Une loi pour protéger les créateurs | sur ActuaLitté, 11 juillet 2023

un article d’Antoine Oury, sur le site ActuaLitté, 11 juillet 2023

L’émergence et le développement des intelligences artificielles génératives, capables de rédiger en quelques secondes un texte, remettent en question le statut de l’œuvre d’art. Et appellent une revalorisation du caractère original de cette dernière.  Un projet de loi propose de rééquilibrer le partage de la charge probatoire en cas de contestation de l’originalité, pour ne plus laisser le créateur en position de faiblesse.

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La proposition de loi peut être lue à cette adresse.

Photographie : Tingey Injury Law Firm (Unsplash)

Gérard Zuchetto et le récital Clamor ! | au festival Voix Vives et ailleurs, été 2023

Récital CLAMOR !, hommage aux peuples en exil, en quatre langues

textes de Federico García Lorca, Miguel Hernandez, Antonio Machado,
Aurelia Lassaque, Franc Bardou, Gerard Zuchetto

 

Le 25 juillet à Sète, festival Voix Vives et ailleurs en Occitanie

 

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Présentations de Pierre Ech-Ardour au festival de poésie Voix Vives | Sète, 22 & 25 juillet 2023

Rencontres autour de son dernier recueil de poésie « épiStellaires, » éditions Phloème (juin 2023).

Samedi 22 juillet :
– à 15 heures, Place du Livre (Place de la Mairie) « De voix en voix ».
– à 18 heures, sur le chalutier Nocca, quai du Général Durand « Poète en voisin ».

Mercredi 25 juillet :
– à 18 heures, Place du Livre « Les éditeurs proposent’ avec les Éditions Phloème.

 

 

Auteur, un métier que le fisc français ne comprend toujours pas | sur ActuaLitté, 10 juillet 2023

un article sur ActuaLitté, 10 juillet 2023

Régime social des artistes-auteurs et autrices : pour la suppression de la provision forfaitaire de début d’activité

Une vingtaine d’organisations s’agace passablement de ce que leur situation fiscale soit toujours aussi ubuesque. Le gouvernement s’entête dans son incompréhension des métiers avec des cotisations hors sol. Dans une déclaration commune, toutes appellent à ouvrir les yeux, avant de contraindre les auteurs à fermer la page…

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une communication de Joëlle Wintrebert

 

Ernesto Trémolo, de Fabienne Savarit

Ernesto Trémolo, album jeunesse, éditions A2MIMO, juin 2023
Illustrations Louise de Contes

 

Quand Nicolas va chez son grand-père, il lui raconte avec nostalgie les aventures avec son monstre de la nuit !
Mais ce monstre, existe-t-il vraiment ?
Nicolas décide de lui écrire pour découvrir qui il est, et peut être le convaincre de revenir jouer avec son grand-père.

 

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Nos attrapes-rêves, de Carole Menahem-Lilin

Nos attrapes-rêves, nouvelles, Les éditions Via Domitia, Montpellier, novembre 2023
15 illustrations peintures d’Eve Grenet

De tous âges et immergés dans des mondes tous différents, les personnages des nouvelles de Carole ont pourtant une même quête : s’engager – sans renoncer à leur intime fantaisie ni à leurs questionnements. Attraper leurs rêves, ou se laisser rattraper par eux.
Les figures qui habitent les toiles d’Eve semblent plongées dans une méditation yeux ouverts, qui interroge, elle aussi, le monde.
Le hasard, qui dans les œuvres de ces deux artistes fusionne le sensible et le symbolique, ouvre parfois de saisissants raccourcis.

Quinze nouvelles donc, autant de toiles. Carole et Eve ont découvert avec délectation combien leurs inspirations pouvaient se faire écho. Ce recueil vous invite, en trente déclinaisons, dans leurs univers.

