Passation entre deux ministres de la culture, 16 octobre 2018

La passation entre les deux ministres de la culture : l’ancienne et le petit nouveau… vue par ActuaLitté. Un article de Béatrice Courau du 16 octobre 2018.
Au terme d’un discours « interminable », commentera un membre de l’assistance, Françoise Nyssen aura donc laissé ce jour sa place à Franck Riester. La locataire de la rue de Valois quitte les salons après 517 jours. Et des derniers mois particulièrement chaotiques.

Lire la suite ici : Culture : Franck Riester, ministre sous les auspices d’Astérix et Pavese

Photographie : © Ministère de la Culture

Ces Héraultais qui font l’histoire, de Raymond Alcovère

Ces Héraultais qui font l’histoire, récits, Le Papillon Rouge éditeur, octobre 2018

Par leurs talents, leurs innovations, leurs aventures…, ces personnages d’exception ont offert un grand destin au département de l’Hérault. Bon nombre d’entre eux sont restés célèbres comme Georges Brassens, Guy de Chauliac, Paul Valéry, Pierre-Paul Riquet, Jean Moulin ou Françoise de Cezelli, surnommée la Jeanne d’Arc du Languedoc. Mais qui se souvient d’Alexandre Grothendieck, étrange personnage qui deviendra le plus grand mathématicien du XXe siècle ; de Barthélémy de Lesseps, miraculé de la fameuse expédition La Pérouse autour du monde ; d’Yvette Labrousse, modeste fille de traminot qui épousera l’homme le plus riche de la planète ; ou encore d’Antoine Balard, inventeur méconnu qui révolutionnera la photographie et de nombreux médicaments. Époustouflante, enlevée, la vie de ces 50 explorateurs, écrivains, peintres, révolutionnaires, sportifs, hommes politiques, scientifiques, artisans héraultais… se lit comme un roman.

Feuilleter quelques pages sur le site de l’éditeur

format : 15,5 x 23,5 cm / 264 pages / 200 illustrations

Chronique de Jean Azarel : « Cent lignes à un amant » de Laure Anders

Cent lignes à un amant, de Laure Anders, éditions La Boucherie Littéraire, 2018
Une chronique proposée par Jean Azarel


Laure Anders inaugure la nouvelle collection « Carné poétique » des éditions La Boucherie Littéraire dirigées par Antoine Gallardo. À la manière d’un Georges Perec au féminin, Laure Anders ne se souvient pas en quatre cent quatre-vingt séquences mais embrasse cent fois un amant (bienheureux), délictueusement vouvoyé.
On ouvre ce recueil qui sied à l’été comme on ouvre la bouche, avec du rouge à lèvres déjà présent sur la couverture. Bonne nouvelle (bien qu’il ne s’agisse pas du genre littéraire éponyme), les fragments de Laure ont le goût d’un bonbon sur la langue. Vite passé (ça se lit vite) mais bien prégnant ensuite (on y revient, c’est trop bon). Je vous embrasse parce que vous me faîtes fondre.. Suffisamment long donc pour finir sous perfusion de baisers une fois extraite la substantifique moelle de l’acte répétitif. Suffisamment court aussi pour laisser en apnée le lecteur qui n’a plus qu’à en redemander. Et quand ce sera fini, je pourrai tendre les bras devant moi et vous effleurer, là, du bout des doigts. Je pourrai presque vous toucher encore.
D’aucuns (les pisse-froids sont partout) diront qu’on est dans le clip poétique, la bluette sentimentale, le petit plaisir de plage paresseux, et alors ? Faisant partie des ânes qui boivent avec délices les accords de bouche même quand ils n’ont pas soif, je ne saurai dédaigner pareil aveu de sensualité textuelle d’autant que sa saveur s’érotise de ci de là d’une délicatesse polissonne joliment distillée. Je vous embrasse sur la nuque, assise à califourchon derrière vous sur une selle en cuir. Dans le frétillement d’une écriture fluide et ramassée, intime sans chichi ni pathos intello, avec sa manière de laisser filer les mots en douceur dans les courants en y ajoutant de subtils effets de nageoire, il y a de la petite sirène chez Laure Anders(en).
Madame, puisque vous m’y avez autorisé par votre dédicace, je vous embrasse. Mais pas trop, de peur de mal étreindre vos cent lignes de droits et de devoir(s), tout le reste est littérature.

Les lys blancs de Clara, d’André Gardies

Les lys blancs de Clara, roman, Chum éditions, juillet 2018

Trouvé dans la rue et transporté d’urgence à l’hôpital, Jean Robin a sombré dans le coma. Au réveil, dix années de sa vie se sont effacées. Jour après jour, Il tente de se retrouver, de se reconstruire, aidé par la psychologue du service. Un lent travail sur lui-même avec la remontée de souvenirs enfuis, la résistance aussi d’un profond sentiment de culpabilité.

Un cheminement délicat, trouble aussi, qui entre en résonance avec les propres résistances de Florence , la psychologue, qui finit aussi par donner un  sens au sifflement obsédant d’une locomotive à vapeur.

Enjeux actuels du statut des auteurs

Un article du Ciclic (agence régionale culturelle de la région Centre-Val-de-Loire), relayé par Occitanie Livre & Lecture, qui fait le point sur la situation actuelle des auteurs (même si on doute que la fin du papier débouche sur quoi que ce soit d’optimiste).

