jacques Cauda son crayon à dessin. « N’a-t-on jamais demandé aux hommes s’ils avaient couché avec une allemande, les a-ton transbahutés sur des charrettes à travers villes et villages sous les huées ? A-t-on jugé leur sexualité, a-ton jugé leur chair, leur pénis, leur cœur ? »
Ceux qui se targuaient de clamer hier « Je suis Charlie », auront-ils le cran (sic) de clamer aujourd’hui « Je suis tondu » ? À défaut de tignasse, je n’en mettrais pas ma main à couper, mais qu’importe…
En un peu plus de trente pages courageuses (merci aussi à l’éditeur Z4), un épisode sinistre de l’histoire de France passe la mémoire enfouie des hommes à la Marie-Rose pour rendre moins lisse le crâne de l’infamie.
En même temps que tombent les chevelures tombent les masques des maîtres de l’exemplarité et rebondit le destin des femmes à travers les siècles. Le duo Le Querrec / Cauda scalpe au sécateur le non dit intemporel des outrages faits au « sexe faible ». Quand l’une écrit avec le vif de ses entrailles, l’autre fomente ses noirs dessins. Perrine s’exprime en urgentiste, Jacques décolore le trait. À chacun, chacune, sa partition dans un témoignage essentiel : donner à entendre pour effacer le silence de la langue, donner à voir pour gommer le silence des yeux.
« Le silence des femmes. Ce silence de la peur de la honte un silence séculaire la langue mordue la tête tondue. Silence reste à ta place attends mon retour attends ton tour sur la ligne brisée de ton départ sans espoir d’arrivée. Et les cheveux tombent et les femmes tombent et la raison tombe et l’humanité tombe et je tombe le corps attaqué au sommet ». Lire la suite…