 

EXTRAIT – in Nomades

– Je vole ! dit Mona.
Mona vole, c’est vrai. Hissée sur la barrière, ses pieds, chaussés de sandales à scratch solidement coincés entre les barreaux verticaux, le dos bien droit, elle a lâché les mains et ouvert les bras. Maintenant elle les rabat et les soulève alternativement, à la manière de deux ailes. Pas trop haut ni trop fort tout de même, pour ne pas basculer en arrière. Son petit visage doré se tourne à droite puis à gauche, menton levé elle prend le soleil, yeux fermés elle attend le vent ; elle saisit, dans ce soudain moment bleu, l’intensité des courants ascensionnels et la plénitude du monde.
– Je vole ! répète-t-elle. Elle est heureuse. Pourtant, son petit nez doit se plisser et ses grands yeux se presser fort, pour empêcher les larmes de pleurer.

Ça, c’est moi qui ajoute. Moi, sa mère.
La journée avait mal commencé. J’avais reçu les résultats de l’examen la veille. Insatisfaisants, ces résultats, avait dit mon médecin au téléphone. Comme si c’était moi qui étais en faute. Comme si j’avais échoué à l’examen de la vie.

Notre dîner des auteurs, Brasserie Le Dôme à Montpellier, 6 juin 2023

Nous étions nombreux à dîner ensemble en ce mardi 6 juin 2023. Joie et beaux échanges…

 

De gauche à droite – A table : Luc Madec, Line Fromental, Danielle Helme, Henri Lehalle, Joëlle Wintrebert,
Thierry Crouzet, Dominique Gauthiez-Rieucau – Debout : Françoise Renaud, Isabelle Crouzet,
Janine Teisson, Danielle Ferré, Raymond Alcovère, Sylvie Léonard.

 

La méthode des éditeurs pour s’opposer aux intelligences artificielles, site ActuaLitté

Un article de Zoé Picard, 26/05/2023

« En plein développement, fortement médiatisées, les technologies d’intelligence artificielle s’« entrainent » en moissonnant et traitant des textes librement accessibles en ligne. Une directive européenne récente introduit même une exception au droit d’auteur pour la « fouille de textes et données », dès lors qu’un contenu est accessible en ligne. Mais les éditeurs peuvent s’y opposer assez simplement… »

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transmission par Joëlle Wintrebert

Ce lieu où tu aurais prévu de te rendre n’a pas de nom, de Françoise Renaud

Ce lieu où tu aurais prévu de te rendre n’a pas de nom, récit, collection Petites Proses, éditions KDP, juin 2023

 

Cet attachement qui relie les deux femmes de ce récit est indéfectible, il survit à toute forme d’événement ou d’accident. Il survit à l’eau et au vent. Il survit à l’éloignement et à la fièvre. C’est une histoire de corps qui porte, de chair qui enfante. L’une de ces femmes reste attachée au lieu où s’est toujours déroulée la vie pour elle et pour sa famille tandis que l’autre née d’elle n’a qu’une soif : partir loin, se détacher de la branche. Un besoin, un destin — devenir elle-même. Et elles n’auront de cesse de se perdre et de se rejoindre dans les lacis du réel, du rêve et du demi-sommeil.

 

 

PRÉSENTATION VIDÉO

 

EXTRAIT

tu ne le sais pas
mais j’aurais fait n’importe quoi pour te rejoindre, j’aurais été jusqu’à Londres ou Bangkok ou Manille

.

j’aurais marché dans les rues bruyantes en quête d’un havre, j’aurais marché longtemps au flanc des échoppes jusqu’au marché flottant de Taling Chan où j’aurais acheté des fruits de nom et d’aspect inconnus, j’aurais chassé une part de ma peur pour montrer un autre visage, tout en mangeant les fruits j’aurais regardé les pirogues qui glissaient sur le fleuve jaune
et la nuit qui tombait

 .