On trouve la page consacrée à ce sujet sur le site OLL ici.
Et sur le site du Ciclic, on peut lire l’article Les auteurs en quête d’un statut social

Également un article sur le site OLL : « Comprendre le prélèvement à la source pour les auteurs »

Infos transmises par Joëlle Wintrebert
Illustration : sculpture, Marie-Lydie Joffre

Notre rentrée septembre 2018

    

     

Notre conseil d’administration faisait sa rentrée ce mardi (4 septembre 2018) dans son repaire habituel montpelliérain. Diverses questions à l’ordre du jour, comme un questionnaire en trois points à envoyer aux adhérents ou l’histoire du lien à établir avec les auteurs Midi-Pyrénées. Deux nouveaux adhérents invités ce soir-là, Matthieu Becker venu de loin et Jean-Marie Durand. Un dîner a suivi la réunion.

Photographies : 1 : Line Fromental / Raymond Alcovère / Françoise Renaud – 2 : Joëlle Wintrebert / Henri Lehalle – 3 : Danielle Ferré / Janine Teisson / Matthieu Becker – 4 : Matthieu Becker / Jean-Marie Durand.

Et aussi les arbres, d’Isabelle Bonat-Luciani, une chronique de Jean Azarel

Et aussi les arbres, Isabelle Bonat-Luciani, éditions les Carnets du Dessert de Lune, mai 2018
une chronique de Jean Azarel

Il y a bien des façons de chanter un baiser, à la manière d’Alain Souchon ou bien en écoutant la petite musique intime nichée dans la poésie d’Isabelle Bonat-Luciani. « Nos bouches étaient cousues / mais là où le cœur chavire. J’ai encore sa langue dans ma bouche. À chaque fois. Il était une fois. Les histoires commencent ainsi.
En prenant pour fil conducteur un morceau de pop rock qui donne son titre au livre, l’auteure dévide un écheveau crânien d’abord sagement coiffé, puis de plus en plus échevelé au fur et à mesure que les souvenirs remontent à la surface, d’abord douceâtres, puis abrupts, pour devenir aussi  sales qu’une casserole laissée trop longtemps dans l’évier. Lire la suite…

Concertation sur le régime social et fiscal des artistes auteurs (SGDL) – fin juillet 2018

Conformément à ce qu’avait annoncé Françoise Nyssen, suite à la tenue de nos États Généraux, trois réunions se sont tenues en juillet au ministère de la Culture avec les représentants des organisations professionnelles et OGC, ainsi que des membres du cabinet de la ministre, des inspecteurs IGAS et IGAC et des représentants des services des ministères de la Culture, des Affaires Sociales et de l’Économie et des Finances. Voici où en sont les négociations fin juillet.

Compensation de la hausse de la CSG
Dans le précèdent « @ suivre » du 12 juillet nous vous avions présenté les pistes exposées par les inspecteurs IGAS et IGAC (crédit d’impôt ; aide pérenne au pouvoir d’achat ; allégement de cotisations).
C’est la troisième piste, celle de la prise en charge d’une partie de la cotisation retraite qui a la faveur du gouvernement, sous réserve qu’il n’y ait pas d’incompatibilité juridique. Une expertise est en cours. Lire la suite…

Mater Infanticidium, de Jean Azarel

Mater Infanticidium, récit, Z4 Éditions, juin 2018

Je suis Mater Infanticidium, le sida, Frankenstein, le botulisme, Amélia Elizabeth Dyer, la vérole, Tchernobyl, un tsunami, Rosemary West, la peste, la guillotine, un verre de cigüe, Hitler, le diable, une chambre à gaz, Hélène Jégado, une amanite phalloïde, Hiroshima sans amour, le curare, Jack l’Eventreur, une bombe de napalm, Charles Manson, l’arsenic, la maladie de Lyme, la faux, Cronos et Médée, douleur.

Dans ce livre choc aux échos multiples, Jean Azarel écrit à sa manière l’histoire sans fin de l’humanité : effroyable trop souvent, merveilleuse aussi, toujours implacable.

 

« Les amours de plage virent parfois au cauchemar. Avec  « Mater Infanticidium », Jean Azarel convie à ses côtés Dante Alighieri, Mylène Farmer, le cinéaste Dario Argento ou le peintre Arnold Böcklin, et lorgne du côté de la psychiatrie pour raconter le parcours halluciné d’une mère infanticide, librement inspiré d’une histoire vraie. Un livre coup de poing et coup de cœur comme on en a rarement lu..Terriblement beau, et inoubliable.. » (Marie T., lectrice)

#AuteursEnColère : “Je suis écrivain”, par Erik L’Homme

« Je suis écrivain. C’est-à-dire, selon une définition arbitraire, que j’ai publié au moins deux livres à compte d’éditeur. Mais écrivain, c’est aussi beaucoup moins et beaucoup plus que cela. » (Eric L’Homme, écrivain)

Un chouette papier (relayé par Joëlle Wintrebert), témoignage qui rend bien compte de la situation actuelle des auteurs.
À lire ici sur le site ACTUALITTE

Photographie : Erik L’Homme – ActuaLitté, CC BY SA 2.0