rien que pour te revoir
j’aurais été au bout du monde, j’aurais escaladé les montagnes les plus escarpées, franchi les déserts les plus stériles, j’aurais été à Vancouver ou à Valparaiso, j’aurais marché au flanc de la mer seule ou avec un compagnon de fortune, un voyageur rencontré par hasard qui m’aurait accompagnée jusqu’à ce point-là du voyage parce que j’aurais été trop ignorante et trop effrayée pour le faire seule,
dans l’instant où j’aurais distingué ta silhouette à l’autre bout du quai j’aurais couru vers toi pour te serrer dans mes bras,
à ton côté je me serais enflammée pour l’aspect sauvage des îles vertes ou pour le pittoresque du ciel brûlant derrière les hautes maisons riches en couleurs, des paysages que je n’aurais jamais vus auparavant et qui m’auraient séduite infiniment

 

La Fille des Hauts Plateaux, de Françoise Barry

La Fille des Hauts Plateaux, éditions TDO, avril 2023

Cantal, Aubrac, Cévennes, Grands Causses… Margeride. Une région naturelle et historique, physique et troublante. Parfois merveilleuse. Dure, souvent. Surtout sous l’occupation.
Dans ce contexte, Pauline, brillante à l’école et belle comme l’aurore, aide sa famille à résister à l’âpreté de la vie à Bellecoste, un hameau des hauts plateaux. Son instituteur, touché par son abnégation, la prend sous son aile. Il l’aide à préparer le concours d’institutrice et lui trouve un travail chez ses parents, commerçants à Saint-Alban-sur-Limagnole. Un village aux allures de métropole, pour la jeune fille. Pauline est jeune encore… Elle ignore les délateurs, les prédateurs, certaines ombres de la vie… À la Kommandantur, bien sûr. À l’hôpital psychiatrique où elle intervient parfois, aussi. Peut-être plus près encore…

À travers l’histoire de la jeune Pauline, Françoise Barry traite les thématiques de la ruralité, la psychiatrie, l’occupation et l’amour avec talent.

 

EXTRAIT

A 14h, Pauline se décida à rencontrer François Tosquelles, le fameux psychiatre catalan. Avant de pénétrer dans le château, elle se força à visiter le cimetière sous les cyprès où elle n’avait jamais osé entrer. Un infirmier lui avait expliqué que dans la majorité des asiles d’aliénés, on enterrait presque clandestinement les malades. À St Alban, le personnel, même des patients proches de la défunte ou du défunt, assistait à l’enterrement. Un hommage était rendu à chaque disparu. Trop souvent, les familles étaient absentes… Elles avaient honte d’avoir enfanté un fou, comme s’il était un criminel.

Ce lieu était entouré d’un mur de pierres sèches. De petites croix en bois, noircies par les intempéries, signalaient les tombes des aliénés. Elle s’approcha. Certaines portaient une plaque émaillée sur laquelle était gravé un nom, celles-ci étaient destinées aux religieuses décédées. Les quelques arbres au fond de l’enclos étiraient leurs branches nues vers un ciel sombre. Plus loin, des cyprès. Solitude, désolation, vide. La jeune fille pensa à ces morts sans nom, sans généalogie, sans histoire. Hommes et femmes abandonnés, remplis d’humilité et humiliés. Ils avaient disparu sans laisser de traces, songea-t-elle, errant comme des âmes en peine. Ils étaient partis vers l’inconnu, personne pour leur tenir la main. Suspension du temps par-delà un passage où la vie et la mort ne font qu’un.

Elle frissonna. Elle quitta le cimetière le cœur lourd, un nuage laissa échapper de grosses gouttes. L’étudiante pressa le pas pour se mettre à l’abri. Elle raconta au psychiatre sa visite au cimetière, sa peine de constater cette hiérarchie dans la vie comme dans la mort.

– Dans celui de Cadillac, en Gironde, expliqua le Dr Tosquelles, aux côtés des malades décédés, on trouvait d’autres parias tels que les Gueules cassées de la Grande Guerre, rejetés par leurs propres familles. A St Alban, bien avant mon arrivée, nous avons reçu des Poilus devenus fous. Le fils d’un prix Nobel avait été banni de chez lui. A son retour de la guerre, il montrait des signes de folie.